Procès jeudi à Alger des accusés dans la décapitation du Français Hervé Gourdel

Dans cette photo d'archive prise le 10 octobre 2014, les alpinistes et amis du touriste et guide de montagne français Hervé Gourdel, 55 ans, kidnappé le 21 septembre lors d'une randonnée dans le parc national du Djurdjura en Algérie. (AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 10 octobre 2014, les alpinistes et amis du touriste et guide de montagne français Hervé Gourdel, 55 ans, kidnappé le 21 septembre lors d'une randonnée dans le parc national du Djurdjura en Algérie. (AFP)
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Publié le Mardi 02 février 2021

Procès jeudi à Alger des accusés dans la décapitation du Français Hervé Gourdel

  • Sept hommes, dont le seul suspect connu aux mains de la justice, Abdelmalek Hamzaoui, doivent comparaître devant le tribunal de première instance de Dar El Beïda, en banlieue d'Alger
  • «Notre famille est très heureuse. C'est bien que ce procès ait enfin lieu», a déclaré à l'AFP la compagne de Hervé Gourdel, Françoise Grandclaude, qui s'est constituée partie civile au lendemain de l'assassinat du guide de haute montagne de 55 ans

ALGER : Le procès des accusés dans l'assassinat du Français Hervé Gourdel, un guide de haute montagne enlevé et décapité par des jihadistes en Algérie, s'ouvre jeudi à Alger plus de six ans après les faits, au grand soulagement des proches de la victime.

Sept hommes, dont le seul suspect connu aux mains de la justice, Abdelmalek Hamzaoui, doivent comparaître devant le tribunal de première instance de Dar El Beïda, en banlieue d'Alger. Quatorze personnes au total sont poursuivies dans cette affaire, dont sept sont jugées par contumace.

«Notre famille est très heureuse. C'est bien que ce procès ait enfin lieu», a déclaré à l'AFP la compagne de Hervé Gourdel, Françoise Grandclaude, qui s'est constituée partie civile au lendemain de l'assassinat du guide de haute montagne de 55 ans en septembre 2014. 

Après avoir prêté allégeance à l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), le groupe Jund al-Khilafa («Les Soldats du Califat») a revendiqué l'enlèvement et l'exécution de Hervé Gourdel.

Membre présumé de Jund al-Khilafa, l'Algérien Abdelmalek Hamzaoui a été capturé et interrogé par l'armée. Il avait mené à la dépouille du Français en janvier 2015 au cœur du massif du Djurdjura en Kabylie (nord).

Il est inculpé pour «enlèvement, torture et meurtre avec préméditation», ainsi que pour «création et organisation d'un groupe terroriste armé», des accusations passibles de la peine de mort en Algérie.

«J'attends de savoir comment les évènements se sont déroulés exactement et d'entendre les personnes qui seront présentes, surtout l'accusé principal», explique Mme Grandclaude.

Renseignements tardifs

Sont également appelés à comparaître jeudi les cinq accompagnateurs algériens du guide niçois: Karim Oukara, Hamza Boukamoum, Oussama Dehendi, Amine Ayache et Kamel Saâdi, d'abord enlevés avec lui puis relâchés au bout de 14 heures.

On ignore qui est le septième prévenu et quel est son rôle dans le drame. Aucune indication n'a été en outre donnée sur les sept autres accusés, présumés membres de Jund al-Khilafa, jugés par contumace.

Il est reproché aux cinq accompagnateurs, des alpinistes habitués des montagnes du Djurdjura, de ne pas avoir prévenu les autorités qu'ils hébergeaient un étranger et d'avoir tardé à informer de son enlèvement.

A l'époque, le ministère de la Défense avait dit que les renseignements avaient été «communiqués tardivement» et que les ravisseurs avaient eu le temps de fuir.

La non-dénonciation de crimes est passible de cinq ans de prison.

Pour Me Fayçal Ramdani, qui représente Oussama Dehendi, l'un des accompagnateurs, son «client et ses camarades ont eux-mêmes été victimes de l'enlèvement. Comment peuvent-ils être accusés de non dénonciation ?».

«Mon client a informé les autorités dès qu'il a pu les contacter après sa libération des ravisseurs» et «c’est grâce à ce signalement que les autorités ont agi», a-t-il dit à l'AFP.

«Espoir»

Après le drame, plusieurs jihadistes impliqués dans la mort de M. Gourdel ont été tués lors d'accrochages avec l'armée algérienne, selon les autorités. 

Le chef présumé de Jund al-Khilafa, Abdelmalek Gouri, a été abattu fin décembre 2014 à Boumerdès, en Kabylie, et son successeur Bachir Kharza à Bouira en mai 2015.

«Ce procès qui se déroule à l'étranger m'est d'abord très personnel», confie la compagne de la victime. Peut-être offrira-t-il «un espoir pour les familles et les proches de victimes touchées par le terrorisme».

Hervé Gourdel s'était rendu en Algérie en septembre 2014 à l'invitation d'amis algériens pour explorer un nouveau site d'escalade dans le massif touristique du Djurdjura, à l'est d'Alger.

Après son kidnapping le 21 septembre, Jund al-Khilafa avait menacé de l'exécuter si la France ne renonçait pas à ses frappes contre l'EI en Irak. La vidéo de sa décapitation diffusée quelques jours plus tard a provoqué un énorme choc en France et en Algérie.

L'armée algérienne, qui a mobilisé environ 3.000 soldats, a retrouvé sa dépouille le 15 janvier 2015 à une vingtaine de km du lieu de son enlèvement.

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com