Une première pour le monde arabe, «Hope», la sonde des EAU en orbite autour de Mars

Le lancement de la sonde « Hope » autour de l'orbite de Mars projeté sur le Burj Khalifa de Dubaï le 9 février 2021 (Photo, AFP)
Le lancement de la sonde « Hope » autour de l'orbite de Mars projeté sur le Burj Khalifa de Dubaï le 9 février 2021 (Photo, AFP)
La sonde Hope a été lancée le 20 juillet 2020 depuis le Japon. (Photo fournie) (Fichier / AFP)
La sonde Hope a été lancée le 20 juillet 2020 depuis le Japon. (Photo fournie) (Fichier / AFP)
La sonde Hope partagera des données sur l'atmosphère de Mars. (Photo fournie)
La sonde Hope partagera des données sur l'atmosphère de Mars. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 10 février 2021

Une première pour le monde arabe, «Hope», la sonde des EAU en orbite autour de Mars

  • Les Emirats arabes unis ont réussi à placer leur sonde « Hope » autour de l'orbite de Mars, devenant le premier pays arabe à atteindre la planète rouge
  •  Au peuple des Emirats arabes unis, aux nations arabes et musulmanes, nous annonçons l'entrée réussie en orbite autour de Mars. Dieu soit loué »,a déclaré Omran Charaf, le responsable du projet de la mission

DUBAÏ : Les Emirats arabes unis ont réussi à placer leur sonde «Hope» autour de l'orbite de Mars mardi, devenant le premier pays arabe à réaliser cet exploit après avoir été tenu en haleine lors de la délicate manœuvre. 

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Sheikh Mohamed Ben Zayed remercie les équipes pour ce spectaculaire succès. (Prise d'écran du LIVE)

« Au peuple des Emirats arabes unis, aux nations arabes et musulmanes, nous annonçons l'entrée réussie en orbite autour de Mars. Dieu soit loué », a déclaré solennellement Omran Sharaf, le responsable du projet de la mission. 

En direct du centre spatial à Dubaï, il a exprimé son soulagement à l'instar des ingénieurs présents. 

« Ce que vous avez accompli est un honneur pour votre nation. Je tiens à vous féliciter », leur a lancé Mohammed ben Zayed, prince héritier d'Abou Dhabi et homme fort des Emirats, riche pays du Golfe. 

La sonde, conçue pour percer les secrets du climat martien, sera le premier des trois engins spatiaux devant atteindre Mars en février. 

Outre les Emirats, la Chine et les Etats-Unis ont lancé des engins en juillet, profitant d'une période où la Terre et Mars sont les plus proches. 

La mise en orbite de « Hope » (« Amal » en arabe, « Espoir » en français) autour de Mars coïncide avec le 50e  anniversaire en 2021 de l'unification des sept émirats au sein de la fédération des Emirats arabe unis. Tous les monuments du pays seront éclairés en rouge la nuit. 

« Hope » a commencé une manoeuvre de 27 minutes à 15H30 GMT consistant à ralentir suffisamment pour être tirée par la gravité martienne, la partie la plus difficile de la mission, selon des responsables. 

Sheikh Mohammed bin Zayed et Sheikh Mohammed bin Rashid célèbrent après l'entrée de la sonde Hope Probe sur l'orbite de Mars. (Photo, AP)

La sonde a tourné et mis à feu ses six puissants propulseurs pour ralentir sa vitesse de 121.000 km/h à environ 18.000 km/h. 

« Vingt-sept minutes à l'aveugle détermineront le sort de sept années de travail », a tweeté en début de semaine Sarah al-Amiri, présidente de l'Agence spatiale des Emirats et ministre d'Etat chargée des Technologies avancées. 

« Objectif plus grand » 

« Ce projet est très important pour la nation, pour toute la région et pour la communauté scientifique et spatiale mondiale », a plus tôt déclaré Omran Sharaf. 

Selon lui, l'objectif est « beaucoup plus grand » que le seul fait d'atteindre Mars.  

« Le gouvernement veut susciter un grand changement dans l'état d'esprit de la jeunesse émiratie (...) pour accélérer la création d'un secteur scientifique et technologique de pointe », a-t-il ajouté. 

Si la sonde est conçue pour fournir une image complète de la dynamique météorologique de la planète, elle constitue également un pas vers un objectif beaucoup plus ambitieux: l'établissement d'une colonie humaine sur Mars dans un délai de 100 ans. 

En plus de consolider leur statut d'acteur régional clé, les Emirats souhaitent que le projet serve de source d'inspiration pour la jeunesse arabe, dans une région qui fait plus souvent la une pour ses conflits dévastateurs et ses crises politiques que pour ses prouesses scientifiques. 

