Six mois après l'explosion du port, les plaies béantes de Beyrouth

Il faudra beaucoup de temps pour reconstruire Beyrouth après la double explosion du 4 août 2020. Aujourd’hui, malgré les énormes efforts faits depuis six mois, beaucoup reste à faire, et la tâche semble titanesque. (AFP).
Il faudra beaucoup de temps pour reconstruire Beyrouth après la double explosion du 4 août 2020. Aujourd’hui, malgré les énormes efforts faits depuis six mois, beaucoup reste à faire, et la tâche semble titanesque. (AFP).
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Publié le Jeudi 04 février 2021

Six mois après l'explosion du port, les plaies béantes de Beyrouth

  • Nombreux sont les Libanais qui doutent de voir arriver le jour où la lumière sera faite sur les circonstances du drame
  • «Pour moi la guerre était finie. Je ne vivais plus dans l’angoisse que tout pouvait être détruit à tout moment. D’une façon ou d’une autre, il faut que les responsables de ce que nous avons subi payent»

BEYROUTH: Six mois se sont écoulés depuis le drame survenu dans le port de Beyrouth le 4 août dernier à la suite de l’explosion de 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium qui avaient été déposées il y a six ans dans un hangar. Cette explosion, l’une des plus importantes de l’histoire moderne, a tué 207 personnes, en a blessé plus de 6 500 et en a déplacé plus de 300 000 autres. Elle a aussi provoqué des dégâts matériels qui s’élèvent à plus de huit milliards de dollars (1 dollar = 0,83 euro) selon une étude conjointe de la Banque mondiale et de l’Union européenne. Elle a détruit cinq quartiers de la ville, dont les plus anciens qui s’étaient construits autour du port au XIXe siècle.

Il faudra beaucoup de temps pour reconstruire Beyrouth. Aujourd’hui, malgré les énormes efforts faits depuis six mois, beaucoup reste à faire, et la tâche semble titanesque.

Quelques chiffres La pauvrete au Liban

Fin 2020, l’ONG CARE a mené une étude* pour évaluer les besoins les plus urgents parmi les populations les plus vulnérables au Liban. Les chiffres sont édifiants :  

  • Seulement 18% des personnes interrogées travaillent à temps plein.  
  • 94% des personnes gagnent désormais moins que le salaire minimum (450USD par mois). Le prix du panier alimentaire minimum a augmenté de plus 250% alors qu’à cause de l’inflation, le salaire minimum a baissé à 80USD par mois. 
  • 72% des personnes vivent endettées, principalement en raison des dépenses alimentaires. Il n’y a aucun filet de sécurité sociale au Liban. Pour faire face à la situation, de nombreuses familles sont obligées de retirer leurs enfants de l’école pour les faire travailler. 
  • 65% des familles dirigées par des femmes ont déclaré souffrir d'insécurité alimentaire, particulièrement dans la région du Mont-Liban. Plus de la moitié des répondants ont déclaré qu'ils n'avaient plus les moyens d'acheter de la viande. 
  • 42% des familles ont déclaré que le coût des soins de santé ne leur permettait pas d’y avoir accès.  

Beyrouth est toujours une ville sinistrée. Certes les débris ont été enlevés des rues de la ville, une grande majorité des vitres brisées ont été remplacées, des façades d’immeubles ont été ravalées ou bâchées en attendant une restauration, mais la ville continue d’offrir une scène de désolation.

Dans de nombreux quartiers, de grands morceaux de verre brisé qui constituaient les baies vitrées des immeubles sont toujours là. Les bris de verre qui ont couvert les rues de la capitale le jour de l’explosion se sont mélangés à l’asphalte qui maintenant brille la nuit. Les débris jonchent toujours les entrées des bâtiments alors que des pans de murs d’immeubles, voire des immeubles entiers, sont toujours écroulés.

LA FRANCE fustige l'inaction du pouvoir

La France a fustigé jeudi l'inaction des dirigeants libanais six mois après l'explosion meurtrière au port de Beyrouth, regrettant des engagements restés "lettre morte" dans un pays en plein effondrement et une absence de réponses au moment où l'enquête sur ce drame piétine.

