Boris Johnson pointe l'UE du doigt dans les frictions sur l'Irlande du Nord

Le Premier ministre britannique Boris Johnson assiste à une conférence de presse virtuelle à l'intérieur du 10 Downing Street, au centre de Londres, le 3 février 2021. (Photo, AFP)
Le Premier ministre britannique Boris Johnson assiste à une conférence de presse virtuelle à l'intérieur du 10 Downing Street, au centre de Londres, le 3 février 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 04 février 2021

Boris Johnson pointe l'UE du doigt dans les frictions sur l'Irlande du Nord

  • Le Royaume-Uni et l'Union européenne poursuivront la semaine prochaine à Londres leurs discussions autour des tensions post-Brexit dans la province britannique d'Irlande du Nord
  • Lors de la session hebdomadaire des questions au Parlement, le chef du gouvernement conservateur a fustigé l'attitude de l'UE

LONDRES : Le Royaume-Uni et l'Union européenne poursuivront la semaine prochaine à Londres leurs discussions autour des tensions post-Brexit dans la province britannique d'Irlande du Nord, dont le Premier ministre britannique Boris Johnson tient l'UE pour responsable.

Lors de la session hebdomadaire des questions au Parlement, le chef du gouvernement conservateur a fustigé l'attitude de l'UE, qui, confrontée à des retards de livraisons de vaccins, a voulu introduire un mécanisme de contrôle des exportations qui devait initialement concerner l'Irlande du Nord, avant de faire machine arrière.

« Il est tout à regrettable que l'UE semble jeter des doutes sur l'accord du Vendredi saint, les principes du processus de paix, en semblant appeler à une frontière sur l'île d'Irlande », a déclaré Boris Johnson.

La pleine entrée en vigueur du Brexit au 1er janvier avait fait apparaître des contrôles douaniers pour les marchandises entre la Grande-Bretagne et la province britannique d'Irlande du Nord - dont certains ont été suspendus en début de semaine après des menaces visant les agents.

Ces nouvelles formalités, prévues dans le protocole nord-irlandais de l'accord de divorce négocié il y a plus d'un an entre Londres et Bruxelles, ont été dénoncées comme étant à l'origine de problèmes d'approvisionnement dans les supermarchés.

Elles avaient à l'origine été introduites pour éviter le retour d'une frontière physique entre la province britannique et la République d'Irlande, membre de l'UE, qui aurait risqué de mettre en péril le processus de paix qui a mis fin en 1998 à trois décennies sanglantes entre unionistes et républicains.

Les unionistes du DUP, attachés au maintien de l'Irlande du Nord sous la couronne britannique, ont dénoncé l'apparition d'une frontière en mer d'Irlande au sein même du Royaume-Uni.

« Protéger la paix »

Devant la montée des tensions entre l'UE et son ancien partenaire, le ministre britannique Michael Gove et le vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic se sont entretenus mercredi après-midi par téléphone.

Dans un communiqué conjoint, les deux hommes ont « réitéré leur engagement total envers l'accord du Vendredi saint »" de 1998 et du protocole post-Brexit sur l'Irlande du Nord, afin de « protéger les acquis de la paix et maintenir la stabilité ».

« Tous deux ont condamné sans réserve toute menace ou intimidation, affirmant que la sécurité et le bien-être de la population d'Irlande du Nord et de notre personnel resteraient toujours la priorité absolue », peut-on lire dans le communiqué.

À l'issu de cet appel d'une demi-heure, ils ont décidé de poursuivre « intensément » les discussions la semaine prochaine à Londres.

Afin que les échanges se poursuivent de manière fluide au sein du Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson s'était lui dit prêt, plus tôt dans la journée devant les députés, à recourir à une disposition du protocole qui permet à l'une des parties de s'affranchir des obligations en cas de graves difficultés « économiques, sociétales ou environnementales ».

« Nous ferons tout ce qui est nécessaire, que ce soit d'un point de vue législatif ou en effet en invoquant l'article 16 du protocole pour nous assurer qu'il n'y ait pas de barrière en mer d'Irlande »", a-t-il précisé.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.