L'explosion d'une station-service fait 2 morts et 90 blessés dans la ville de Bayda, au Yémen

Des policiers yéménites patrouillent dans les rues de la ville de Taez, dans le sud du pays (Photo/dossier AFP)
Des policiers yéménites patrouillent dans les rues de la ville de Taez, dans le sud du pays (Photo/dossier AFP)
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Publié le Lundi 01 février 2021

L'explosion d'une station-service fait 2 morts et 90 blessés dans la ville de Bayda, au Yémen

  • La plupart des blessés ont subi des brûlures du premier degré, et des dizaines de véhicules ont pris feu dans l'explosion, selon le rapport
  • Samedi soir, la ville de Hodeida, située au bord de la mer Rouge, a été le théâtre de violents combats entre les forces gouvernementales yéménites et les Houthis soutenus par l'Iran

AL-MUKALLA : Une explosion survenue samedi après-midi dans une station-service de Bayda, ville contrôlée par la milice Houthi, a fait au moins deux morts et plus de 90 blessés, selon un responsable dans le secteur médical. 

Une vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux montrait une grande boule de feu jaillissant de la station d'essence, alors que les conducteurs et les piétons, affolés, prenaient la fuite. 

Un responsable dans le secteur médical, resté anonyme, n’étant pas autorisé à fournir des informations aux journalistes déclare qu’« une vingtaine de personnes grièvement blessées ont été transportées dans les hôpitaux de Sanaa ». 

Les médias de la milice Houthi n'ont pas évoqué les causes de l'explosion. Le fonctionnaire a cependant précisé que la station-service a été construite récemment et fait partie d'un marché noir du carburant et du gaz, qui s'est développé ces dernières années dans les zones contrôlées par les Houthis. 

« Les stations d'essence et de pétrole se sont répandues de manière arbitraire dans la région de Bayda », explique le responsable. 

Les militants et journalistes yéménites ont exprimé leur consternation, sur les médias sociaux, face aux images de l'explosion. 

« C'est l'explosion du port de Beyrouth, en miniature », commente dimanche sur Twitter Sami Noman, journaliste yéménite de la ville de Taiz, au sud du pays, en faisant référence aux énormes explosions qui ont secoué la capitale libanaise en août dernier. 

Dans la province avoisinante d'Ibb, une famille de quatre personnes a trouvé la mort samedi, quand une explosion a detruit leur petite maison, selon les médias locaux et les habitants. 

Le quotidien Al-Sharyae rapporte qu'une grenade a explosé dans la poche d'un terroriste Houthi, le tuant ainsi que sa sœur et ses deux enfants dans le district de Thi Al-Sefal à Ibb. 

Samedi soir, la ville de Hodeida, située au bord de la mer Rouge, a été le théâtre de violents combats entre les forces gouvernementales yéménites et les Houthis soutenus par l'Iran, au moment où les Nations unies mettaient en garde contre des attaques visant des civils. 

Les médias officiels affirment que les Forces conjointes, un terme qui désigne les trois principales unités militaires de la côte ouest du pays, ont tué plusieurs membres de la milice Houthi - y compris un responsable de terrain appelé Abou Ibrahim Al-Dailami - et en ont blessé plusieurs autres, après les avoir empêchés de pénétrer dans la zone de Kilo 16 dans la province de Hodeida. 

Au cours des derniers mois, les combats et les bombardements sporadiques ont fait des dizaines de victimes parmi les civils et dans les rangs des combattants des deux camps, en dépit des promesses faites par les factions belligérantes d'adhérer à l'accord de Stockholm. 

Selon les Nations Unies, la flambée des combats dans les régions de Durihimi et de Hays, depuis la mi-janvier, a déplacé plus de 100 familles et détruit fermes et maisons. 

