Les Sparks et leurs fans célèbres cherchent un public au festival de Sundance

Le plus important des festivals du film indépendant aux Etats-Unis se déroule virtuellement cette année, les spectateurs y assistent ici depuis leur voiture dans un cinéma « drive in » en plein air (Photo, AFP).
Le plus important des festivals du film indépendant aux Etats-Unis se déroule virtuellement cette année, les spectateurs y assistent ici depuis leur voiture dans un cinéma « drive in » en plein air (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 30 janvier 2021

Les Sparks et leurs fans célèbres cherchent un public au festival de Sundance

  • Les Sparks, duo musical culte, sont au cœur d'un documentaire d'Edgar Wright présenté samedi en avant-première au festival du film de Sundance
  • Le long-métrage explore comment une « anomalie glam rock » a connu un succès fulgurant dans l'Angleterre des années 1970 et a occupé la première place dans les ventes françaises

LOS ANGELES: Quel est le point commun entre Les Rita Mitsouko, Neil Gaiman, Beck, les Red Hot Chili Peppers, et Marion Cotillard ? Réponse : les Sparks, duo musical culte, au cœur d'un documentaire d'Edgar Wright présenté samedi en avant-première au festival du film de Sundance.

Wright, comme les autres aficionados du tandem américain, estime que les excentriques frères Mael ont eu une influence unique sur la musique pop ces cinquante dernières années, avec leurs paroles poétiques, leurs étranges vocalises et une remise en question permanente.

Profitant de l'élan du succès de « Baby Driver », sélectionné aux Oscars, le réalisateur britannique a donc réuni d'autres célébrités pour un projet qui lui tenait à cœur, « The Sparks Brothers », qui suit les deux frangins à travers les hauts et les bas de leur carrière.

« C'était plutôt facile. Les fans des Sparks sont comme des évangélistes : ils veulent dire aux autres à quel point ils aiment les Sparks », assure le réalisateur de « Shaun of the Dead ».

« Les Sparks sont un de ces groupes qui donnent envie aux gens de faire de l'art et de faire de la musique », insiste Wright.

Le long-métrage explore comment une « anomalie glam rock » a connu un succès fulgurant dans l'Angleterre des années 1970 et a occupé la première place dans les ventes françaises une décennie plus tard avant de prendre d'assaut les ondes des radios californiennes avec de la pop synthétique.

Les Sparks ont également laissé leur empreinte sur les pistes de danse des night-clubs allemands dans les années 1990, ont été imités par Paul McCartney lui-même et ont écrit un film qui sortira prochainement, avec Marion Cotillard et Adam Driver en vedettes.

« Sans compromis »

Comme le montre le documentaire, Ron et Russell Mael n'ont jamais réellement recherché le succès populaire, s'attachant à constamment réinventer leur son tout en restant « à l'écart... en tant que personnes et en tant que musiciens ».

« Neil Gaiman ? Jamais de la vie nous n'y aurions pensé », lance Russell, choqué en découvrant la kyrielle de fans célèbres, à l'instar de l'auteur britannique, qui témoignent dans le film.

« Et Flea... Nous ne nous serions jamais doutés que quelqu'un avec un caractère aussi affirmé que lui, d'un point de vue stylistique aussi avec les Red Hot Chili Peppers, aimerait le groupe », ajoute-t-il.

Les frères avaient déjà flirté avec Hollywood à l'occasion d'un projet de film manga qui devait être réalisé par Tim Burton, avant que celui-ci ne se retire.

Plus récemment, les Sparks ont travaillé avec le groupe de rock Franz Ferdinand, joué tous leurs albums à la suite lors d'une résidence de 21 nuits à Londres et conçu un show radiophonique autour d'Ingmar Bergman.

Désormais, les frères Mael renouent avec le cinéma. Outre le documentaire d'Edgar Wright, ils ont aussi écrit le film musical « Annette » pour le réalisateur français Leos Carax (« Les Amants du Pont-Neuf »). « Un film plutôt spécial et sans compromis », avertit Russell.

Dans « The Sparks Brothers », Wright mêle interviews et images d'archives, scènes de concert et dessins animés pour retracer des moments clés de la carrière du duo sur le ton humoristique qui le caractérise.

Le réalisateur s'est fixé pour mission avec son film de développer le vivier de fans des Sparks. Son succès dépendra beaucoup des distributeurs qui seront séduits lors de sa présentation à Sundance, plus important festival de cinéma indépendant des Etats-Unis, qui se déroule virtuellement cette année en raison de la pandémie de la Covid-19.

Une pandémie qui a d'ailleurs provoqué le report à octobre 2021 de la sortie de la prochaine fiction de Wright, « Last Night in Soho » avec Anya Taylor-Joy (« The Queen's Gambit »), dans l'espoir que les cinémas auront pu rouvrir d'ici là.


