«Nous avons gagné la guerre, nous ne sommes pas demandeurs d’excuses...»

Je pense que c’est un choix personnel et amical dicté par sa proximité avec la famille Boumedjel. M. Stora était et reste l’ami de notre famille (Photo, AFP).
Je pense que c’est un choix personnel et amical dicté par sa proximité avec la famille Boumedjel. M. Stora était et reste l’ami de notre famille (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 25 janvier 2021

«Nous avons gagné la guerre, nous ne sommes pas demandeurs d’excuses...»

  • Mon premier sentiment est que cette «reconnaissance» est tellement tardive, près de 65 ans après l’assassinat «masqué en suicide !» de mon oncle
  • J’estime que le fait que la date de son assassinat soit dédiée à la Journée de l’avocat dans son pays a une portée plus symbolique!

Liberté : Comment avez-vous accueilli la recommandation du rapport de Benjamin Stora préconisant la reconnaissance de l’assassinat de votre oncle, Ali Boumedjel ? 

Fadhila Chitour-Boumendjel : Mon premier sentiment est que cette «reconnaissance» est tellement tardive, près de 65 ans après l’assassinat «masqué en suicide !» de mon oncle. Encore, faut-il le préciser, il ne s’agit, pour l’instant, que d’une éventuelle «reconnaissance», puisque cela reste au stade d’une recommandation, parmi d’autres, du rapport de l’historien Benjamin Stora. Toutes les personnes victimes indirectes, dans ma famille, de ce psycho- traumatisme irréparable, et dont un grand nombre d’entre elles ont disparu (père, mère, épouse), n’auront pas connu cette reconnaissance qui est donc venue, comme je le disais, plus de 60 ans après son assassinat. Dans un deuxième temps, à la lecture du rapport, j’ai trouvé étonnant que l’historien français parle particulièrement d’Ali Boumendjel. Pourquoi le distinguer, alors que le Mouvement national algérien et la Bataille d’Alger particulièrement ont donné d’autres Ali Boumendjel ! Il existe tellement d’anonymes qui ont subi le sort affreux des assassinats et de la torture. Pourquoi le singulariser dans la communauté des martyrs algériens ? Ensuite, que représente cette reconnaissance concrètement ? Mon oncle aura une rue à son nom en France ? Je ne le sais pas. J’estime que le fait que la date de son assassinat soit dédiée à la Journée de l’avocat dans son pays a une portée plus symbolique ! 

Qu’est-ce qui expliquerait ce choix de M. Stora ?

Je pense que c’est un choix personnel et amical dicté par sa proximité avec la famille Boumedjel. M. Stora était et reste l’ami de notre famille et notamment de Samy Boumendjel, l’un des fils de mon oncle. Son père était déjà très proche du parti de mon père et de mon oncle : l’Union démocratique du manifeste algérien (UDMA), dirigé par Ferhat Abbas. Benjamin Stora est également à l’origine de la parution du livre «Ali Boumendjel : une affaire française et une histoire algérienne», écrit par l’historienne Malika Rahal. Je pense que ce sont tous ces éléments qui ont précédé le choix de l’historien. C’est pour lui une victime emblématique et symbolique algérienne, d’autant que son assassinat a eu un grand retentissement en France. 

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en Français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Les Tunisiens, gros bosseurs ou grands débrouillards ?

Des manifestants brandissent des drapeaux palestiniens lors d’un rassemblement marquant la Journée internationale des travailleurs à Tunis, le 1er mai 2024. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des manifestants brandissent des drapeaux palestiniens lors d’un rassemblement marquant la Journée internationale des travailleurs à Tunis, le 1er mai 2024. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Il est important de souligner, à ce titre, que le travail n’a pas du tout la même acception partout dans le monde
  • Cette fête, associée dans certains pays à la fleur du muguet, vient remettre au goût du jour les acquis des travailleurs au fil des ans et des générations

Hier la Tunisie a célébré avec la communauté internationale la fête du Travail. Un jour férié qui consacre non pas le travail mais les droits des salariés. De là, la nouvelle appellation, Journée internationale des travailleurs, prend toute sa signification. A l’origine du combat, la journée de huit heures. Celui-ci remonte à loin, vers la fi n du 19e siècle.
Depuis, cette fête, associée dans certains pays à la fleur du muguet, vient remettre au goût du jour les acquis des travailleurs au fil des ans et des générations. Un salaire qui fait vivre convenablement, des congés payés, un environnement de travail respectueux et des conditions décentes, un système de protection sociale adéquat et durable et un âge légal de départ à la retraite plus précoce, notamment dans les métiers concernés par la pénibilité. Des revendications qui ont animé les luttes sans cesse ravivées entre les employeurs et les employés, entre l’Etat et les syndicats.

