Un romancier saoudien éclaire l’histoire de la science moderne d’un jour nouveau

Ashraf Fagih, auteur de science-fiction et de romans historiques, se démarque auprès du lectorat saoudien grâce à un style littéraire créatif très caractéristique (Photo/Fournie)
Ashraf Fagih, auteur de science-fiction et de romans historiques, se démarque auprès du lectorat saoudien grâce à un style littéraire créatif très caractéristique (Photo/Fournie)
Un romancier saoudien éclaire l’histoire de la science moderne sous un jour nouveau (Photo/Fournie)
Un romancier saoudien éclaire l’histoire de la science moderne sous un jour nouveau (Photo/Fournie)
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Publié le Mardi 26 janvier 2021

Un romancier saoudien éclaire l’histoire de la science moderne d’un jour nouveau

  • Pour Ashraf Fagih, la découverte du zéro et la reconnaissance du fait que l’être humain pouvait intégrer dans son existence l’idée abstraite d’un décompte nul ont ouvert la voie à la science moderne
  • Son dernier roman plonge le lecteur dans une période historique d’une grande richesse

DJEDDAH: De plus en plus nombreux sont les écrivains qui proposent un éclairage moderne sur les sciences anciennes, ouvrant ainsi un nouveau chapitre de la littérature arabe. 

Les procédés stylistiques et les sujets qui ont fait leurs preuves sont peu à peu renouvelés et sublimés, tant par les auteurs que les lecteurs arabes avides d’explorer de nouvelles dimensions du récit. 

Les écrivains se risquent dorénavant à publier des livres dans des genres autrefois discrédités et, ce faisant, ils créent un appel d’air, encourageant d’autres à suivre leur exemple. 

La création des chiffres pour représenter les entités abstraites qu’on appelle «nombres» est considérée comme l’une des aventures intellectuelles les plus impressionnantes de l’histoire de l’humanité.  

Pour l’écrivain et professeur d’informatique saoudien Ashraf Fagih, la découverte du zéro et la reconnaissance du fait que l’être humain pouvait intégrer dans son existence l’idée abstraite d’un décompte nul, ainsi que la représentation mentale de l’univers, ont ouvert la voie à la science moderne. 

Ashraf Fagih, auteur de science-fiction et de romans historiques, se démarque auprès du lectorat saoudien grâce à un style littéraire créatif très caractéristique. Dans son dernier roman, dont le héros est le zéro, il fait se rencontrer deux genres littéraires distincts. 

Rasm Al-Adam ou Portrait du vide plonge le lecteur dans une période historique d’une grande richesse. On y suit le parcours du mathématicien italien du xiiie siècle Leonardo Fibonacci; on assiste à l’émergence du système numérique hindou-arabe, le plus répandu dans le monde pour la représentation symbolique des nombres. 

Ashraf Fagih ouvre de nouvelles perspectives sur l’histoire arabe et islamique, adoptant le point de vue d’un personnage qui n’est ni musulman ni arabe, mais très influencé par cette culture. Il invite ainsi son lectorat à redécouvrir sa propre identité, et son patrimoine. 

La science-fiction fait l’objet d’un intérêt croissant, ici en Arabie, grâce à Netflix et aux séries. Ashraf Fagih 

  «L’invention du zéro a représenté un bond en avant conceptuel considérable dans l’histoire des mathématiques. Portrait du vide est ma manière à moi, quelque peu travaillée, de désigner le zéro», explique Ashraf Fagih à Arab News. 

«Pour comprendre toute la beauté et la force de notre civilisation, nous devons étudier des personnages comme Richard Cœur de Lion, Gengis Khan, Tamerlan, Charlemagne et d’autres qui ne sont pas nécessairement arabes ou musulmans, mais dont les vies sont empreintes de nos paysages et de nos valeurs. Et Fibonacci en est un parfait exemple.» 

Il a également insisté sur le fait que les identités sont à la fois kaléidoscopiques et multidimensionnelles. 

«Je voulais proposer la vision non conventionnelle d’une histoire vraie, ainsi que celle d’une société qui a existé et qui n’était pas aussi uniforme qu’on a bien voulu le croire», confie-t-il. 

EN BREF

Ashraf Fagih a été l’un des premiers écrivains à avoir introduit la science-fiction en tant que genre littéraire auprès du lectorat saoudien, grâce à son recueil de nouvelles Le Chasseur de fantômes. 