La Riyadh Fashion Week ouvre ses portes aux marques internationales pour l’édition 2025

Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
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  • L’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week (16–21 octobre) inclura pour la première fois des marques internationales, aux côtés de designers saoudiens
  • L’événement vise à renforcer la place du Royaume dans l’industrie mondiale de la mode en créant des liens entre talents locaux et acteurs internationaux

DUBAÏ : Pour la première fois, l’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week ouvrira son calendrier aux marques internationales.

De retour pour sa troisième édition du 16 au 21 octobre, le rendez-vous de six jours présentera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, un showroom sélectionné avec soin, ainsi que des activations à l’échelle de la ville.

La liste des créateurs participants n’a pas encore été dévoilée.

Organisé par la Commission de la mode saoudienne, l’une des 11 commissions culturelles du ministère de la Culture d’Arabie saoudite, l’événement mettra également en lumière les talents locaux.

Le programme comprendra des pièces de haute couture, des tenues de soirée, du prêt-à-porter féminin et masculin, ainsi que du streetwear.

« La Riyadh Fashion Week est devenue une porte d’entrée pour celles et ceux qui souhaitent comprendre et participer à l’avenir de l’industrie de la mode saoudienne », a déclaré Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode saoudienne, dans un communiqué.

« En accueillant le monde à Riyad, nous créons une plateforme unique où les leaders internationaux peuvent établir des liens concrets avec les acheteurs, les médias et les consommateurs locaux. »

« Dans le même temps, l’événement braque les projecteurs sur les talents saoudiens, dont la créativité va de l’artisanat au design contemporain, renforçant ainsi l’influence croissante du Royaume sur la scène mode internationale », a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Noon By Noor dévoile sa nouvelle collection à la Semaine de la mode de Londres

 La marque associe des coupes masculines à de subtils détails féminins. (Fourni)
La marque associe des coupes masculines à de subtils détails féminins. (Fourni)
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  • Leurs collections comportent souvent des chemises surdimensionnées, des blazers ajustés, des pantalons à jambes larges et des tricots fins
  • Les deux créateurs s'inspirent de l'art, de l'architecture et de la nature pour produire des pièces conçues pour être faciles à porter, polyvalentes et subtilement expressives

DUBAI : Les créatrices Shaikha Noor Al-Khalifa et Shaikha Haya Al-Khalifa de la marque bahreïnienne Noon By Noor s'apprêtent à présenter leur collection printemps-été 2026 lors de la Semaine de la mode de Londres.

L'événement se déroule du 18 au 22 septembre, et le duo dévoilera ses nouvelles pièces le 19 septembre.

Fondée en 2008, la marque est connue pour son mélange de tailoring décontracté et de détails raffinés. Les créateurs, qui sont cousins, ont tous deux étudié la mode aux États-Unis et sont retournés à Bahreïn pour lancer leur marque, qui associe des coupes masculines à de subtils détails féminins.

Leurs collections comportent souvent des chemises surdimensionnées, des blazers ajustés, des pantalons à jambes larges et des tricots fins. Les deux créateurs s'inspirent de l'art, de l'architecture et de la nature pour produire des pièces conçues pour être faciles à porter, polyvalentes et subtilement expressives.


La production reste en grande partie basée à Bahreïn, la marque s'engageant à préserver l'artisanat et le contrôle créatif au niveau local. En 2024, Noon By Noor a ouvert une boutique au Ritz-Carlton de Manama, consolidant ainsi sa présence dans la région.

La marque a également présenté des collections à la Semaine de la mode de New York et à la Semaine de la mode de Londres. En février, la collection automne-hiver 2025 a été présentée à Londres dans le cadre d'un salon à Somerset House.

Les modèles ont été inspirés par le paysage architectural de Bahreïn, en particulier par le travail de l'architecte suisse Christian Kerez, dont les parkings à étages de Muharraq sont devenus un centre culturel.


Les quatre parkings ont été commandés par l'Autorité bahreïnienne pour la culture et les antiquités dans le cadre d'un vaste projet de préservation et de développement de la ville, qui a été la capitale du Bahreïn jusqu'en 1932.

"Nous avons la chance d'avoir été nourris d'art et d'architecture, à la fois dans notre maison et dans notre environnement à Bahreïn - un lieu riche dans les deux cas, où nous pouvons puiser une inspiration constante", a déclaré Shaikha Noor Al-Khalifa à l'époque.

La ligne présentait des vestes sculpturales, des corsages drapés et des silhouettes tranchées. Conformément à l'éthique de la marque, les ornements étaient minimes et les textures et les tissus jouaient un rôle essentiel.