Pour marquer ce moment historique, des images de deux lunes de Mars - Phobos et Deimos - ont été projetées dans le ciel de Dubaï, pour permettre de « voir ce que la sonde voit », selon le bureau en charge des médias de l'émirat. 

Contrairement aux missions chinoise Tianwen-1 et américaine Mars 2020, « Hope » ne se posera pas sur la planète rouge. 

Elle doit utiliser trois instruments scientifiques pour surveiller l'atmosphère martienne et devrait commencer à transmettre des informations en septembre, des données auxquelles les scientifiques du monde entier auront accès. 

La sonde émiratie "Hope" devrait se placer mardi en orbite de Mars
Par Dana Moukhallati/AFP -
La sonde Hope des EAU, un succès avant même d'atteindre Mars
Par Christopher Hamill-Stewart -

Ce que l'on sait des explosions en Iran

A handout image grab made available by the Iranian state TV, the Islamic Republic of Iran Broadcasting (IRIB), shows what the TV said was a live picture of the city of Isfahan early on April 19, 2024, following reports of explosions heard in the province in central Iran. (AFP).
A handout image grab made available by the Iranian state TV, the Islamic Republic of Iran Broadcasting (IRIB), shows what the TV said was a live picture of the city of Isfahan early on April 19, 2024, following reports of explosions heard in the province in central Iran. (AFP).
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  • Le centre de l'Iran abrite plusieurs des sites nucléaires iraniens connus. Les installations nucléaires basées dans la région d'Ispahan sont "totalement en sécurité", a indiqué l'agence Tasnim
  • "Nous n'avons pas de commentaire pour le moment", a indiqué un porte-parole de l'armée israélienne à l'AFP au sujet des explosions

TEHERAN: De fortes explosions ont été rapportées vendredi en Iran, après qu'Israël a menacé de répondre à l'attaque lancée par Téhéran contre son territoire le week-end dernier.

Voici ce que l'on sait à ce stade sur ces développements:

Fortes explosions dans le centre

Téhéran a fait état de trois explosions survenues à l'aube vendredi près d'une base militaire dans le centre du pays, a rapporté l'agence officielle Fars. Selon la télévision d'Etat, ces "fortes explosions" ont été entendues dans la province d'Ispahan, dans le centre, et les causes ne sont pas encore connues.

L'Iran a activé dans la foulée sa défense aérienne dans plusieurs provinces. Des drones ont été abattus mais il n'y a pas eu d'attaque par missiles "jusqu'à présent", ont indiqué les autorités iraniennes.

Selon l'agence officielle Irna se basant sur les informations rapportées par ses journalistes, aucun dégât majeur n'a été signalé.

Installations nucléaires pas touchées

Le centre de l'Iran abrite plusieurs des sites nucléaires iraniens connus. Les installations nucléaires basées dans la région d'Ispahan sont "totalement en sécurité", a indiqué l'agence Tasnim.

"Les installations importantes, en particulier les installations nucléaires, sont totalement sûres et aucun accident n'y a été signalé", a également souligné l'agence officielle iranienne Irna.

Réactions israélienne et américaine

"Nous n'avons pas de commentaire pour le moment", a indiqué un porte-parole de l'armée israélienne à l'AFP au sujet des explosions.

Israël avait prévenu qu'il riposterait après que l'Iran a tiré des centaines de missiles et de drones sur le territoire israélien au cours du week-end. Cette attaque était intervenue à la suite d'un raid contre le consulat iranien à Damas, imputé à Israël.

L'armée israélienne a aussi annoncé vendredi matin que des sirènes d'alerte avaient été activées dans le nord d'Israël.

La Maison Blanche de son côté n'a pas non plus fait de commentaire dans l'immédiat. Mais les chaînes NBC et CNN, citant respectivement des sources au fait de la question et un responsable américain, ont rapporté qu'Israël avait prévenu Washington à l'avance de la frappe, sans que les Etats-Unis n'approuvent l'opération ni ne participent à son exécution. "Nous n'avons pas approuvé la riposte", a déclaré un responsable américain, selon CNN.

Conséquences

La compagnie aérienne émiratie Flydubai a de son côté annulé ses vols vers l'Iran vendredi après les fortes explosions.

Les vols ont été suspendus en Iran à partir de Téhéran et d'autres villes vendredi, avant de reprendre en début de matinée.

L'Australie a de son côté exhorté ses ressortissants à quitter Israël et les territoires palestiniens, en raison d'une "forte menace de représailles militaires et d'attaques terroristes".


