Syrie: Qosmos blanchie dans une affaire de complicité de crimes contre l'humanité

Une photo prise le 25 juillet 2012 montre une page du site internet de la société française Qosmos (Photo, AFP)
Une photo prise le 25 juillet 2012 montre une page du site internet de la société française Qosmos (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 09 février 2021

Syrie: Qosmos blanchie dans une affaire de complicité de crimes contre l'humanité

  • Une plainte avait été porté contre Qosmos lui reprochant d'avoir fourni au régime syrien en 2011 des sondes équipées d'un logiciel permettant de surveiller les opposants
  • Qosmos avait annoncé se retirer du projet en octobre 2011, sept mois après le début des manifestations contre le pouvoir de Bachar al-Assad

PARIS: Elle était accusée par des ONG de complicité de crimes contre l'humanité et d'actes de tortures pour avoir vendu du matériel de cybersurveillance au régime syrien de Bachar al-Assad: après plus de huit ans d'enquête, la société française Qosmos a bénéficié d'un non-lieu. 

Dans une ordonnance rendue le 31 décembre, une juge d'instruction parisienne a estimé qu'il n'y avait pas de charges suffisantes pour tenir un procès contre cette entreprise basée à Paris, rachetée en 2016 par la société suédoise Enea, selon une source judiciaire. 

En juillet 2012, la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) et la Ligue des droits de l'Homme (LDH) avaient porté plainte contre Qosmos en lui reprochant d'avoir fourni au régime syrien en 2011 des sondes équipées d'un logiciel permettant l'interception légale sur internet. Un outil qui pouvait être utilisé pour surveiller les opposants et, selon ces ONG, organiser la répression. 

Après deux ans d'enquête préliminaire du parquet, les investigations avaient été confiées en avril 2014 à des juges d'instruction du pôle « crimes contre l'humanité ». 

Qosmos, placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté en avril 2015, a toujours affirmé que le développement de ses équipements ou logiciels en Syrie avait été interrompu avant qu'ils ne deviennent opérationnels. 

L'enquête a établi que la société avait accepté de travailler avec une firme allemande, sous-traitante d'une entreprise italienne en contrat avec les services de renseignements syriens, selon l'ordonnance de la juge. Mais Qosmos avait annoncé se retirer du projet en octobre 2011, sept mois après le début des manifestations contre le pouvoir de Bachar al-Assad. 

En janvier 2012, l'Union européenne a interdit toute exportation vers la Syrie de matériel informatique de surveillance pouvant servir à la répression des mouvements hostiles au dirigeant syrien. 

Pas de lien de causalité 

« Cette procédure judiciaire a été engagée non pas sur des fondements juridiques, mais sur des fondements d'ordre moral », a critiqué Me Benoît Chabert, l'avocat de Qosmos. 

« La justice a été instrumentalisée pendant près de dix ans. C'est un dossier où il y a eu un acharnement inacceptable de la FIDH et du parquet », a-t-il fustigé. 

« Je ne considère vraiment pas que ce soit une victoire pour Qosmos », a pour sa part estimé Me Emmanuel Daoud, un des avocats de la FIDH. 

« La juge souligne que la société Qosmos n'a pu qu'avoir conscience qu'elle prenait le risque évident d'apporter son aide à une politique répressive, mais que l'information judiciaire n'a pas permis de démontrer le lien de causalité entre les sondes vendues par Qosmos, qui étaient dysfonctionnelles, et les tortures et crimes contre l'humanité commis par le gouvernement syrien », a observé l'avocat. 

La magistrate a justifié sa décision de non-lieu en indiquant qu'aucun élément n'avait permis d'établir à coup sûr que les crimes commis contre des opposants l'avaient été sur la base d'interceptions réalisées grâce au logiciel vendu par Qosmos, le régime syrien disposant d'autres moyens de surveillance des communications achetés à d'autres entreprises. 

Au moins deux autres enquêtes visant des sociétés françaises soupçonnées de complicité de tortures ou de crimes contre l'humanité pour avoir vendu du matériel de surveillance à des régimes autoritaires sont toujours en cours au pôle crimes contre l'humanité. 

L'une concerne l'entreprise Amesys, qui a vendu un logiciel de cybersurveillance au régime libyen de Mouammar Kadhafi, et l'autre Nexa Technologies, qui a vendu le même type de matériel en Egypte, au régime d'Abdel Fatah al-Sissi. 


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Short Url
  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Short Url
  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Short Url
  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com