Les créateurs ont utilisé une technique consistant à effilocher et à effilocher des tweeds de laine et à les réappliquer sur du tulle pour créer leur propre tissu léger.


Le théâtre libanais à Dubaï : un pont culturel en pleine croissance

Badih Abou Chakra et Rola Beksmati. (Photo: fournie)
Badih Abou Chakra et Rola Beksmati. (Photo: fournie)
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  • Le théâtre libanais rayonne à l’international, et Dubaï s’impose comme un carrefour culturel où les artistes créent des liens profonds avec un public local et international
  • Badih Abou Chakra et Rola Beksmati soulignent l’importance du soutien gouvernemental, des subventions et des partenariats privés pour faire évoluer le théâtre libanais et toucher un public plus large

DUBAÏ:  Le théâtre libanais, riche de son histoire et de ses dynamiques culturelles, connaît un essor remarquable à Dubaï, une ville qui s’affirme comme un carrefour culturel entre le Liban et la région du Golfe.

Ces dernières années, des productions comme Venus ont renforcé l’idée que Dubaï devient un prolongement du théâtre libanais, porté par des artistes talentueux désireux d’explorer des thématiques universelles.

Badih Abou Chakra, acteur, explique dans une interview avec Arab News en français : « Le lien entre Dubaï et le Liban est avant tout culturel. Les Libanais cherchent à se reconnecter à leur pays d’origine à travers l’art vivant. Le théâtre offre un moyen de renouer avec leurs racines tout en s’adaptant aux réalités contemporaines. »

Cette vision trouve un écho dans Venus, une pièce qui, à travers sa mise en scène et ses performances, aborde des thèmes puissants liés aux relations humaines, au pouvoir, à la vulnérabilité, mais aussi à l’introspection personnelle et collective.

Une exploration des relations humaines

Dans Venus, une actrice et un metteur en scène se retrouvent dans un face-à-face intense lors d’une audition. La pièce explore la complexité de leur dynamique, mettant en lumière les jeux de pouvoir, mais aussi les instants de fragilité qui peuvent marquer toute relation professionnelle.

Venus met en scène Rola Beksmati et Badih Abou-Chacra, avec un texte original de David Ives, adapté par Lina Khoury et Gabriel Yammine, et dirigé par Jacques Maroun.

Selon Badih Abou Chakra, « Le théâtre n’est pas simplement une performance. Il s’agit de l’exploration de l’être humain dans toute sa diversité. Sur scène, l’interaction entre les acteurs devient une exploration de l’intime et du collectif. »

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(Photo: fournie)

C’est cet aspect vivant, cette énergie particulière entre les deux artistes, qui nourrit l’essence même de la pièce.

Rola Beksmati, co-vedette de la production, partage également sa vision du processus créatif : « Le théâtre, c’est avant tout un espace où l’on explore constamment de nouvelles facettes de soi. Chaque représentation devient une occasion de redécouvrir des aspects que l’on ne soupçonnait pas chez soi. »

Pour elle, l’échange avec le public et l’autre acteur est essentiel : « C’est cette interaction qui confère toute sa richesse au théâtre. »

L’écriture et le soutien institutionnel : clés de l'évolution du théâtre

Rola Beksmati évoque l’écriture comme un moyen essentiel de se connaître : « Le théâtre, à travers l’écriture, permet de projeter une part de soi, de la comprendre et de la faire évoluer. » Pour elle, chaque texte théâtral devient une exploration, une manière de grandir en tant qu’artiste et en tant qu’individu. L’écriture devient ainsi une forme d’introspection.

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(Photo: fournie)

Cependant, pour que cette scène théâtrale prospère au Liban, un soutien structurel est indispensable. Badih Abou Chakra met en lumière le manque de stratégie de financement : « Les subventions publiques sont essentielles, mais il est également crucial de développer des partenariats avec le secteur privé. Grâce à ces contributions, le théâtre pourra évoluer, attirer de nouveaux talents et proposer des productions de plus grande envergure. »

Une scène théâtrale en expansion

Le théâtre libanais à Dubaï, à travers des productions comme Venus, démontre la capacité de l’art théâtral à transcender les frontières géographiques et culturelles. La scène artistique émiratie devient ainsi un terreau fertile pour l’émergence de nouvelles voix, portées par une créativité enracinée dans les réalités libanaises, tout en s’ouvrant à un public régional.

Pour que cette dynamique se renforce, un soutien soutenu de l’État et du secteur privé est indispensable. L’art théâtral ne se limite pas à la scène : il nécessite des investissements, des ressources et une structure protectrice pour garantir la pérennité des productions et favoriser l’émergence de nouvelles générations de talents.