À la veille des manifestations de soutien, les alliés de Navalny assignés à résidence

Le frère de M. Navalny, Oleg, a été assigné à residence, ces décisions le privent d'un accès à internet avant les protestations de dimanche (Photo, AFP).
Le frère de M. Navalny, Oleg, a été assigné à residence, ces décisions le privent d'un accès à internet avant les protestations de dimanche (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 30 janvier 2021

À la veille des manifestations de soutien, les alliés de Navalny assignés à résidence

  • Léonid Volkov, bras droit de l'opposant, est recherché pour des accusations d'incitations de mineurs à prendre part à des activités illégales»
  • Les manifestations samedi dernier pour appeler à la libération de M. Navalny ont rassemblé des dizaines de milliers de Russes

MOSCOU: Les autorités russes ont multiplié vendredi les mises en garde et les procédures judiciaires visant les partisans d'Alexeï Navalny, assignant plusieurs d'entre eux à résidence à deux jours d'une nouvelle journée de manifestations pour réclamer la libération de l'opposant .
Le frère de M. Navalny, Oleg, a notamment été assigné à résidence, tout comme le coordinateur de l'équipe de M. Navalny à Moscou, Oleg Stepanov, ou encore Anastassia Vassilieva, à la tête d'un syndicat de médecins lié à l'opposant. Ces décisions les privent également d'un accès à internet avant les protestations de dimanche.
Le même sort devrait attendre la figure montante de l'opposition, Lioubov Sobol, ou encore Maria Alekhina, membre du groupe contestataire Pussy Riot.
La plupart d'entre eux avaient été arrêtés mercredi soir, à la suite d'une série de perquisitions dans une affaire de «violation des normes sanitaires» due à la pandémie de coronavirus. Il leur est reproché l’organisation des manifestations précédentes samedi dernier.
Ces perquisitions avaient également pour objet le domicile de la femme de M. Navalny, Ioulia, et les locaux de son organisation, le Fonds de lutte contre la corruption.

Le puissant Comité d'enquête a indiqué de son côté vendredi que le bras droit de l'opposant, Léonid Volkov, qui réside à l'étranger, était recherché pour des accusations d'incitations de mineurs à prendre part à des activités illégales», en raison de ses appels à manifester.
Les manifestations samedi dernier pour appeler à la libération de M. Navalny, également réclamée par l'UE et les Etats-Unis, ont rassemblé des dizaines de milliers de Russes et ont débouché sur plus de 4 000 interpellations et une vingtaine d'affaires pénales qui pourrait entraîner de lourdes peines d'emprisonnement.
Une session informelle et à huis clos du Conseil de sécurité de l'ONU est envisagée mercredi pour le cas d'Alexeï Navalny, selon des sources diplomatiques.

«Émeutes de masse»

Le Parquet et la police, qui ont multiplié ces derniers jours les avertissements à ceux qui voudraient prendre part aux prochaines protestations, ont monté la pression d'un cran vendredi en déclarant que les manifestants pourraient être poursuivis pour «émeutes de masse» si les rassemblements se soldaient par la violence.
La police a également annoncé que la circulation piétonne sera limitée dans le centre de Moscou dimanche, le jour de la prochaine manifestation, et que sept stations de métro seront fermées.
Le gendarme russe des télécoms Roskomnadzor a annoncé pour sa part qu'il allait sanctionner les réseaux pour avoir laissé en ligne des messages encourageant, selon lui, les mineurs à aller manifester.
Les rassemblements de dimanche se dérouleront avec pour toile de fond la comparaison d'Alexeï Navalny devant des juges, prévue la semaine prochaine.
Selon son avocat, l'opposant risque notamment «environ deux ans et demi» de prison ferme pour la violation des conditions d'une condamnation à trois ans et demi de prison avec sursis, qu'il avait vu infliger en 2014.
Ces protestations sont aussi alimentées par la diffusion d'une enquête de l'opposant accusant Vladimir Poutine de bénéficier d'un opulent «palais» sur les rives de la mer noire, vue plus de 100 millions de fois sur YouTube.
Les télévisions d'État russes ont moqué cette enquête vendredi en affichant des images d'une résidence encore en travaux, loin du luxe décrit.
Cette enquête a aussi poussé Vladimir Poutine, qui se refuse de prononcer le nom de M. Navalny, a démentir en personne être le bénéficiaire de cette résidence.
Militant anticorruption et ennemi juré du Kremlin, Alexeï Navalny, 44 ans, est visé par de multiples affaires judiciaires depuis son retour en Russie le 17 janvier, après des mois de convalescence en Allemagne pour un empoisonnement présumé, dont il accuse le président Vladimir Poutine d 'être responsable.
Malgré les pressions, il a appelé jeudi une nouvelle fois les Russes à manifester. «N'ayez pas peur», a-t-il écrit dans une lettre publiée sur son blog. «La majorité est de notre côté. Allons la réveiller».
Cet appel a été publié après qu'un tribunal a décidé de le maintenir en détention, ce que l'opposant a qualifié d'arbitraire et destiné à l'intimider.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."