"Six mois après l'explosion, il est inacceptable que le peuple libanais attende toujours des réponses de la part de ses dirigeants", a déploré Anne Grillo, ambassadrice de France au Liban, dans un communiqué.

Entre les confinements successifs dus à la pandémie de Covid-19, l’explosion du port et la crise économique qui touche le pays, la livre libanaise a perdu quatre fois de sa valeur en l’espace d’un an. La ville n’est plus ce qu’elle était: Beyrouth est devenue une cité fantôme. Et cela même si des milliers d’habitants y sont revenus, et si des commerçants ont pu effectuer les travaux nécessaires pour rouvrir leurs boutiques.

beyrouth
Beyrouth s'est transformée en cité fantôme. (AFP). 

De nombreux habitants qui sont rentrés chez eux manquent encore de tout, notamment de meubles et d’électroménager. Même si de nombreuses ONG ou des particuliers sont intervenus pour aider les sinistrés, beaucoup se sont endettés pour reconstruire ou remplacer quelques meubles, car la crise économique a plongé un Libanais sur deux dans la pauvreté.

Ils doivent aussi gérer le traumatisme de l’explosion.

Avion et boule de feu

«Je sursaute à chaque bruit», raconte Laure, la soixantaine, blessée chez elle alors qu’elle prenait le café avec ses voisines au moment de l’explosion.

«Nous avons entendu un avion, puis nous avons vu une boule de feu arriver au salon, l’air était chaud, et tout s’est mis à trembler. Cela s’est passé en quelques minutes, mais pour moi ça a duré une éternité. J’ai été blessée à plusieurs endroits du corps, j’ai réussi m’extirper des débris. J’ai vu que mes voisines étaient encore vivantes. Tout d’abord, je n’ai pas pensé à mon fils qui venait de sortir. Je voulais juste sauver ma peau. Je ne sais pas comment j’ai descendu les escaliers. Dans la rue, il n’y avait plus rien. Plus rien. Tout était gris, les gens ressemblaient à des statues de sel, des zombis. J’ai vu mon voisin d’en face ensanglanté, sur le toit d’une voiture. Le souffle de l’explosion l’avait propulsé à l’extérieur de chez lui. Mon autre voisin, gisait par terre devant sa station d’essence. Dans notre rue, treize personnes ont été tuées», raconte-t-elle.

Comme pour d’autres blessés, il a fallu des heures à Laure pour se rendre à l’hôpital. La route jonchée de débris, de troncs d’arbres et de voitures soufflées était devenue impraticable.

Au bout de trois jours, Laure s’est mise à nettoyer son appartement, le temps que les volontaires enlèvent les décombres de la rue. Elle a réintégré sa maison en quelques semaines, même si beaucoup de choses manquaient et manquent encore aujourd’hui.

À l’instar d’autres habitants de la ville, Laure est en colère contre les autorités. «Les assassins, ce sont les dirigeants. Ils savaient qu’il y avait du nitrate d’ammonium stocké dans le port de Beyrouth depuis six ans. Pourquoi l’enquête n’a-t-elle mené nulle part jusqu’à présent?», demande-t-elle.

En bref L’enquête piétine

Le procureur Fadi Sawan, chargé de l’enquête, avait annoncé à la mi-décembre 2020 la suspension de toutes les procédures à la suite des demandes de récusation présentées contre lui par d’ex-ministres. Il venait de les inculper en même temps que le Premier ministre démissionnaire, Hassan Diab, qui a refusé lui aussi de se présenter à sa convocation.

Lundi dernier, des proches des victimes de l’explosion ont manifesté devant la maison du magistrat pour demander des comptes. Elles ont été lourdement bousculées par les forces de l’ordre.

Depuis le mois d’août, l’enquête qui devait, selon les promesses du chef de l’État libanais, Michel Aoun, mener à des résultats «en cinq jours» piétine.

Soif de justice

Nombreux sont les Libanais qui doutent de voir arriver le jour où la lumière sera faite sur les circonstances du drame.

