La délégation de l'UE à Aden réaffirme son soutien au gouvernement yéménite pour la mise en œuvre de la paix

La délégation de l’UE est le groupe d’envoyés étrangers au rang le plus élevé à visiter Aden depuis l’arrivée du nouveau gouvernement du Yémen. (Capture d'écran)
La délégation de l’UE est le groupe d’envoyés étrangers au rang le plus élevé à visiter Aden depuis l’arrivée du nouveau gouvernement du Yémen. (Capture d'écran)
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Publié le Dimanche 07 février 2021

La délégation de l'UE à Aden réaffirme son soutien au gouvernement yéménite pour la mise en œuvre de la paix

  • Le ministre des Affaires étrangères souligne la volonté de parvenir à une solution globale et durable pour mettre fin au conflit
  • Fondée par Radwa Rostom en 2015, l'entreprise Hand Over, qui compte dix personnes, a déjà livré une série de projets

AL-MUKALLA: Plusieurs ambassadeurs européens au Yémen ont visité samedi le port sud d'Aden, la capitale provisoire du pays, au moment où des responsables yéménites ont rapporté que les Houthis n’ont pas cessé de créer des obstacles lors des pourparlers d'échange de prisonniers à Amman.

L'ambassadeur de l'UE et les ambassadeurs de la France, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Belgique, de la Suède, de l’Irlande et de la Finlande, ainsi que le vice-ambassadeur de la Norvège, ont atterri à Aden, où ils ont discuté des efforts de paix avec de hauts responsables gouvernementaux yéménites.

Ahmed Awad bin Moubarak, ministre des Affaires étrangères du Yémen, a remercié les ambassadeurs de l'UE pour leur visite à Aden qui porte un « message politique important » de soutien au gouvernement yéménite. Il a également ajouté qu'il avait discuté avec les ambassadeurs de l'accord de Riyad, de l’opposition des Houthis à la réparation du pétrolier Safer, des efforts du gouvernement pour rétablir les services dans les provinces libérées et de la volonté du gouvernement de parvenir à une paix « réelle, globale et durable » au Yémen.

La délégation de l’UE est le plus haut groupe d’envoyés étrangers à visiter Aden depuis l’arrivée du nouveau gouvernement du Yémen, qui a été formé dans le cadre de l’accord de Riyad.

La délégation du gouvernement yéménite lors des pourparlers d'échange de prisonniers à Amman a déclaré que les pourparlers avaient rencontré une pierre d'achoppement après que les Houthis soutenus par l'Iran avaient refusé d'échanger des journalistes et des militants enlevés ainsi que des personnes gravement malades.

«La délégation du gouvernement yéménite a fait des concessions pour que les pourparlers aboutissent à des solutions fiables», a déclaré samedi à Arab News Majed Fadhail, vice-ministre des droits de l'homme et membre de la délégation gouvernementale aux pourparlers, ajoutant que les Houthis étaient devenus plus intransigeants en faisant obstacle aux pourparlers.

Fadhail a attribué le nouveau comportement radical des Houthis lors des pourparlers à la décision des États-Unis d’annuler la désignation des Houthis comme organisation terroriste.

« Tout le monde doit savoir que cette milice criminelle et terroriste refuse de libérer les journalistes qui sont en détention ou même d'envisager de les échanger avec leurs combattants capturés sur les champs de bataille», a révélé Fadhail.

Les représentants du gouvernement yéménite et des Houthis ont repris le mois dernier les pourparlers d'échange de prisonniers soutenus par l'ONU dans le but de libérer 301 prisonniers des deux côtés.

En même temps, l’Association des mères des personnes enlevées, une organisation qui regroupe des milliers de proches de personnes enlevées au Yémen, a appelé à la libération immédiate de 127 prisonniers gravement malades détenus par la milice houthie et le gouvernement yéménite.

Fadhail a également affirmé que la délégation gouvernementale avait présenté les noms de dizaines de personnes enlevées qui sont malades parmi les prisonniers des houthis et exigeait leur libération au cours de cette série de pourparlers. « Nous avons donné leurs noms pendant les pourparlers, mais les Houthis ont refusé de discuter de leur libération », a souligné Fadhail.

Dans une campagne sur les médias sociaux, des militants, des journalistes et des politiciens yéménites ont revendiqué la fin des crimes des Houthis contre les Yéménites, tout en critiquant la décision américaine d'abandonner la désignation des Houthis en tant qu’organisation terroriste.

En utilisant le hashtag #StopHouthiTerrorismIn Yémen (Arrêtez le terrorisme HouthiAuYémen), des dizaines de Yéménites ont confié que les Houthis avaient déplacé des milliers de personnes, enlevé des milliers d'autres, fait sauter les maisons de leurs opposants et parsemé le territoire yéménite de dizaines de milliers de mines terrestres.

Jamal Al-Mamari, un ancien enlevé, a rappelé à la nouvelle administration américaine dans un tweet que les Houthis avaient torturé et tué John Hamen, un entrepreneur américain, décédé pendant sa détention en 2015.

«Pour les Yéménites, le mot Houthis signifie mort, destruction, enlèvement, déplacement, prisons, torture, maladies, famine et viol», a expliqué Mohammed Al-Asal, vice-gouverneur de la province de Raymah.

Les militants yéménites ont également exprimé leur opposition à tout accord de paix avec les Houthis qui ne les rend pas responsables pour les toutes les violations des droits de l’homme.

«Le Yémen ne veut pas d'une paix partielle avec la milice houthie qui ne croit qu'au langage de l'exclusion, du meurtre, de la torture, du pillage et du manque de l'égalité des citoyens. Notre revendication est une paix globale et juste, qui tient les Houthis pour responsables de toutes les violations et tous les crimes qu'ils ont commis et les désarme entièrement », a déclaré Huda Al-Sarari, une avocate yéménite et militante des droits de l’homme qui documente les violations des droits humains dans la ville méridionale de Taiz.

L'administration américaine aurait dû utiliser la désignation des Houthis comme organisation terroriste pour faire pression afin de les forcer à cesser d'entraver la mission de l'ONU de réparer le pétrolier Safer, ont signalé des experts en conflit yéménite.

« En révoquant inconditionnellement la désignation des Houthis comme une organisation terroriste, l'administration Biden a commis une énorme erreur. Cette désignation aurait pu être utilisé comme un moyen de pression sur les Houthis afin de donner quelque chose en retour - au moins pour permettre aux ingénieurs de vider le Safer de sa cargaison de pétrole. Les États-Unis viennent de perdre cette carte d’échange pour rien », a déclaré Nadwa Al-Dawsari, analyste du conflit yéménite et chercheuse non-résidente au Middle East Institute.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com