Le festival de Sundance ouvre ses portes virtuelles, au cœur d'une saison chamboulée

Tabitha Jackson, la directrice du festival du film de Sundance (Photo, AFP)
Tabitha Jackson, la directrice du festival du film de Sundance (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 24 janvier 2021

Le festival de Sundance ouvre ses portes virtuelles, au cœur d'une saison chamboulée

  • Le festival, l'un des plus importants pour le cinéma indépendant aux Etats-Unis, se déroulera essentiellement via internet à partir de jeudi
  • Les films indépendants semblent cette année bien partis pour occuper le devant de la scène d'une saison des prix cinématographiques qui ne ressemble à aucune autre

LOS ANGELES : En temps normal, lorsque le festival du film de Sundance débute fin janvier, la saison des prix cinématographiques est depuis longtemps lancée et bat son plein à Hollywood. Cette année, la pandémie a tout chamboulé. 

Les producteurs, les stars et les journalistes ne se réuniront pas comme d'habitude dans les montagnes enneigées de l'Utah pour échanger les dernières rumeurs au sujet des Oscars. 

Le festival, l'un des plus importants pour le cinéma indépendant aux Etats-Unis, se déroulera essentiellement via internet à partir de jeudi. Et le coronavirus ayant contraint les Oscars à repousser leur cérémonie au 25 avril - du jamais vu -, cela signifie que plusieurs poids lourds de l'édition 2021 ne sont pas encore sortis, voire n'ont pour certains même pas encore été dévoilés à la critique. 

Autant dire que tous les yeux de l'industrie du cinéma sont braqués cette année sur le festival de Sundance, lancé dans les années 1980 avec l'aide du légendaire Robert Redford. « On s'est vraiment rendu compte que +oh, c'est nouveau, nous allons être dans la fenêtre de tir pour les prix+ », déclare Tabitha Jackson, la directrice du festival. 

La preuve, c'est à Sundance que les studios Warner Bros ont décidé de montrer en avant-première mondiale le très attendu « Judas and the Black Messiah », où Daniel Kaluuya incarne le jeune leader des Black Panthers Fred Hampton. 

Parmi les autres films en vue projetés dans le cadre de Sundance figurent « Land », un drame se déroulant dans les paysages sauvages des Rocheuses et premier passage derrière la caméra de Robin Wright (star féminine de la série « House of Cards »), ou encore « The World To Come », produit par Casey Affleck, qui y tient également un rôle. 

« D'une certaine manière, c'est une piste de lancement (vers les Oscars) mais d'un autre côté, on ne sait pas encore très bien à quoi 2021 ressemblera » en ce qui concerne les sorties de films, relevait Mme Jackson le mois dernier. « Donc je suis très curieuse de voir comment les gens vont choisir d'utiliser cette fenêtre de tir ». 

Bottes de neige contre pantoufles 

Avec ou sans Sundance, les films indépendants semblent cette année bien partis pour occuper le devant de la scène d'une saison des prix cinématographiques qui ne ressemble à aucune autre: toutes les compétitions ont été décalées, à l'instar des fameux Golden Globes qui auraient déjà dû être distribués à cette époque de l'année mais qui ne dévoileront leurs nominations que le 3 février. 

La plupart des cinémas étant toujours fermés aux Etats-Unis à cause des ravages du Covid-19, les studios enchaînent report sur report pour leurs grosses productions (« Dune », le prochain James Bond, etc.) pour essayer de sauver les recettes. 

Ironie d'un calendrier bouleversé par l'annulation de nombreux festivals l'an dernier, les films qui seront présentés à Sundance pourraient se retrouver aux prises avec les oeuvres qui s'étaient illustrées l'an dernier dans ce même festival. 

Parmi ces dernières on compte « The Father », drame signé de l'auteur français Florian Zeller, avec Anthony Hopkins et Olivia Colman, et « Promising Young Woman », thriller féminin sur fond de vengeance #MeToo, avec Carey Mulligan.  

Autres succès de l'édition 2020 de Sundance, « Minari », portrait d'une famille américaine d'origine coréenne, peut essayer de rééditer l'exploit de « Parasite » qui avait décroché l'Oscar du meilleur film l'an dernier, ou encore les documentaires « Boys State » et « Time ». 

« Il y a tant de films qui sont au coeur des conversations en ce moment qui ont commencé leur vie artistique à Sundance l'an dernier », relève Tabitha Jackson. 

Les organisateurs du festival exhortent toutefois le petit monde d'Hollywood à avoir ces discussions via internet et des projections virtuelles. 

Seuls quelques drive-in et petits cinémas indépendants montreront les films en différents endroits des Etats-Unis, là où les restrictions sanitaires le permettent, mais pas à Los Angeles ou en Utah, où la pandémie fait rage.  

Tous les participants sont invités à « troquer leurs bottes de neige contre des pantoufles » et à profiter des circonstances pour « voir davantage de films que vous ne pourriez le faire dans les montagnes en temps normal », insiste Mme Jackson. 

Au total, 72 longs-métrages seront présentés à Sundance, qui se tient du 28 janvier au 3 février. 


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com