La Maison Blanche campe sur ses positions pour son plan de sauvetage de l'économie

Dans ce fichier photo prise le 29 janvier 2021, le président américain Joe Biden arrive à la Maison Blanche à Washington, DC. Le président américain Joe Biden devait rencontrer le 1er février 2021 un groupe de sénateurs républicains qui ont proposé une alternative à son plan de secours massif Covid-19 qui exclut les programmes clés que les démocrates considèrent comme essentiels. (AFP)
Dans ce fichier photo prise le 29 janvier 2021, le président américain Joe Biden arrive à la Maison Blanche à Washington, DC. Le président américain Joe Biden devait rencontrer le 1er février 2021 un groupe de sénateurs républicains qui ont proposé une alternative à son plan de secours massif Covid-19 qui exclut les programmes clés que les démocrates considèrent comme essentiels. (AFP)
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Publié le Lundi 01 février 2021

La Maison Blanche campe sur ses positions pour son plan de sauvetage de l'économie

  • Cette négociation constitue un test pour le président qui a mis en avant sa volonté de gouverner dans un esprit d'ouverture
  • D'autant que la contre-proposition des républicains rabote des mesures phare de son plan d'urgence dont les chèques aux Américains et le doublement du montant du salaire fédéral minimum actuellement à 7,25 dollars

WASHINGTON: la Maison Blanche a campé sur ses positions lundi, signifiant son refus que son plan de sauvetage de l'économie soit divisé par trois, comme le demandent des républicains modérés.

"Il y a à l'évidence un écart important" entre les 1 900 milliards de dollars voulus par Joe Biden et les quelque 600 milliards proposés par un groupe de dix sénateurs, a relevé Jen Psaki, la porte-parole de la Maison Blanche lors d'un point presse.

"Clairement", le président "pense que la taille du plan doit être plus proche" de l'enveloppe qu'il a proposée, a-t-elle ajouté.

La réunion, qui se tiendra à 17H00 heure de Washington (22H00 GMT), "n'est pas pour le président un forum pour élaborer ou accepter une offre", mais "une opportunité d'échanger des idées", a également prévenu Mme Psaki.

Cette négociation constitue un test pour le président qui a mis en avant sa volonté de gouverner dans un esprit d'ouverture.

D'autant que la contre-proposition des républicains rabote des mesures phare de son plan d'urgence dont les chèques aux Américains et le doublement du montant du salaire fédéral minimum actuellement à 7,25 dollars. 

Avant même sa rencontre avec les républicains, le président démocrate a défendu son projet.

"Mon plan de sauvetage va nous sortir des profondeurs de ces crises" sanitaire et économique, a-t-il tweeté.

La crise économique résulte de la pandémie de Covid-19 et il y a "urgence" à lutter contre les deux à la fois, a-t-il insisté.

Joe Biden martèle depuis des semaines qu'il faut voir grand face à une crise inédite, d'où le montant gigantesque pour des mesures d'ampleur dévoilées le 14 janvier.

Mais les prévisions de croissance publiées lundi par les services du budget du Congrès (CBO) risquent de lui compliquer la tâche.

Si l'emploi ne retrouvera pas son niveau d'avant crise avant 2024, la croissance du produit intérieur brut va, elle, retrouver son niveau pré-pandémique dès le milieu de 2021, estime le CBO.  

De quoi conforter les républicains opposés à ouvrir les vannes budgétaires, pointant le creusement de la dette et du déficit.

La contre-proposition de plan pour l'économie a été élaborée par un groupe de dix républicains modérés. Publiée lundi sur le site de la sénatrice du Maine Susan Collins, elle comprend des mesures totalisant 618 milliards de dollars.

Ces républicains suggèrent d'abaisser à 1 000 dollars le montant des chèques envoyés aux Américains, ce qui ferait un total de 1.600 dollars avec le montant acté en décembre.

C'est bien moins que les 2 000 dollars voulus par l'administration Biden pour soutenir les familles les plus fragiles qui peinent à payer leur loyer et à se nourrir.

Ecoles et Etats non prioritaires

Ce groupe de républicains veut surtout réduire l'enveloppe consacrée aux écoles et même supprimer l'aide de 350 milliards de dollars qui pourrait être dédiée aux Etats, deux mesures chères au président démocrate.

Dans leur courrier adressé dimanche au président, ces élus dont Mitt Romney, ex-candidat à la Maison Blanche, et le sénateur de l'Ohio Rob Portman, font valoir que "des milliards de dollars des précédents plans d'aide contre le Covid n'ont pas été utilisés". Ils invitent donc à utiliser ces fonds avant d'en voter de nouveaux.

Un autre signataire, Bill Cassidy, avait, lui, expliqué sur Fox News pourquoi il refusait de mettre la main au pot pour les écoles publiques.

"Rouvrir les écoles publiques n'est pas lié à un problème d'argent", a-t-il déclaré. Les enseignants, poussés par leurs syndicats, ne "veulent pas revenir travailler", a-t-il ajouté.

Ces contre-propositions ont peu de chance de trouver un écho favorable auprès de M. Biden.

La semaine dernière, il avait laissé entendre qu'à défaut d'un consensus, les démocrates, qui disposent de la majorité à la Chambre des représentants et au Sénat, pourraient faire adopter le texte par une simple majorité.

Ils veulent éviter le psychodrame de l'an passé quand démocrates et républicains ont mis des mois à s'entendre sur un nouveau plan d'aide.

En mars 2020, le Congrès avait voté en urgence un plan de 2 200 milliards de dollars pour faire face au choc économique provoqué par le Covid.

Puis, malgré l'expiration des aides d'urgence, il avait fallu attendre jusqu'aux tout derniers jours de décembre pour faire voter un nouveau plan de 900 milliards de dollars.

La crise du Covid-19 a provoqué l'an passé la pire récession depuis 1946. La reprise a montré des signes d'essoufflement en fin d'année mais les économistes s'attendent à une accélération au second semestre.

Pour autant, la crise a accentué les inégalités sociales dans le pays.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com