"Zone franche": une exposition à Paris explore les frontières, la migration et l'identité

Une photo prise le 1er février 2021 à Paris montre un rayon de lumière sur des bâtiments. (Martin BUREAU / AFP)
Une photo prise le 1er février 2021 à Paris montre un rayon de lumière sur des bâtiments. (Martin BUREAU / AFP)
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Publié le Jeudi 04 février 2021

"Zone franche": une exposition à Paris explore les frontières, la migration et l'identité

  • Baptisée "Zone Franche", l'exposition inaugurée mercredi soir, en ligne pour cause de crise sanitaire, est le fruit de deux années de travail entre trois structures artistiques au Maroc, au Cameroun et en France
  • L'exposition explore enfin des thématiques plus intimes, car "les hommes voyagent avec leurs croyances, leur spiritualité et leurs rencontres", rappelle la directrice artistique Bérénice Saliou

PARIS: De Douala à Tanger, en passant par Ceuta et Alger, des artistes africains explorent les thèmes de la migration, des frontières et de l'identité dans un travail intimiste et mélancolique exposé à Paris, au coeur du quartier africain de la Goutte d'Or.

Baptisée "Zone Franche", l'exposition inaugurée mercredi soir, en ligne pour cause de crise sanitaire, est le fruit de deux années de travail entre trois structures artistiques au Maroc, au Cameroun et en France, explique Marilyn Douala Manga Bell, l'une des commissaires de l'exposition. "Nous avons rencontré une centaine d'acteurs locaux, des artistes, des commerçants, des associations, c'est une véritable aventure collective", souligne-t-elle.

Quatorze artistes camerounais, sénégalais, malgache, marocain, malien... ont au final été invités à travailler autour des thématiques du voyage, des flux de personnes, de marchandises et d'idées, à travers l'Afrique et vers l'Europe.

Le titre "Zone Franche", du nom de ces enclaves économiques présentant des avantages fiscaux pour attirer l'investissement, est rapidement devenu "une évidence" car il s'applique aussi bien à la Goutte d'Or, la "petite Afrique de Paris", qu'à Tanger et Douala, explique la commissaire.

"Et puis dans zone franche, il y a aussi les notions de franchise, et d'affranchissement", ajoute-t-elle.

La première partie de l'exposition est consacrée aux frontières, avec notamment l'oeuvre de l'artiste marocaine Fatiha Zemouri: de grandes cartes géographiques en tôle froissées comme par la main d'un géant, et jetées à terre dans "un geste de colère" contre les frontières et les murs de séparation érigés partout dans le monde.

Avec "Technicien de surface", le Camerounais Jean David Nkot, lui, fait le portrait de deux ouvriers bien réels de Douala, partis en quête d'Europe mais finalement restés sur le continent, qu'ils ont sillonné pour travailler. En arrière plan de leur visage, une cartographie imaginaire d'Afrique ponctuée des noms d'entreprise qui les ont employés: Eiffage, Vinci...

Dans la même salle, Saidou Dicko expose des dessins pleins de tendresse évoquant son enfance de petit berger peul, un peuple qui se joue des frontières justement, dans le nord du Burkina Faso.

Stratégies de survie 

Le deuxième volet de "Zone franche" interroge les stratégies de survie et de résilience dans un environnement hostile ou indifférent. C'est une photo de Sabrina Belouaar montrant la main pleine de bijoux d'une "vendeuse d'or" d'Alger, ces femmes veuves ou divorcées qui vendent leur dot et celle des autres pour survivre.

Ou encore "Bab Sebta", un film de l'artiste marocaine Randa Maroufi, qui observe le ballet des porteurs de marchandises dans l'enclave espagnole de Ceuta au Maroc et filme "la tension si particulière" aux frontières.

L'exposition explore enfin des thématiques plus intimes, car "les hommes voyagent avec leurs croyances, leur spiritualité et leurs rencontres", rappelle la directrice artistique Bérénice Saliou.

"Es-tu purifié?", l'oeuvre du Camerounais Salifou Lindou invite ainsi le visiteur à déambuler sur des nattes de prières multicolores en plastique très utilisées au Sahel, et sous des bouilloires en plastique servant aux ablutions, d'où s'échappent des musiques traditionnelles du Mali ou du Soudan.

En quête de ses origines, Smaïl Kanouté, qui se décrit comme "Malien à Paris et Français au Mali" a dressé pour sa part une constellation généalogique de son village familial au Mali, pour "retransmettre une mémoire de façon graphique", et jette, grâce à ses dessins et de petites vidéos tournées au village, des ponts avec ceux qui sont partis et ont fait leur vie en France.

L'exposition, à l'Institut des cultures d'Islam de Paris est prévue jusqu'en juillet et est pour le moment visible en ligne.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.