Le Coordinateur humanitaire des Nations Unies au Yémen, Auke Lootsma, a indiqué dans communiqué que  « le conflit continue de plonger des millions de personnes dans la misère. Il faut de toute urgence mettre fin aux hostilités afin de permettre aux humanitaires d'évaluer les besoins de la population et de fournir un soutien médical aux civils blessés ainsi qu'une aide matérielle à ceux qui ont été déplacés et qui ont perdu leurs moyens de subsistance ». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur rabnews.com


Le président des Émirats arabes unis à Oman pour renforcer les liens bilatéraux et condamner l'attaque israélienne

 Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel. (WAM)
Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel. (WAM)
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  • Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel, en soulignant leur engagement commun à renforcer l'intégration du Golfe
  • Les deux dirigeants ont condamné les frappes israéliennes sur le Qatar, les décrivant comme une violation de la souveraineté, une infraction au droit international et une menace pour la stabilité régionale

DUBAI : Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, s'est rendu jeudi à Oman, où il a rencontré le sultan Haitham bin Tariq pour discuter de la coopération bilatérale et des développements régionaux, y compris les récentes attaques israéliennes sur le territoire qatari.

Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel, en soulignant leur engagement commun à renforcer l'intégration du Golfe et à soutenir les progrès du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Les deux dirigeants ont condamné les frappes israéliennes sur le Qatar, les décrivant comme une violation de la souveraineté, une infraction au droit international et une menace pour la stabilité régionale. Ils ont réaffirmé leur solidarité avec le Qatar et se sont engagés à soutenir les mesures prises pour protéger sa sécurité et ses citoyens.

Le cheikh Mohamed a souligné la pérennité des relations entre les Émirats arabes unis et Oman, dont les racines remontent à feu le cheikh Zayed bin Sultan Al-Nahyan et au sultan Qaboos bin Said, dont les efforts ont jeté les bases de liens solides entre les deux nations.


Liban: un mort dans une frappe israélienne dans le Sud 

Une personne a été tuée dans une attaque de drone israélienne dans le sud du Liban jeudi, où Israël mène régulièrement des frappes affirmant viser le Hezbollah, a annoncé le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une personne a été tuée dans une attaque de drone israélienne dans le sud du Liban jeudi, où Israël mène régulièrement des frappes affirmant viser le Hezbollah, a annoncé le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • "Un drone ennemi israélien a visé une moto sur la route d'Aïn Baal-Bazouriyé, tuant une personne", a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant que l’attaque s’est produite dans le district de Tyr
  • Ces frappes sont survenues après des raids israéliens mardi et lundi, qui ont respectivement blessé un membre du Hezbollah au sud de Beyrouth, selon une source sécuritaire, et fait cinq morts sur des sites du Hezbollah dans l'est du Liban

BEYROUTH: Une personne a été tuée dans une attaque de drone israélienne dans le sud du Liban jeudi, où Israël mène régulièrement des frappes affirmant viser le Hezbollah, a annoncé le ministère libanais de la Santé.

"Un drone ennemi israélien a visé une moto sur la route d'Aïn Baal-Bazouriyé, tuant une personne", a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant que l’attaque s’est produite dans le district de Tyr.

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024 à l'issue d'un an de conflit entre Israël et le Hezbollah, dont deux mois de guerre ouverte, l'armée israélienne continue de frapper le pays voisin, affirmant y cibler des sites et membres du Hezbollah pro-iranien.

Sorti très affaibli du conflit, celui-ci ne riposte pas.

L’Agence nationale de l’information (ANI) a indiqué que des frappes israéliennes avaient visé la région de Zrariyé, dans le district méridional de Saïda, ainsi que la vallée de la Békaa, à l’est du pays près de la frontière syrienne, sans faire état immédiatement de victimes.

L’armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir frappé une "infrastructure terroriste du Hezbollah sur un site utilisé pour la production et le stockage d’armes stratégiques" dans la Békaa, ainsi que d’autres infrastructures du groupe dans la région de Zrariyé.

Ces frappes sont survenues après des raids israéliens mardi et lundi, qui ont respectivement blessé un membre du Hezbollah au sud de Beyrouth, selon une source sécuritaire, et fait cinq morts sur des sites du Hezbollah dans l'est du Liban.

