Ventes d’armes à l’Iran: Washington présentera une résolution à l’ONU

Pompeo s'est dit préoccupé par des informations selon lesquelles Pékin se préparerait déjà à vendre des armes à Téhéran (Photo, AFP)
Pompeo s'est dit préoccupé par des informations selon lesquelles Pékin se préparerait déjà à vendre des armes à Téhéran (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 06 août 2020

Ventes d’armes à l’Iran: Washington présentera une résolution à l’ONU

  • Pompeo: La résolution sera présentée au Conseil de Sécurité malgré l'opposition de Moscou et Pékin
  • La Chine et la Russie sont opposées à une prolongation de cet embargo

WASHINGTON: Les Etats-Unis présenteront la semaine prochaine une résolution au Conseil de Sécurité de l'ONU sur l'embargo sur les ventes d'armes à l'Iran, malgré l'opposition de Moscou et Pékin, a annoncé mercredi le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. "La semaine prochaine, les Etats-Unis proposeront une résolution au Conseil de Sécurité de l'ONU pour prolonger l'embargo sur les armes imposé à l'Iran", a déclaré le secrétaire d'Etat au cours d'une conférence de presse.
Washington cherche à prolonger cet embargo sur les ventes d'armes conventionnelles à Téhéran, qui expire le 18 octobre. 
M. Pompeo s'est dit préoccupé par des informations selon lesquelles Pékin se préparerait déjà à vendre des armes à Téhéran.
"Il y a des pays qui font la queue pour vendre des armes qui vont déstabiliser le Moyen-Orient, mettre Israël en danger, mettre l'Europe en danger et mettre aussi des vies américaines en danger", a-t-il dit.
"Nous ne les laisserons pas faire. Nous utilisons donc tous les outils diplomatiques à notre disposition", a-t-il ajouté.
La Chine et la Russie, qui ont un droit de véto au Conseil de Sécurité de l'ONU, sont opposées à une prolongation de cet embargo.
Les Etats-Unis estiment qu'ils ont le droit d'imposer le rétablissement des sanctions économiques de l'ONU contre Téhéran levées dans le cadre de l'accord international de 2015 sur le nucléaire iranien -- et ce, dans leur esprit, même si le président américain Donald Trump a retiré son pays de cet accord en 2018.
L'administration Trump a déjà unilatéralement rétabli les sanctions américaines initialement levées dans le cadre de l'accord de 2015 et veut maintenant utiliser une argutie juridique: dès lors que la résolution du Conseil de sécurité qui avait entériné en 2015 l'accord sur le nucléaire iranien présentait les Etats-Unis comme Etat "participant", alors ils peuvent imposer le retour des sanctions.
Les alliés européens de Washington, tout en se montrant disposés à prolonger l'embargo sur les armes, ont manifesté leurs réserves face à une telle tactique.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.