Conflit israélo-palestinien: Washington promet de renouer avec les Palestiniens

À l'ONU, Washington assure son soutien à une solution à deux États pour Israël et les Palestiniens. (Fichier: Reuters)
À l'ONU, Washington assure son soutien à une solution à deux États pour Israël et les Palestiniens. (Fichier: Reuters)
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Publié le Mardi 26 janvier 2021

Conflit israélo-palestinien: Washington promet de renouer avec les Palestiniens

  • «Il serait également important d'inviter l'Arabie saoudite qui est à l'origine de l'initiative de paix arabe»
  • «Cette réunion pourrait être une plateforme pour réaliser une analyse complète de la situation et aider les pays à établir un dialogue»

NATIONS-UNIS : La Russie a proposé mardi à l'ONU une conférence ministérielle internationale au printemps ou à l'été sur le conflit israélo-palestinien, avec une dizaine de participants, les Etats-Unis promettant de leur côté de renouer les relations avec les Palestiniens.

En rappelant que la Russie avait approuvé dès le départ la demande faite en septembre par le président palestinien Mahmoud Abbas d'une conférence internationale début 2021 pour «lancer un processus de paix», le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a détaillé qui pourrait y participer, lors d'une visio-conférence sur le Proche-Orient du Conseil de sécurité.

«Nous proposons d'envisager au printemps-été 2021 de tenir une conférence ministérielle internationale à laquelle participeraient la Russie, les Etats-Unis, les Nations unies, l'Union européenne en tant que membres du Quartet (organisme de médiation au Proche-Orient), ainsi que quatre Etats arabes, Egypte, Jordanie, Emirats arabes unis et Bahreïn, et bien entendu Israël et la Palestine», a-t-il dit.

«Il serait également important d'inviter l'Arabie saoudite qui est à l'origine de l'initiative de paix arabe», a-t-il ajouté, sans donner de date ni de lieu précis pour une telle conférence.

«Cette réunion pourrait être une plateforme pour réaliser une analyse complète de la situation et aider les pays à établir un dialogue», a estimé Sergueï Lavrov, en rappelant que la Russie était aussi «prête à organiser à Moscou une réunion entre Israël et la Palestine au plus haut niveau».

Parmi les interventions, la Chine a apporté son soutien à l'idée russe d'une conférence internationale, guère évoquée par les autres membres du Conseil.

Lors de la dernière Assemblée générale annuelle de l'ONU, Mahmoud Abbas, qui avait rejeté un plan de paix de l'ex-président Donald Trump jugé déséquilibré, avait souligné que le règlement du conflit israélo-palestinien devait se réaliser «sur la base du droit international» et des paramètres agréés par la communauté internationale.

Lors de la session mardi, la quasi-totalité des intervenants, dont les Etats-Unis, a réaffirmé la nécessité d'une «solution à deux Etats», agréée par Israël et Palestine, qui vivraient côte à côte et en sécurité.

«L'administration Biden va rétablir un engagement crédible des États-Unis avec les Palestiniens et les Israéliens», a assuré l'ambassadeur américain par intérim auprès de l'ONU, Richard Mills, sans précision.

Le nouveau président a «l'intention de rétablir les programmes d'assistance américains qui soutiennent le développement économique et l'aide humanitaire pour le peuple palestinien et de prendre des mesures pour rouvrir les missions diplomatiques fermées par la dernière administration», a-t-il ajouté, sans détails.

Depuis quatre ans, les Etats-Unis ont notamment arrêté des financements à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) et fermé le bureau de représentation palestinienne à Washington. 

Dans une déclaration commune, les membres de l'Union européenne au Conseil de sécurité, l'Irlande, l'Estonie et la France, ont appelé de leur côté «le gouvernement israélien à faire preuve de leadership, en profitant de la dynamique positive des accords de normalisation de ces derniers mois». «(Nous) appelons les deux parties à prendre des mesures concrètes et mutuelles pour rétablir la confiance, ce qui est nécessaire pour une éventuelle reprise de négociations israélo-palestiniennes», ont-ils ajouté.

Pour la première fois depuis 15 ans, des élections palestiniennes sont prévues cette année, des législatives le 22 mai et une présidentielle le 31 juillet, auxquelles les Européens ont promis leur soutien.

 


Trump appelle à l'application des sanctions contre l'Iran en pleine négociations sur le nucléaire

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  • "J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale
  • Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens

RIYAD: Le président américain Donald Trump a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l'Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien, dans un contexte d'opposition croissante des Etats-Unis à l'enrichissement de l'uranium par Téhéran.

"Je veux conclure un accord avec l'Iran. Je veux faire quelque chose, si c'est possible", a déclaré Donald Trump pendant un sommet réunissant les six pays du Conseil de Coopération du Golfe à Ryad.

"J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale.

Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.

Il avait également instauré des sanctions drastiques contre tout pays important du pétrole iranien.

Trump a affirmé que ces sanctions secondaires "sont à certains égards encore plus dévastatrices" que les sanctions directes visant l'Iran.

L'administration Trump a déjà tenu quatre rounds de discussions avec l'Iran, alors que le président tente d'éviter une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Lancés le 12 avril, ces pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.

Les deux pays ont déclaré que les discussions s'étaient déroulées dans une "atmosphère positive", mais elles ne semblent pas avoir abordé en profondeur les aspects techniques d'un éventuel accord.

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord nucléaire de 2015, alors qu'un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.

L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, a indiqué qu'il comptait également poursuivre les négociations avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne vendredi en Turquie.


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.


Séisme de magnitude 4,4 près de Naples, ni blessés ni dégâts

Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
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  • Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79
  • Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma

ROME: Un séisme de magnitude 4,4 a frappé mardi à la mi-journée la zone des Champs Phlégréens, près de Naples, où il a été ressenti dans le centre historique de cette métropole portuaire du sud de l'Italie mais sans faire de blessés ou causer de dégâts.

La secousse a été enregistrée à 12H07 (10H07 GMT), à trois kilomètres de profondeur, selon l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).

Elle a été ressentie dans les quartiers de Pozzuoli et du Vomero du centre de Naples, faisant sortir des habitants dans la rue. Deux lignes de métro ont été suspendues, selon RaiNews.

Cette secousse a été précédée et suivie de secousses de moindre ampleur, notamment un tremblement de terre de magnitude 3,5 un quart d'heure après le séisme principal.

La zone volcanique des Champs Phlégréens, où résident quelque 500.000 personnes, a déjà été touchée par plusieurs séismes ces dernières années. Le dernier épisode majeur en date, le 13 mars, était déjà de magnitude 4,4, de même qu'une autre secousse en mai 2024.

Le volcan, qui s'étend sur un périmètre de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s'agit de la caldera ("chaudière" en espagnol) en activité la plus vaste d'Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pouzzoles en bord de mer.

Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79.

Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface en fissurant le sol.

Le scénario catastrophe, à savoir l'expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes.