Russie: multiplication des arrestations lors de manifestations pour Navalny

Des dizaines de personnes ont été arrêtées samedi en Russie en marge des manifestations organisées à travers le pays à l'appel des partisans de l'opposant Alexeï Navalny pour exiger sa libération (Photo, AP)
Des dizaines de personnes ont été arrêtées samedi en Russie en marge des manifestations organisées à travers le pays à l'appel des partisans de l'opposant Alexeï Navalny pour exiger sa libération (Photo, AP)
Des dizaines de personnes ont été arrêtées samedi en Russie en marge des manifestations organisées à travers le pays à l'appel des partisans de l'opposant Alexeï Navalny pour exiger sa libération (Photo, AFP)
Des dizaines de personnes ont été arrêtées samedi en Russie en marge des manifestations organisées à travers le pays à l'appel des partisans de l'opposant Alexeï Navalny pour exiger sa libération (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 23 janvier 2021

Russie: multiplication des arrestations lors de manifestations pour Navalny

  • Dans la capitale, où la mobilisation de l'opposition est habituellement la plus forte, les protestataires doivent se réunir à 14H00 (11H00 GMT) sur la place Pouchkine
  • Les précédents grands rassemblements de l'opposition à Moscou, pendant l'été 2019, avaient entraîné des milliers d'interpellations de manifestants pacifiques

MOSCOU: La police a arrêté samedi plus de 300 personnes à travers la Russie lors des rassemblements dans des dizaines de villes à l'appel de l'opposant Alexeï Navalny, pour exiger sa libération. 

L'équipe du militant anti-corruption, victime d'un empoisonnement présumé cet été, a publié tout au long de la journée des vidéos de ces manifestations, où des foules de dizaines, de centaines ou de quelques milliers de personnes scandaient des slogans comme « Poutine voleur », « Navalny, on est avec toi » ou « liberté pour les prisonniers politiques ». 

Cette contestation s'organise à quelques mois des législatives prévues à l'automne, sur fond de chute de popularité du parti au pouvoir Russie unie. 

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Environ 50 protestataires ont été arrêtés dans dix villes russes vers 06H30 GMT, selon l'ONG OVD-info (Photo, AFP)

Les premières manifestations samedi dans l'Extrême-Orient russe et en Sibérie, notamment à Vladivostok, Khabarovsk, Novossibirsk et Tchita, ont fait face à d'importants effectifs de police. Et par endroit, la répression a été brutale. 

Plus d'une heure avant le début officiel du rassemblement prévu à 11H00 GMT dans le centre de Moscou, les forces anti-émeutes ont arrêté et enfermé dans des fourgons cellulaires plusieurs dizaines de personnes, selon des journalistes.  

Les forces de l'ordre moscovites avaient promis vendredi de « réprimer sans délai » tout rassemblement non autorisé. En outre, la mairie a jugé « inacceptable » toute manifestation à cause de la pandémie de Covid-19. 

Quelques centaines de personnes, dont beaucoup de jeunes, étaient néanmoins réunis sur la place Pouchkine vers 10H50 GMT, scandant « Honte! » ou « Liberté ». De là, les protestataires veulent défiler le long d'une rue centrale vers le Kremlin. 

Sur Instagram, la femme de M. Navalny, Ioulia, avait annoncé son intention de manifester à Moscou. 

A Saint-Pétersbourg aussi, les premiers protestataires sortaient dans la rue. « J'aurais honte de rester à la maison. J'ai besoin de parler, j'ai besoin d'exprimer ma position », confie Galina Fedosseva, 50 ans. 

« Les gens sont fatigués de Poutine, (il a été président) toute ma vie. Il est temps de faire de la place pour les autres. (...) Je ne veux pas vivre sous une dictature », dit Alexeï Skvortsov, 20 ans.  

A Iakoutsk, au sud du Cercle polaire, une centaine de protestataires ont bravé le froid extrême en manifestant par - 50 degrés Celsius.  

Près de 330 protestataires avaient déjà été arrêtés dans une vingtaine de villes russes vers 10H00 GMT, selon l'ONG OVD-info, spécialisée dans le suivi des interpellations lors de manifestations. 