Elles interviennent aussi au moment où l’émissaire spécial français pour le Liban Jean-Yves Le Drian - dont le pays supervise avec les Etats-Unis l'application du cessez-le-feu - s'entretient avec les dirigeants libanais à Beyrouth.

Le mois dernier, le gouvernement libanais avait demandé à l’armée d’élaborer un plan pour désarmer d'ici la fin de l'année le Hezbollah, sous forte pression américaine.

L’armée libanaise doit achever le désarmement du Hezbollah dans la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël d'ici trois mois, a déclaré mardi à l'AFP le ministre des Affaires étrangères du Liban, Youssef Raggi.

Selon un communiqué de la présidence, le président libanais Joseph Aoun a déclaré à M. Le Drian que "toute pression française ou américaine sur Israël pour qu’il réponde à la volonté de la communauté internationale en cessant les attaques contre le Liban contribuera à mettre en oeuvre le plan proposé par l’armée et approuvé par le gouvernement".


La Syrie dit avoir démantelé une cellule liée au Hezbollah libanais

Les autorités syriennes ont annoncé jeudi avoir démantelé dans la région de Damas une cellule "terroriste" affiliée au Hezbollah libanais, qui projetait de mener des opérations sur le sol syrien. (AFP)
Les autorités syriennes ont annoncé jeudi avoir démantelé dans la région de Damas une cellule "terroriste" affiliée au Hezbollah libanais, qui projetait de mener des opérations sur le sol syrien. (AFP)
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  • Le Hezbollah, qui a combattu aux côtés des troupes du président déchu Bachar al-Assad durant les plus de 13 ans de guerre civile en Syrie et contrôlait alors des régions à la frontière libano-syrienne, a démenti toute implication
  • Dans un communiqué, le ministère syrien de l'Intérieur a indiqué que ses forces avaient "réussi à arrêter les membres d'une cellule terroriste affiliée à la milice du Hezbollah, qui opéraient dans les localités de Saasaa et Kanaker"

DAMAS: Les autorités syriennes ont annoncé jeudi avoir démantelé dans la région de Damas une cellule "terroriste" affiliée au Hezbollah libanais, qui projetait de mener des opérations sur le sol syrien.

Le Hezbollah, qui a combattu aux côtés des troupes du président déchu Bachar al-Assad durant les plus de 13 ans de guerre civile en Syrie et contrôlait alors des régions à la frontière libano-syrienne, a démenti toute implication.

Dans un communiqué, le ministère syrien de l'Intérieur a indiqué que ses forces avaient "réussi à arrêter les membres d'une cellule terroriste affiliée à la milice du Hezbollah, qui opéraient dans les localités de Saasaa et Kanaker dans l’ouest de la province de Damas".

"Les premières investigations ont montré que les membres de la cellule avaient reçu un entraînement dans des camps situés au Liban et qu’ils projetaient de mener des opérations sur le sol syrien", a-t-il ajouté.

Des "rampes de lancement de roquettes ont été saisies, ainsi que 19 roquettes de type Grad, des missiles antichars, en plus d’armes individuelles et de grandes quantités de munitions" ont été saisis, selon lui.

Dans un communiqué, le mouvement libanais pro-iranien a "nié catégoriquement ce qu’a rapporté le ministère syrien de l’Intérieur concernant l’appartenance au Hezbollah des personnes arrêtées dans la région de la Ghouta occidentale".

Le mouvement a assuré qu’il n'avait "aucune présence ni activité sur le territoire syrien, et qu’il (était) particulièrement attaché à la stabilité de la Syrie et à la sécurité de son peuple".

Après la chute de Bachar al-Assad, renversé en décembre par des rebelles islamistes dirigés par l'actuel président Ahmad al-Chareh, les routes d'approvisionnement du Hezbollah ont été coupées et plusieurs tentatives de contrebande d'armes à destination du Liban ont été déjouées selon les autorités syriennes.

En mars, des affrontements meurtriers avaient éclaté dans l'est du Liban, près de la frontière syrienne. Les autorités syriennes avaient accusé le Hezbollah d'avoir enlevé trois militaires syriens et de les avoir tués, ce que le mouvement avait nié.