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Le film The teacher de Farah Nabulsi projeté à Annaba

Ce premier long métrage de Farah Nabulsi a été présenté en avant-première mondiale au 48e Festival international du film de Toronto en septembre 2023 et proposé aux Oscars. (Photo, El Watan)
Ce premier long métrage de Farah Nabulsi a été présenté en avant-première mondiale au 48e Festival international du film de Toronto en septembre 2023 et proposé aux Oscars. (Photo, El Watan)
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  • The Teacher (l’enseignant) de la réalisatrice palestinienne Farah Nabulsi est en compétition au 4e Festival de Annaba du film méditerranéen où il a été projeté en avant-première algérienne
  • Ce premier long métrage de Farah Nabulsi a été présenté en avant-première mondiale au 48e Festival international du film de Toronto en septembre 2023 et proposé aux Oscars

The Teacher (l’enseignant) de la réalisatrice palestinienne Farah Nabulsi est en compétition au 4e Festival de Annaba du film méditerranéen où il a été projeté en avant-première algérienne.

Ce premier long métrage de Farah Nabulsi a été présenté en avant-première mondiale au 48e Festival international du film de Toronto en septembre 2023 et proposé aux Oscars. Bassem Saleh (Saleh Bakri) est enseignant d’anglais dans un collège dont la plupart des élèves ont connu les prisons israéliennes, comme Adam (Muhammad Abed Elrahman).

Adam est peiné par la mort de son frère Yacoub, tué par un colon israélien qui a été innocenté par un tribunal, comme c’est souventle cas avec la justice de Tel-Aviv. Le colon a chassé la famille d’Adam de la maison et détourné les oliviers.

Adam est en colère et entend prendre sa revanche. Bassem, qui porte des idées politiques de résistance, tente péniblement de le raisonner. Il lui parle de la perte de son fils et de son épouse. Vivant en solitaire, il s’attache à Lisa (Imogen Poots), une bénévole Britannique. Une histoire d’amour paraît naître.

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Istiqlal : La constitution du comité exécutif sera une tâche ardue pour Nizar Baraka

Le vice-président de l’Alliance des économistes de l’Istiqlal, Adnane Benchekroun, revient sur les raisons derrière le retard dans la désignation des 34 membres du comité exécutif. (Le Matin)
Le vice-président de l’Alliance des économistes de l’Istiqlal, Adnane Benchekroun, revient sur les raisons derrière le retard dans la désignation des 34 membres du comité exécutif. (Le Matin)
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  • M. Benchekroun a reconnu que les tractations pour la sélection des 34 membres du comité exécutif se sont révélées difficiles
  • «Ce que traverse actuellement le Parti de l’Istiqlal est presque "banal", car il faut rappeler qu’il ne s’agit ni du premier, ni du deuxième, mais du 18e congrès»

Trois jours après l’élection à l’unanimité de Nizar Baraka pour un deuxième mandat à la tête du Parti de l’Istiqlal, le vice-président de l’Alliance des économistes de l’Istiqlal, Adnane Benchekroun, revient sur les raisons derrière le retard dans la désignation des 34 membres du comité exécutif.

Pour le vice-président de l’Alliance des économistes de l’Istiqlal, Adnane Benchekroun, la formation et la ratification du nouveau comité exécutif du Parti de l’Istiqlal prendra le temps qu’il faudra. Une opération qui peut durer jusqu’à 15 jours, dans le but de désigner l’équipe qui va assister le nouveau secrétaire général du parti dans ses missions. Invité à intervenir dans le cadre de l’émission «L’Info en Face», diffusée par le groupe «Le Matin», M. Benchekroun a reconnu que les tractations pour la sélection des 34 membres du comité exécutif se sont révélées difficiles. Une situation qui s’explique par le fait que le parti est traversé par différents courants. Néanmoins, ces courants ne sont pas des courants d’idées, ni des courants de résistance, mais des courants «normaux», presque électoralistes, au sein d’une organisation politique qui se prépare à des élections au moment voulu.

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