L'épouse de l'opposant russe Navalny dit avoir été interpellée à Moscou 

Loulia Navalnaïa, l'épouse de l'opposant russe Alexeï Navalny, a annoncé avoir été interpellée samedi par la police à Moscou pendant la manifestation de soutien à son mari incarcéré. 

« Excusez la mauvaise qualité (de la photo), la lumière est mauvaise dans le fourgon cellulaire », a-t-elle ironisé sur sa page Instagram, diffusant un selfie pris dans un véhicule de police.  

Des dizaines de personnes ont été arrêtées dans la capitale russe et des centaines d'autres dans le reste de la Russie. 

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées place Pouchkine, dans le centre de Moscou, et dans les rues environnantes.  

Des heurts sporadiques y opposent des policiers antiémeutes qui usaient de leurs matraques contre des manifestants leur jetant des boules de neige. 

Une partie importante de la foule se dirigeait en milieu d'après-midi vers la place du Manège, au pied du Kremlin. 

Violences 

Les arrestations ont été particulièrement violentes à Vladivostok, port russe sur l'océan Pacifique, où les policiers anti-émeutes ont pourchassé les manifestants et les ont frappés avec des matraque, selon une vidéo. 

La police russe avait déjà interpellé cette semaine, en amont des mobilisations, des alliés de premier plan d'Alexeï Navalny dont deux ont été condamnés vendredi à de courtes peines de prison. 

Placé en détention jusqu'au 15 février au moins et visé par plusieurs procédures judiciaires, Alexeï Navalny, 44 ans, a été appréhendé le 17 janvier, dès son retour d'Allemagne, après cinq mois de convalescence suite à un empoisonnement présumé dont il accuse le Kremlin. 

Son appel à manifester, après son incarcération, a été accompagné d'une enquête vidéo de deux heures dans laquelle il accuse Vladimir Poutine de s'être fait bâtir pour un milliard d'euros une fastueuse demeure sur une immense propriété sur les rives de la mer Noire. 

Les autorités rejettent l'ensemble des accusations d'empoisonnement et de corruption, qualifiant l'opposant et son entourage « d'escrocs » à la solde des Occidentaux. 

La vidéo a néanmoins rencontré un succès énorme et a été visionnée près de 67 millions de fois depuis mardi sur YouTube. 

Pressions sur TikTok et YouTube 

Dès l'arrestation de l'opposant, condamnée par les puissances occidentales, des milliers d'appels à la protestation ont été relayées sur les réseaux sociaux, où il jouit d'une visibilité importante, alors qu'il est largement ignoré des grands médias d'Etat russes. 

Le gendarme russe des télécommunications Roskomnadzor a menacé d'amendes les plateformes TikTok et Vkontakte (VK), l'équivalent russe de Facebook. 

Une enquête a été ouverte pour « incitation à des actes illégaux auprès de mineurs » et le ministère de l'Education a appelé les parents à « empêcher » leurs enfants de manifester.  


Trump s'en prend à des magistrats après l'assassinat de Charlie Kirk

Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
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  • Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X
  • Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre

WASHINGTON: Le président américain Donald Trump a de nouveau stigmatisé mercredi des magistrats qui l'avaient poursuivi et jugé durant le mandat de Joe Biden, prenant prétexte du récent assassinat de l'influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.

Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X.

Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre.

"Pourquoi le merveilleux Turning Point a-t-il été mis sous ENQUÊTE par le +Dérangé+ Jack Smith et l'administration Biden Corrompue et Incompétente ?", s'interroge Donald Trump dans un message sur Truth.

"Ils ont essayé de forcer Charlie, ainsi que de nombreuses autres personnes et mouvements, à cesser leurs activités. Ils ont instrumentalisé le ministère de la Justice contre les opposants politiques de Joe Biden, y compris MOI!", s'offusque-t-il encore.

Jack Smith, lui-même visé par une enquête administrative depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, avait été nommé procureur spécial en 2022.

Il avait lancé des poursuites fédérales contre Donald Trump, pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection de 2020 et rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche.

Les poursuites avaient été abandonnées après la réélection de Trump, en vertu de la tradition consistant à ne pas poursuivre un président en exercice. Jack Smith avait ensuite démissionné du ministère de la Justice.

