Le galeriste Zeid El-Amine crée son espace artistique à Beyrouth en hommage à son père

Portrait de Zeid El-Amine. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 08 février 2021

Le galeriste Zeid El-Amine crée son espace artistique à Beyrouth en hommage à son père

  • Zeid El-Amine rend hommage à son père en inaugurant la galerie d'art Août, dans le quartier de Gemmayzé, où son père a rendu l'âme
  • Avant de lancer son propre atelier d'art, El-Amine a travaillé à la Fondation d'art libanaise Ramzi et Saeda Dalloul

DUBAÏ : Le 4 août dernier, deux explosions sont survenues au port de Beyrouth. Elles ont émis des ondes de choc à travers la ville, et au-delà.

L'explosion a été ressentie à plus de 150 miles (environ 241 km) de la ville. En effet, les habitants de l'île voisine de Chypre disent l’avoir entendue.

Ces explosions dévastatrices ont ravagé des maisons, des entreprises et des quartiers entiers au Liban. Le bilan est lourd : des milliers de personnes ont été blessées et ont nécessité des soins immédiats, tandis que plus de 200 personnes ont perdu la vie.

Parmi les victimes de ce drame, Iyad El-Amine. Son fils, Zeid El-Amine, lui rend hommage en inaugurant la galerie d'art Août, dans le quartier de Gemmayzé, où son père a rendu l'âme.

« J’ai toujours su que j'allais ouvrir un jour ma propre galerie d'art. L'explosion m’a fait comprendre que la vie est trop courte », a déclaré El-Amine à Arab News au sujet de sa galerie Août – un clin d'œil au mois durant lequel l'explosion s'est produite, et où musées, établissements et galeries d'art du monde entier ferment leurs portes.

« Lorsque la personne la plus précieuse pour vous vous quitte, vous comprenez ce qui compte vraiment pour vous », confie-t-il, en précisant qu'avant le drame, il envisageait de quitter Beyrouth pour poursuivre ses études à l'étranger, dans le contexte de crise politique et économique.

 « La mort de mon père a bouleversé tous mes plans. Après l'explosion, je suis devenu attaché à Gemmayzé. Je ne voulais plus partir ».

Avant de lancer son propre atelier d'art, El-Amine a travaillé à la Fondation d'art libanaise Ramzi et Saeda Dalloul. Il l'a rejointe peu de temps après avoir obtenu un diplôme en beaux-arts et en commerce à la Lebanese American University de Beyrouth.

Ce 4 août, El-Amine a quitté son lieu de travail à 17 heures pour se rendre chez sa mère, une heure seulement avant l'explosion. Le bâtiment où se trouve l'atelier d'art, qui compte plus de 4 000 œuvres réalisées par près de 400 artistes du monde arabe, a connu des dégâts. La galerie, elle, est restée intacte.

En revanche, d'autres galeries d'art à proximité du port de Beyrouth ont eu moins de chance, et ont subi de gros dégâts.

El-Amine évoque la résilience et l'espoir des Libanais en dépit de la crise économique, des tensions sociales et de la crise du coronavirus, conjugués à la pénurie de nourriture et aux nombreux sans abri, dans le sillage de l'explosion. À travers son nouvel espace artistique, il entend non seulement honorer son père, mais aussi commémorer le paysage culturel et raviver la scène artistique, qui est en plein bouleversement.

 « J’espère lancer un dialogue entre ma ville sinistrée et le reste du monde », affirme-t-il.

Je souhaite redonner de l'espoir aux gens, dans la mesure où de nombreux Libanais ont décidé de quitter le pays après l'explosion. Je pense que l'inauguration d'Août sera une grande source d'inspiration pour ceux qui ne croient plus au Liban ni à la scène artistique libanaise.

Zeid El-Amine

L'espoir et la reconstruction font partie des gènes des Libanais. L'espace qui abrite la nouvelle galerie était complètement décimé quand El-Amine l'a repéré pour la première fois. Il a ensuite reconstruit le lieu tout entier ; trois mois de travaux dont il est fier.

« Tous les gens que j'ai contactés, des artistes libanais et internationaux, trouvent que c'est une initiative formidable », explique-t-il. « Les gens en sont tellement ravis ».

La galerie devait ouvrir ses portes au cours de ce mois. Toutefois, en raison des restrictions liées au coronavirus, notamment le confinement au niveau du pays, l'ouverture a été retardée.

« Le Liban est complètement bouclé en ce moment », explique El-Amine. « Il vous faut une autorisation rien que pour vous rendre dans une pharmacie. Les hôpitaux, les bureaux, et autres établissements sont ouverts, alors que les restaurants, les galeries et les musées sont complètement fermés ».

Certes, inaugurer une galerie en pleine pandémie n'est pas chose facile. Compte tenu de la crise économique et politique grandissante au Liban, et des dégâts engendrés par les explosions, la tâche devait être impossible. Cependant, El-Amine a réussi à surmonter tous les obstacles et y est parvenu.

« Ces derniers temps, les défis me plaisent, parce qu'ils m'aident à oublier ce qui est arrivé. J’accueille donc les défis avec un grand sourire », précise-t-il.

Et que propose la galerie à ses visiteurs, lorsqu'elle ouvrira ses portes ?

« La galerie proposera des œuvres d'artistes contemporains émergents du monde entier, ce qui permettra d'entamer un dialogue entre Beyrouth et le reste du monde », explique El-Amine. « Ainsi, nous proposons des artistes de Chine, de Corée du Sud, du Japon, de toute l'Europe, des États-Unis et du Liban », ajoute-t-il.

C'est à travers les plateformes de réseaux sociaux comme Instagram qu'El-Amine a découvert de nombreux artistes, dont Jin Han Lee de Corée du Sud, Sara Tohme du Liban, Natalie Wadlington des États-Unis, Pablo Benzo, peintre né à Santiago, et Ralph Kokke des Pays-Bas.

Selon lui, le thème de l’exposition « Young Dreams » (De jeunes rêves), n’a aucun rapport avec les problèmes que les gens endurent au Liban et à travers le monde, tels que la pandémie et l'explosion de Beyrouth.

C'est plutôt une manière d'oublier tous ces problèmes : « Avec tout ce qui se passe autour de nous en ce moment, je pense que nous avons simplement besoin de fantasmer et de rêver ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.