2020, pire année pour l'économie américaine depuis 1946

Les économistes attendent un mini boom, et, pour 2021, le FMI table sur 5,1% de croissance, soit le plus haut niveau depuis 1984 (Photo, AFP).
Les économistes attendent un mini boom, et, pour 2021, le FMI table sur 5,1% de croissance, soit le plus haut niveau depuis 1984 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 29 janvier 2021

2020, pire année pour l'économie américaine depuis 1946

  • C'est plus que ce qu'attendait la Banque centrale américaine (Fed), qui tablait sur une contraction de 2,5%, comme en 2009, lors de la Grande récession qui avait suivi la crise financière
  • Les dommages provoqués par la Covid-19 sur le marché du travail restent extrêmement importants: 18,3 millions de personnes touchaient une allocation chômage début janvier, soit 2,3 millions de plus que la semaine précédente

WASHINGTON: L'économie américaine a connu en 2020 sa pire année depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, mais la campagne de vaccination en cours et le dernier plan de soutien à l'économie laissent espérer une reprise en 2021.

La crise de la Covid-19 a provoqué une contraction du PIB de 3,5% par rapport à 2019, selon l'estimation préliminaire du département du Commerce publiée jeudi.

C'est plus que ce qu'attendait la Banque centrale américaine (Fed), qui tablait sur une contraction de 2,5%, comme en 2009, lors de la Grande récession qui avait suivi la crise financière.

«Le message est clair. (...). Nous devons faire plus pour l'économie et pour les travailleurs et les familles américaines. Le Congrès devrait adopter rapidement le plan de sauvetage américain du président », a réagi Brian Deese, directeur du Conseil national économique de la Maison Blanche, dans un communiqué.

Joe Biden a présenté un plan d'urgence de 1 900 milliards de dollars, qu'il espère faire adopter rapidement au Congrès.

«Sans une action rapide, nous risquons une crise économique continue qui rendra plus difficile pour les Américains de retourner au travail et de se remettre sur pied. Le coût de l'inaction est trop élevé», a ajouté Brian Deese.

 

Inégalités

Les dépenses de consommation des ménages, qui représentent près des trois quarts de l'économie américaine, ont chuté de 3,9% par rapport à l'année précédente. L'export, les investissements des entreprises et des collectivités locales ont également été en berne en 2020, et les exportations ont plongé de 13%. Les dépenses du gouvernement fédéral, en revanche, ont grimpé, pour financer notamment le gigantesque plan de relance de 2 200 milliards de dollars adopté en mars.

Les inégalités, déjà fortes dans le pays, se sont accentuées ces derniers mois. Joe Biden et sa secrétaire au Trésor Janet Yellen ont promis de s'y attaquer et d'en faire une priorité, car la pandémie a arrêté en pleine course une économie américaine qui affichait fièrement sa bonne santé. Après dix années de croissance, la première économie du monde s'est donc de nouveau enfoncée dans la récession.

Taux de chômage «réel»: 10%

Les dommages provoqués par la Covid-19 sur le marché du travail restent extrêmement importants: 18,3 millions de personnes touchaient une allocation chômage début janvier, soit 2,3 millions de plus que la semaine précédente.

Le nombre total de bénéficiaires d'une allocation a fortement augmenté grâce à la prolongation des aides décidée par le Congrès, selon les données publiées jeudi par le département du Travail.

Le président de la Fed Jerome Powell a même prévenu mercredi que le véritable taux de chômage tournait autour de 10%, loin des 6,7% officiels.

Des milliers de petites entreprises ont fait faillite, tandis que celles qui subsistent sont confrontées à des problèmes de trésorerie.

Mais après un hiver qui s'annonce encore rude, le printemps et l'été devraient s'éclaircir, lorsqu'une large partie de la population aura pu être vaccinée, et que l'activité économique pourra doucement reprendre.

Les économistes attendent un mini boom, et, pour 2021, le FMI table sur 5,1% de croissance, soit le plus haut niveau depuis 1984. 

La Fed table, elle, sur une croissance de 4,2% en 2021 et de 3,2% en 2022.

Sur le seul quatrième trimestre de 2020, le PIB reste en croissance, mais à un rythme ralenti par rapport au trimestre précédent, à 4% en rythme annualisé, qui est la mesure utilisée par les Etats-Unis et compare au trimestre précédent puis projette l 'évolution sur l'année entière à ce rythme.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com