Sans jamais le citer nommément, le président Trump s'en prend également sur le réseau Truth à Juan Merchan, qui a présidé le procès Stormy Daniels. Le président avait été reconnu coupable de 34 chefs d'accusation, pour des paiements cachés de 130.000 dollars à l'ex-star du X.

Donald Trump exprime le souhait que le juge "corrompu" paie "un jour un prix très élevé pour ses actions illégales".

Depuis l'assassinat de Charlie Kirk, le camp républicain redouble de véhémence contre les démocrates et organisations progressistes, accusés de promouvoir la violence politique.

"La gauche radicale a causé des dégâts énormes au pays", a affirmé le président républicain mardi, avant son départ au Royaume-Uni. "Mais nous y remédions".

Selon le Washington Post, un élu républicain du Wisconsin a déposé une proposition de loi visant à bloquer les fonds fédéraux aux organisations employant des personnes "qui tolèrent et célèbrent la violence politique".

Le New York Times précise pour sa part que sont notamment dans le viseur l'Open Society Foundation du milliardaire George Soros ainsi que la Ford Foundation, qui toutes deux financent des organisations de gauche.


Pompe exceptionnelle pour la deuxième visite d'Etat de Trump au Royaume-Uni

Le président américain Donald Trump (C) et la première dame américaine Melania Trump débarquent d'Air Force One après avoir atterri à l'aéroport de Stansted, dans l'est de l'Angleterre, le 16 septembre 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump (C) et la première dame américaine Melania Trump débarquent d'Air Force One après avoir atterri à l'aéroport de Stansted, dans l'est de l'Angleterre, le 16 septembre 2025. (AFP)
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  • Donald Trump entame une visite d'État de deux jours au Royaume-Uni, marqué par un faste inédit à Windsor malgré des manifestations annoncées à Londres
  • Alors que le gouvernement de Keir Starmer tente de tirer profit de cette visite par des annonces d’investissements technologiques majeurs, la rencontre est aussi ternie par l’affaire Epstein

LONDRES: Tour en calèche, garde d'honneur géante, défilé aérien inédit: le Royaume-Uni sort le grand jeu pour la deuxième visite d'Etat de Donald Trump, reçu mercredi à Windsor par Charles III, à l'abri des manifestations.

"Cela va être un très grand jour", a commenté M. Trump en arrivant au Royaume-Uni mardi soir, se réjouissant de voir le roi, son "ami de longue date".

Encadrée par un dispositif de sécurité exceptionnel, cette visite d'Etat de deux jours débute par un déploiement spectaculaire de faste royal, dont le dirigeant républicain est friand, et une cérémonie militaire d'une ampleur sans précédent, impliquant 1.300 membres des forces armées britanniques.

"On dit que le château de Windsor, c'est le top, non? Donc ça va être chouette", avait lancé Donald Trump, 79 ans, avant son départ de Washington, se félicitant aussi d'être le seul président américain à avoir deux fois les honneurs d'une visite d'Etat au Royaume-Uni. La première avait eu lieu en 2019.

Le président et son épouse Melania seront accueillis à la mi-journée dans ce domaine royal situé à l'ouest de Londres, d'abord par le prince héritier William et son épouse Catherine, puis par le roi Charles III, 76 ans, et la reine Camilla, 78 ans.

Une incertitude entoure toutefois la présence de Camilla: la reine consort se remet d'une sinusite aiguë qui l'a empêchée d'assister à des funérailles royales mardi.

Après une salve royale tirée du château et depuis la Tour de Londres, les trois couples doivent participer à une procession en calèche, mais toujours dans l'enceinte du domaine, et non dans les rues de la ville comme cela avait été le cas lors de la visite d'Etat du président français Emmanuel Macron en juillet.

- Fanfare et cornemuses -

Donald Trump aura l'unique privilège de passer en revue une garde d'honneur comprenant exceptionnellement trois régiments de la Garde royale, accompagnée d'une fanfare, tambours et cornemuses dans la cour carrée du château.

Après un déjeuner en privé avec la famille royale, le couple Trump déposera des fleurs sur la tombe de la reine Elizabeth II, décédée en septembre 2022, dans la chapelle St George.

Un défilé aérien, alliant de façon inédite des avions de combat F35 britanniques et américains, et la patrouille acrobatique des "Red Arrows", précèdera le traditionnel banquet royal avec quelque 150 invités.

Une profusion d'honneurs de nature à flatter l'ego du milliardaire américain, qui s'est plus tôt cette année lui-même comparé à un monarque.

Mais à 40 km de là, des milliers de manifestants sont attendus dans le centre de Londres, pour protester contre la venue d'un président très impopulaire dans le pays. Le rassemblement à l'appel de la coalition "Stop Trump", prévu à partir de 14H00 (13H00 GMT), sera encadré par plus de 1.600 policiers. D'autres sont prévus ailleurs au Royaume-Uni.

Le deuxième jour de la visite, jeudi, sera consacrée à une séquence plus politique, qui se déroulera à Chequers, résidence de campagne du Premier ministre Keir Starmer.

La conférence de presse pourrait donner lieu à des questions embarrassantes pour les deux dirigeants, relatives notamment à l'affaire Jeffrey Epstein. Elle est revenue hanter cette semaine Keir Starmer, qui a limogé son ambassadeur à Washington Peter Mandelson, après des révélations sur ses liens avec le délinquant sexuel américain, mort en prison en 2019.

Un sujet dont se passerait bien Donald Trump, qui voit sa présidence également empoisonnée par l'affaire Epstein depuis des semaines.

Des images du financier américain ont d'ailleurs été diffusées mardi soir par un groupe anti-Trump sur une tour du château de Windsor.

De son côté, le gouvernement de Keir Starmer, fragilisé sur le plan économique et en pleine crise politique, cherche à tirer parti de cette visite pour multiplier les annonces, entre accord sur la tech et investissements américains.

Il a déjà enregistré un investissement massif de 30 milliards de dollars (25 milliards d'euros) de Microsoft, un autre de 5 milliards de livres (5,8 milliards d'euros) de Google et l'annonce d'un partenariat incluant OpenAI et Nvidia pour développer des infrastructures dédiées à l'IA dans le nord-est de l'Angleterre.

Un partenariat plus général pour doper la coopération technologique dans l'IA, le quantique et le nucléaire doit être signé pendant la visite, mais ses contours sont encore flous.

Les espoirs d'accord pour faire baisser les droits de douane actuellement appliqués sur le whisky (10%) et l'acier (25%) semblent en revanche avoir été douchés, selon la presse britannique.


Des milliers de morts cet été en Europe à cause du changement climatique, avancent des chercheurs

Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques. (AFP)
Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques. (AFP)
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  • Il s'agit de la première estimation de si grande ampleur sur les impacts sanitaires d'un été marqué en Europe par des températures particulièrement élevées
  • Plusieurs canicules ont été observées et l'été s'est révélé le plus chaud jamais enregistré dans plusieurs pays, comme l'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni

PARIS: Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques.

"Centrée sur 854 villes européennes, cette étude conclut que le changement climatique est à l'origine de 68% des 24.400 morts qui seraient liées à la chaleur cet été", souligne mercredi le communiqué des deux instituts britanniques auxquels appartiennent les auteurs, l'Imperial College London et la London School of Hygiene & Tropical Medicine.

Ils concluent donc qu'entre 15.013 et 17.864 décès liés cet été à la chaleur n'auraient pas eu lieu sans le réchauffement climatique, dans ces villes qui ne représentent par ailleurs qu'un petit tiers de la population européenne.

Il s'agit de la première estimation de si grande ampleur sur les impacts sanitaires d'un été marqué en Europe par des températures particulièrement élevées. Plusieurs canicules ont été observées et l'été s'est révélé le plus chaud jamais enregistré dans plusieurs pays, comme l'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni.

Or, les effets sur la santé des chaleurs sont bien connus: aggravation des troubles cardiovasculaires, déshydratation, troubles du sommeil... Et les plus âgés sont, de loin, les plus à risque d'en mourir.

"Il suffit que les canicules soient plus chaudes de 2 à 4°C pour que des milliers de personnes passent de vie à trépas", a souligné Garyfallos Konstantinoudis, co-auteur de l'étude, lors d'une conférence de presse, qualifiant les pics de chaleur de "tueurs silencieux".