Un peintre israélien crée 120 nuances de Trump

Le peintre israélien Iddo Markus pose dans son atelier, entouré de ses œuvres (Photo, AFP).
Le peintre israélien Iddo Markus pose dans son atelier, entouré de ses œuvres (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 24 janvier 2021

Un peintre israélien crée 120 nuances de Trump

  • «Avant toute chose, sachez que je ne l'aime pas !», insiste l'artiste volubile, à la barbe fournie et aux yeux noirs perçants dans son atelier de Haïfa (nord d'Israël)
  • On y trouve par dizaines, sur le sol et sur les murs, des portraits de Donald Trump peints sur des toiles ou du bois d'une multitude de formats

HAIFA: Le visage est flou, brumeux, mais la mèche blonde et le costume-cravate ne laissent place à aucun doute : c'est bien Donald Trump, sous toutes les coutures, qui tapisse l'atelier du peintre israélien Iddo Markus, fasciné par la « figure tragique » de l'ancien président américain.

« Avant toute chose, sachez que je ne l'aime pas ! », insiste l'artiste volubile, à la barbe fournie et aux yeux noirs perçants dans son atelier de Haïfa (nord d'Israël). On y trouve par dizaines, sur le sol et sur les murs, des portraits de Donald Trump peints sur des toiles ou du bois d'une multitude de formats y compris aussi petits que des photos d'identité.

Quand le milliardaire républicain s'est présenté à l'élection présidentielle américaine de 2016, Iddo Markus n'en « revenait pas ». Puis lorsque Donald Trump a été élu, l'artiste a été « terrifié », voire « écœuré par sa façon de traiter les gens et les minorités ».

Mais ses yeux ne pouvaient se détacher de l'homme « aux cheveux jaunes et au visage orange », dont les images et la rhétorique ont inondé les médias et les réseaux sociaux en quatre ans de mandat.

Une première peinture faite sur un coin de table a été suivie par quelque 120 autres toiles, toujours à l'huile, avec un Donald Trump au visage comme effacé mais dont la silhouette est immédiatement reconnaissable.

« Les premiers tableaux étaient beaucoup plus colorés et réalisés rapidement », raconte Markus, qui a étudié la peinture aux Etats-Unis, où il est né, et en Israël.

Une muse « tragique »

Mais après sa défaite en novembre face au démocrate Joe Biden et l'assaut du Capitole à Washington début janvier par une foule de ses partisans, il ressemble davantage à une figure « pathétique », estime l'artiste.

« Ces derniers temps, Trump a fait naître en moi une palette d'émotions différentes : il est comme une figure tragique, à la personnalité plus complexe qu'une simple icône ».

« On le voit à sa façon de se tenir : c'est comme si, d'un coup, il se rendait compte qu'il était un être humain, fragile », après s'être pris pour « Dieu ».

Iddo Markus souhaiterait exposer ses portraits --une série qu'il a baptisée « L'apprenti » d'après l'émission de télé-réalité « The Apprentice » ayant contribué à la popularité de Donald Trump qui l'animait-- dans une galerie ou dans un musée. Il en a déjà vendu plusieurs.

L'une de ses œuvres a par exemple été acquise par un démocrate américain qui voulait garder chez lui un souvenir de « l'abysse » dans lequel est descendue un jour la démocratie américaine, explique-t-il.

Dans la pagaille de son atelier, où les murs sont recouverts de croquis épinglés, de photos découpées, de coups de pinceaux échappés d'une toile, Iddo Markus l'admet bien volontiers : Il est « dans l'obsession, dans tout ce qu'(il) fait ».

Pour preuve : il est tombé un jour sur un cliché de son épouse, enfant, dans une robe rose. Il n'en fallait pas davantage pour qu'il s'empare de ses pinceaux et laisse aller son inépuisable verve sur de petits carrés de bois ou sur d'immenses toiles, pour parvenir au joli résultat de 1 000 œuvres en cinq ans.

« Je n'ai pas besoin de drame, de la guerre, pour peindre, une photo me suffit pour entreprendre une aventure », dit-il. « Portraiturer Trump, c'était une aventure…»


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.