UE-Russie: Moscou «refuse le dialogue», l'UE doit en «tirer les conséquences»

Josep Borrell, assiste à une réunion avec le ministre russe des Affaires étrangères à Moscou le 5 février 2021 (Ministère des étrangers russe / AFP)
Josep Borrell, assiste à une réunion avec le ministre russe des Affaires étrangères à Moscou le 5 février 2021 (Ministère des étrangers russe / AFP)
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Publié le Lundi 08 février 2021

UE-Russie: Moscou «refuse le dialogue», l'UE doit en «tirer les conséquences»

  • La décision d'imposer des sanctions doit être décidée à l'unanimité sur une proposition des Etats membres
  • Les ministres des Affaires étrangère de l'UE doivent se réunir le 22 février pour décider des suites à donner à la fin de non recevoir opposée par le Kremlin aux demandes des dirigeants européens de libérer l'opposant Alexeï Navalny

BRUXELLES: Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, de retour de Moscou, s'est déclaré dimanche (bien dimanche) très inquiet du refus des autorités russes d'engager un dialogue « plus constructif » avec l'UE et a appelé les dirigeants européens à « en tirer les conséquences », qui pourraient inclure des sanctions. 

My visit to Moscow highlighted that Russia does not want to seize the opportunity to have a more constructive dialogue with the EU. This is regrettable and we will have to draw the consequences.

Read my blog post:https://t.co/S3QP2uSsNO pic.twitter.com/q8pUDbEFAF

— Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) February 7, 2021

« Les autorités russes n'ont pas voulu saisir l'occasion d'avoir un dialogue plus constructif avec l'UE. C'est regrettable et nous devrons en tirer les conséquences.(...) Il appartiendra aux Etats membres de décider des prochaines étapes, et oui, celles-ci pourraient inclure des sanctions », a-t-il déclaré dans un message publié sur son compte twitter à son retour de Moscou. 

Les ministres des Affaires étrangère de l'UE doivent se réunir le 22 février pour tirer les conséquences de la mission effectuée par Josep Borrell du 4 au 7 février et décider des suites à donner à la fin de non recevoir opposée par le Kremlin aux demandes des dirigeants européens de libérer l'opposant Alexeï Navalny, et à l'expulsion de trois diplomates de l'UE durant son entretien avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. 

La décision d'imposer des sanctions doit être décidée à l'unanimité sur une proposition des Etats membres. Le chef de la diplomatie européenne ne peut rien proposer. Il peut seulement recommander, ce qu'il fait dans le compte rendu de sa mission. 

« Je suis rentré à Bruxelles avec de profondes inquiétudes quant aux perspectives de développement de la société russe et aux choix géostratégiques de la Russie », écrit-il. 

« Ma rencontre avec le ministre Lavrov et les messages envoyés par les autorités russes au cours de cette visite ont confirmé que l'Europe et la Russie sont à la dérive. Il semble que la Russie se déconnecte progressivement de l'Europe et considère les valeurs démocratiques comme une menace existentielle », soutient-il. 

Josep Borrell justifie sa mission par la nécessité de « rencontrer les autres dans leur propre pays, juste au moment où des événements négatifs se produisent, afin de nous permettre de mieux évaluer les situations auxquelles nous sommes confrontés et les mesures que nous devrions prendre ». 

« Je préfère cela à rester réactif et à attendre que les choses se passent. Si nous voulons un monde plus sûr pour demain, nous devons agir aujourd'hui avec détermination et être prêts à prendre des risques », conclut-il. 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.