Trump ne témoignera pas dans le cadre de son procès au Sénat

Dans cette photo prise le 7 décembre 2020, le président américain Donald Trump regarde lors d'une cérémonie de remise de la Médaille présidentielle de la liberté au lutteur Dan Gable dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC. (Photo, AFP)
Dans cette photo prise le 7 décembre 2020, le président américain Donald Trump regarde lors d'une cérémonie de remise de la Médaille présidentielle de la liberté au lutteur Dan Gable dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 05 février 2021

Trump ne témoignera pas dans le cadre de son procès au Sénat

  • Donald Trump a décliné une invitation formulée par l'élu démocrate Jamie Raskin qui mène l'accusation
  • L'ancien « président ne témoignera pas dans une procédure contraire à la Constitution », a déclaré Jason Miller

WASHINGTON : Donald Trump ne témoignera pas dans le cadre de son procès au Sénat, a annoncé jeudi un de ses conseillers, déclinant une invitation formulée par l'élu démocrate qui mène l'accusation dans ce dossier.

L'ancien « président ne témoignera pas dans une procédure contraire à la Constitution », a déclaré Jason Miller.

Le milliardaire républicain sera jugé à partir de mardi pour « incitation à l'insurrection » dans le cadre de la procédure de destitution qui, selon sa défense, ne peut s'appliquer qu'à un président en exercice.

Le démocrate Jamie Raskin, qui jouera le rôle de procureur lors des audiences, l'avait invité à « témoigner sous serment avant ou pendant le procès à propos de sa conduite le 6 janvier », jour où ses partisans ont attaqué le Capitole.

« Nous proposons que votre témoignage, qui comprendra bien sûr un contre-interrogatoire, ait lieu entre le lundi 8 et le jeudi 11 février », lui avait écrit l'élu de la Chambre des représentants.

« Si vous déclinez cette invitation, nous nous réservons tous les droits, y compris celui d'arguer lors du procès que votre refus de témoigner pèse lourdement contre vous », avait ajouté M. Raskin.

Les avocats de l'ancien président ont immédiatement dénoncé un « coup de communication » dans une procédure selon eux « anticonstitutionnelle ».

« Cela confirme ce que tout le monde sait : vous ne pouvez pas prouver vos accusations contre le 45e président des États-Unis, qui est redevenu un simple citoyen », ont-ils répondu à M. Raskin dans un courrier mis en ligne par plusieurs médias.

L'ancien président républicain est accusé d'avoir encouragé ses supporteurs à se lancer à l'assaut du Capitole, au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

Juste avant l'attaque, il s'était adressé à une foule de manifestants réunis à Washington pour contester sa défaite. « Vous ne reprendrez jamais notre pays en étant faibles. Vous devez montrer de la force », leur avait-il lancé.

Une semaine plus tard, la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, l'a mis en accusation et Donald Trump est devenu le premier président de l'Histoire des États-Unis à subir à deux reprises l'infamie d'un « impeachment ».

Il avait en effet déjà été renvoyé en procès à la fin 2019 pour avoir demandé à l'Ukraine d'enquêter sur le fils de Joe Biden. Il n'avait pas témoigné à ce premier procès et avait été rapidement acquitté par un Sénat à majorité républicaine.

Même si les démocrates ont depuis repris le contrôle de la chambre haute, il leur sera difficile de rallier suffisamment de républicains pour atteindre le seuil de 67 sénateurs sur 100 nécessaire pour un verdict de culpabilité.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.