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Des avions de chasse survolent le lieu de l'explosion au-dessus du port de Beyrouth le 1er septembre 2020, date à laquelle le président français Emmanuel Macron se trouvait au Liban pour tenter de désamorcer la double crise économique et politique dans lequel est plongé le pays depuis octobre 2019. (AFP).

«Avant l’explosion, j’adhérais à un parti politique. Eh bien, après, j’ai déchiré ma carte de membre! Les leaders politiques sont tous de mèche. Ce sont tous des assassins», s’indigne Samia, la cinquantaine, mère de trois enfants, qui habite un autre quartier dévasté de la ville.

«Tous les habitants du quartier ont été touchés dans leur chair. Les seuls rescapés sont ceux qui n’étaient pas chez eux lors de l’explosion. Quinze personnes ont été tuées et de nombreuses autres lourdement blessées. Certaines ont perdu un œil, un bras, une jambe ou sont encore dans un état végétatif dans les hôpitaux ou les centres de soins spécialisés. C’est le cas de ma belle-sœur, qui a été touchée au cerveau», explique-t-elle.

Cette femme qui habite au rez-de-chaussée d’un bâtiment a été propulsée dans la rue par le souffle de l’explosion. «J’ai reçu la porte d’entrée sur le corps, ma peau est restée noire des semaines durant. J’ai aussi été blessée aux jambes et aux bras, mais j’ai eu de la chance: j’ai été recousue sous anesthésie», raconte-t-elle, évoquant les centaines de blessés arrivés dans des hôpitaux débordés qui ont été traités sans aucun analgésique.

«Pour moi la guerre était finie. Je ne vivais plus dans l’angoisse que tout pouvait être détruit à tout moment. D’une façon ou d’une autre, il faut que les responsables de ce que nous avons subi payent», ajoute-t-elle.

Quelques chiffres Un Libanais sur deux sous le seuil de pauvreté en 2020

La crise économique a entrainé un Libanais sur deux sous le seuil de pauvreté contre 28% en 2018, selon l’ONU.

Pour les réfugiés syriens qui ont fui la guerre au Liban, ce chiffre s’élève à 91%.

À ceci s’ajoute le confinement très strict mis en place pour endiguer la pandémie, de nombreuses personnes ne peuvent plus sortir travailler et ne peuvent donc pas gagner de quoi se nourrir. 

«Ma ville me manque alors que j’y vis…»

Assis sur le balcon de son appartement dans un immeuble encore lourdement touché par l’explosion, Naji habite à 200 mètres à vol d’oiseau des silos du port. Au moment de l’explosion, il était aussi assis sur ce même balcon. «Les meubles de la chambre ont été propulsés à l’extérieur, je suis tombé. Avant que la terre ne tremble, j’ai entendu comme un léger souffle. Et puis je me suis relevé… J’ai vu l’ouvrier qui travaillait dans l’épicerie d’en face écrasé par une bombonne de gaz. C’est bien plus triste que tous les décombres qui nous entourent encore aujourd’hui», raconte-t-il.

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De nombreuses bâtisses écroulées n'ont toujours pas été reconstruites. (Photo Patricia Khoder).

De nombreux immeubles qui dataient du XIXe siècle en face de chez Naji, se sont – et sont toujours – écroulés.

«J’ai passé toute la guerre à Beyrouth, j’ai vécu les bombardements de l’artillerie lourde et les voitures piégées… Ce n’est rien comparé à l’explosion du 4-août. Maintenant, c’est toute la ville qui est détruite. J’ai un ami qui venait tous les jours dans l’après-midi me rendre visite. Sa maison s’est écroulée, il n’habite plus ici. À chaque fois qu’il vient dans le quartier et regarde les dégâts, il est dans tous ses états», poursuit-il.

«Ma ville me manque alors que j’y vis… J’ai envie de me promener d’un quartier à l’autre de Beyrouth. De m’arrêter ici et là, de dire «Bonjour» aux gens que je connais, de m’attarder dans les endroits que j’aime. Maintenant que tout s’est effondré, cela n’est plus possible», dit-il, le regard immensément triste.

L’explosion a plongé les Libanais, peuple résilient et courageux, dans un immense désespoir.


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com