Après 77 jours d'isolement à Florence, Michel-Ange et Raphaël enfin déconfinés

« La naissance de Vénus » de Sandro Botticelli au musée des Offices de Florence à Florence, en Toscane (Photo, AFP).
« La naissance de Vénus » de Sandro Botticelli au musée des Offices de Florence à Florence, en Toscane (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 22 janvier 2021

Après 77 jours d'isolement à Florence, Michel-Ange et Raphaël enfin déconfinés

  • Pour ce premier jour d'ouverture, la poignée de visiteurs présents est assaillie de questions par la nuée de journalistes venus couvrir l'événement
  • A l'intérieur du musée, William, un artiste irlandais de 28 ans qui vit à Florence, ne cache pas sa joie face à la vue imprenable sur le Ponte Vecchio

FLORENCE : Enfin! Après 77 jours de fermeture pour cause de pandémie, le musée des Offices de Florence, célèbre pour ses chefs-d’œuvre de Michel-Ange, Léonard de Vinci et Raphaël, a rouvert ses portes jeudi matin en grande pompe.

En présence notamment du maire de Florence Dario Nardella, les deux lourds battants en bois ouvragé ont grincé sur leurs gonds. Derrière les cordons où se pressent habituellement les touristes, les premiers visiteurs, un peu perdus, attendent sagement leur sésame.

A l'intérieur du musée, William, un artiste irlandais de 28 ans qui vit à Florence, ne cache pas sa joie face à la vue imprenable sur le Ponte Vecchio: "C'est un soulagement après le stress d'avoir dû passer deux mois enfermé chez moi".

Dans les salles quasi-désertes, "il faudrait juste ajouter des fauteuils pour qu'on puisse en profiter encore plus", plaisante-t-il en riant. "Pour moi c'est bien, mais pour la culture et les Italiens, non! Florence a besoin de voir les touristes revenir d'Amérique et du reste de l'Europe. Revoir la foule dans les musées signifie que la société fonctionne de nouveau", estime le fluet jeune homme.

Un peu plus loin, Michele Diana et Anna Ghelardini, deux Florentins emmitouflés d'une vingtaine d'année, saluent "les mesures de sécurité, justes et adaptées, finalement les mêmes qu'on retrouve partout: contrôle de la température, gel désinfectant..."

"Je n'étais jamais venu", confesse Michele, qui s'est laissé entraîner par son amie Anna, qui voulait revoir le "Tondo Doni", un somptueux tableau de Michel-Ange représentant la Sainte-Famille: "le plus beau de tous", s'exclame-t-elle.

Le directeur des Offices, l'Allemand Eike Schmidt, est visiblement soulagé: "Il est vraiment temps de rouvrir, de donner à voir ces œuvres d'art remarquables qui appartiennent à l'humanité toute entière", confie-t-il.

A cause du Covid, les Offices, écrin de la Renaissance italienne, ont dû affronter "la plus longue fermeture depuis la Deuxième Guerre mondiale", rappelle-t-il en réajustant son masque rouge.

Un petit pas

Et même si "nous continuons notre programmation en ligne sur notre site et les réseaux sociaux", "l'opportunité de voir ces œuvres en personne est tout simplement unique, aussi encourageons-nous tous ceux qui le peuvent à venir". "En ce moment, il faut être en Toscane, car les frontières entre les régions italiennes sont encore fermées", précise-t-il.

De fait, pour ce premier jour d'ouverture, la poignée de visiteurs présents est assaillie de questions par la nuée de journalistes venus couvrir l'événement. "Ca suffit, laissez-nous admirer en paix ces œuvres", lance une visiteuse italienne en extase devant "Le Printemps" de Botticelli.

Le Covid, qui a fait plus de 83.000 morts en Italie, reste dans toutes les têtes: "les visiteurs doivent porter un masque, comme moi! Et respecter le distanciation sociale", s'empresse de rappeler M. Schmidt.

La réouverture amorcée jeudi sera d'ailleurs progressive. "En ce moment, nous sommes ouverts seulement du mardi au vendredi mais nous espérons que très bientôt la courbe des contagions descendra et que nous pourrons rouvrir aux visiteurs de toute l'Europe, de même que le week-end", veut espérer Eike Schmidt.

Du fait de la pandémie, "nous avons eu beaucoup moins de visiteurs l'an dernier (...) Nos finances ont également été affectées, mais nous avons reçu des fonds du gouvernement pour compenser les mois de fermeture". Selon une source interne au musée, les pertes en recettes s'élèvent à environ quatre millions d'euros par mois de fermeture, une perte sèche pour le musée qui avait dû fermer lors du premier confinement et avait rouvert le 3 juin avant de baisser à nouveau le rideau le 5 novembre.

Jeudi, les Offices ont accueilli au total pas moins de 776 visiteurs, dont la moitié avait moins de 25 ans.

"La réouverture des musées est pensée avant tout pour les locaux afin de leur donner la possibilité de profiter en toute sécurité de leur patrimoine culturel. C'est un petit pas, un signe de réouverture", a expliqué en début de semaine le ministre de la Culture Dario Franceschini.

Outre les Offices, d'autres lieux culturels emblématiques ont rouvert au public, comme le célèbre site archéologique de Pompéi.

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La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.