Pourtant, depuis 2012, l’histoire constitue sa principale source d’inspiration, et ses livres semblent davantage répondre aux attentes du marché. 

«Notre culture n’est pas futuriste. Lorsque nous préparons notre avenir, nous ne regardons pas vers l’avant. Au contraire, nous regardons en arrière et nous imitons ceux qui nous ont précédés», fait-il observer. 

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Avec Rasm Al-Adam ou Portrait du vide, il emmène son lecteur à la rencontre d’un mathématicien italien du XIIIe siècle (Photo, Fournie)

«La société se développe et il y a un nombre croissant de lecteurs, d’universitaires et de gens cultivés qui s’intéressent aux sciences physiques, aux mathématiques et à d’autres domaines, mais ils ne représentent encore qu’une minorité.» 

Il souligne le fait qu’aux États-Unis, par exemple, le domaine artistique se porte bien, dans la mesure où il n’est pas considéré comme un simple divertissement, mais fait réellement partie de la culture du pays et touche à l’économie, à l’éducation et au marché du travail. 

«La science-fiction fait l’objet d’un intérêt croissant, ici en Arabie saoudite, grâce à Netflix et aux séries. Mais, en tant que genre littéraire, même si on en écrit, le style utilisé manque souvent de beauté. Or, la beauté fait partie intégrante de la littérature», précise l’écrivain. 

Il a remarqué que les lecteurs de langue arabe étaient «fascinés par leur passé», trouvaient un intérêt dans le récit historique, et que cela lui permettait d’emmener un lectorat plus large, aux goûts plus traditionnels, vers la science-fiction. 

«La science-fiction reste ma passion, et je pense que la conception que j’en ai me permettra de prendre une part plus importante dans ce genre littéraire en langue arabe», observe-t-il. 

Bien que le confinement dû à la pandémie de coronavirus ne lui ait pas permis de rester chez lui, Ashraf Fagih a éprouvé un sentiment de solitude qui lui a permis d’avoir la concentration nécessaire pour transformer ses idées en récit: il ne lui a fallu que trois mois pour terminer son roman. 

Dans Portrait du vide, il tente de refléter les tâtonnements spirituels et intellectuels qui ont accompagné la prise en compte, par l’humanité, de l’idée du zéro, et il résume le paradoxe qui en a résulté, ainsi que son impact sur l’évolution des connaissances, de la philosophie et des sciences modernes. 

«Le célèbre mathématicien Leibniz, contemporain d’Isaac Newton, a déclaré qu’il existait deux absolus simples: Dieu et le néant», explique Ashraf Fagih. Ses recherches sur le sujet ont commencé en 2015, mais l’auteur n’a commencé à écrire que l’année dernière. 

Originaire d’Asie du Sud, le zéro a traversé le Moyen-Orient, où il fut adopté par les érudits islamiques, et a contribué à établir le système numérique arabe utilisé aujourd’hui. Il a cependant rencontré de nombreuses réticences en Europe et ne fut accepté en tant que nombre à part entière que quatre cents ans après la mort de Fibonacci.  

Selon M. Fagih, le système hindou-arabe entrait en conflit avec l’Église parce qu’il comprenait le zéro et parce qu’il différait du système numérique de l’empire Romain alors en vigueur; les querelles autour de la reconnaissance du zéro étaient, en conséquence, à la fois philosophiques et religieuses. 

S’il puise dans un terreau scientifique très fertile, Portrait du vide n’est pas avare de rebondissements, de drames humains ni de tragédies. 

«C’est l’histoire de quelqu’un qui vit au xiiie siècle et qui essaie de résoudre des équations, de les expliquer, par le biais d’un langage mathématique extrêmement primitif. De ce point de vue, c’est un roman qui plaira aux nerds, aux geeks et aux gourous des sciences. Mais mon roman ne s’adresse pas qu’à ce lectorat», indique l’écrivain. 

Le personnage principal du roman, Fibonacci, vivait à l’époque de la chute de l’Andalousie, à l’époque où les Arabes furent contraints de quitter l’île de la Sicile, où ils vivaient depuis des siècles, à cause des croisades lancées contre les territoires occupés par des musulmans. 

Ashraf Fagih espère que, en éclairant d’un jour scientifique ce contexte historique d’une grande richesse, il pourra sensibiliser ses lecteurs à une nouvelle expérience littéraire et que cela les aidera à mieux comprendre le patrimoine scientifique du monde arabe. 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.