La Turquie plaide pour que les États-Unis réintègrent l'accord nucléaire iranien

Le président iranien Hassan Rohani écoutant les explications sur les nouvelles réalisations nucléaires de l’Iran, à Téhéran, dans cette photo d'archives datant d'avril 2018 (Bureau de la présidence iranienne via AP)
Le président iranien Hassan Rohani écoutant les explications sur les nouvelles réalisations nucléaires de l’Iran, à Téhéran, dans cette photo d'archives datant d'avril 2018 (Bureau de la présidence iranienne via AP)
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Publié le Vendredi 29 janvier 2021

La Turquie plaide pour que les États-Unis réintègrent l'accord nucléaire iranien

  • Lors d'une conférence de presse à Istanbul avec son homologue iranien Javad Zarif, Mevlut Cavusoglu a déclaré que la Turquie souhaitait la levée des sanctions imposées à l'Iran
  • «Dès que les États-Unis honoreront leurs engagements, nous serons prêts à honorer les nôtres», a affirmé Javad Zarif, le ministre des Affaires étrangères iranien

ANKARA: La Turquie espère que les États-Unis reviendront à l’accord nucléaire avec l’Iran sous l’administration Biden, a déclaré vendredi le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.

S'exprimant lors d'une conférence de presse conjointe à Istanbul avec son homologue iranien, Javad Zarif, Cavusoglu a déclaré que la Turquie souhaiterait la levée des sanctions imposées à l'Iran. «J'espère que l'administration Biden reviendra à cet accord et que la coopération sur la question [nucléaire] sera rétablie. Si Dieu le veut, les sanctions et les embargos imposés à l'Iran frère seront levés», a-t-il affirmé.

L'ancien président américain Donald Trump a retiré unilatéralement les États-Unis de l'accord nucléaire iranien en 2018. Dans le cadre de cet accord, Téhéran avait accepté de limiter son enrichissement d'uranium en échange de la levée des sanctions économiques.

Après que les États-Unis ont intensifié les sanctions, l’Iran a progressivement et publiquement renoncé aux limites qui lui étaient imposées par l’accord sur son arsenal nucléaire. La télévision d'État iranienne a affirmé jeudi que l'Iran avait dépassé 17 kilogrammes d'uranium enrichi à 20% en un mois, rapprochant son programme nucléaire des niveaux d'enrichissement de qualité militaire.

Joe Biden, qui était vice-président lorsque l'accord a été signé sous l'administration Obama, a déclaré qu'il espérait y faire revenir les États-Unis. «Les Américains se sont retirés unilatéralement du plan d’action global», a déclaré Zarif aux journalistes, s’exprimant par l’intermédiaire d’un interprète. «Il est du devoir des États-Unis de revenir sur cet accord et de s’acquitter de leurs obligations. Dès qu’ils honoreront leurs engagements, nous serons prêts à honorer les nôtres.»

Zarif s’est rendu en Turquie dans le cadre d'une tournée dans les pays du Caucase du sud visant à renforcer le soutien à la création d'une plate-forme régionale qui comprendrait l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Géorgie, l'Iran, la Russie et la Turquie, et encouragerait la coopération entre ces pays. L’initiative est née à la suite d'un accord de cessez-le-feu conclu en novembre 2020, qui a mis fin à des semaines de conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan sur le territoire séparatiste du Haut-Karabakh. «Le cessez-le-feu existant doit se prolonger sur le long terme, et la coopération commerciale et économique doit être dynamisée», a conclu le ministre iranien des Affaires étrangères.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.