Gaza: Le roi de Bahreïn et le président égyptien insistent sur la nécessité d’une réponse arabe unifiée

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  • Abdel Fattah al-Sissi et le roi Hamad s’engagent à agir conjointement pour faire face à l’escalade de la crise à Gaza
  • Le roi Hamad et le président égyptien ont également évoqué l’ordre du jour du 33e Sommet arabe, que Bahreïn accueillera le mois prochain

LE CAIRE: Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et le roi Hamed de Bahreïn se sont engagés à agir conjointement pour faire face à l’escalade de la crise à Gaza et à ses répercussions sur la région.

M. Al-Sissi a reçu le roi Hamed au Caire mercredi. Les deux dirigeants ont fait part de leur espoir de voir les efforts de paix déboucher sur une nouvelle voie pour la région, ce qui permet d’envisager un avenir dans lequel leurs pays œuvreraient ensemble à la prospérité.

Le roi Hamed a précisé lors d’une conférence de presse conjointe que le président égyptien et lui avaient également évoqué l’ordre du jour du 33e Sommet arabe, que Bahreïn accueillera le mois prochain.

M. Al-Sissi et le roi de Bahreïn ont insisté sur la nécessité d’adopter des politiques claires pour promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient.

Le roi a déclaré avoir discuté avec le président Al-Sissi de plusieurs questions qui concernent le renforcement de la coopération arabe.

M. Al-Sissi et le roi Hamed ont discuté des efforts déployés par leurs pays et de «l’action arabe commune pour faire face à cette situation intenable, pour y mettre un terme et, surtout, pour empêcher qu’elle ne se reproduise».

«Ainsi, la communauté internationale doit s’unir pour imposer un cessez-le-feu immédiat, urgent et durable dans la bande de Gaza ainsi que mettre fin à toute tentative de déplacement forcé, de famine ou de punition collective du peuple palestinien frère. Elle doit s’unir pour garantir l’acheminement complet, durable et sans entraves de quantités suffisantes d’aide humanitaire et de secours dont le secteur a désespérément besoin», a ajouté le dirigeant égyptien.

«En parallèle, les parties doivent s’engager immédiatement et sérieusement sur des voies propices à une solution politique juste et durable à la cause palestinienne, fondée sur la solution à deux États ainsi que sur la création d’un État palestinien indépendant et souverain, selon les frontières du 4 juin 1967, ayant Jérusalem-Est pour capitale. Cet État palestinien devrait jouir à la fois de la reconnaissance internationale et être membre à part entière des Nations unies.»

M. Al-Sissi a indiqué que l’Égypte avait mis en garde à plusieurs reprises contre les conséquences désastreuses qui pourraient résulter de la guerre en cours en Palestine occupée. Ce conflit entraîne des appels à l’escalade et des représailles, créant un cycle de violence qui détruit toute chance de paix et de stabilité dans la région.

«En effet, ces derniers mois, la région est en proie aux conséquences dévastatrices de la guerre en cours, dont les flammes se sont propagées à l’extérieur. Cette situation a engendré l’état actuel de tension et de péril dans la région, qui menace gravement la sécurité, la stabilité et l’avenir de notre peuple», a-t-il poursuivi.

Selon le président égyptien, les dirigeants «ont longuement discuté de ces développements régionaux troublants et des solutions que nous envisageons, animés par notre conviction commune de l’importance cruciale de préserver la sécurité et la stabilité de la région et de ses peuples face aux multiples menaces, et de ne pas abandonner leur sort à la volonté des bellicistes. Cet engagement est fondé sur le principe consistant à accorder la priorité à la sécurité arabe commune, que nous considérons comme indivisible».

M. Al-Sissi a précisé que les deux dirigeants étaient convenus de la nécessité de déployer et d’encourager des efforts immédiats et intensifs en vue d’une désescalade dans les territoires palestiniens et au niveau régional.

«Nous avons par ailleurs discuté de l’importance d’exhorter les parties à adopter une approche rationnelle, à opter pour des solutions politiques et à abandonner les solutions militaires et les notions de domination et d’hégémonie», a déclaré le président.

«Nous sommes aujourd’hui réunis à une heure extrêmement grave en raison de la guerre sanglante menée par Israël contre la bande de Gaza et de la perte inexorable de milliers de civils innocents et sans défense dans des scènes d’une horreur indicible.»

«Ils n’ont rien fait d’autre que de vivre sur leur terre, de rester attachés à leur maison et à leur patrie, et d’aspirer à une vie empreinte de dignité, de fierté et d’humanité.»

«Il s’agit sans aucun doute d’un moment décisif qui restera dans les annales, étant donné le recours scandaleux à la force militaire pour terroriser, affamer et infliger des souffrances inimaginables à des civils innocents, collectivement et sans distinction, pour les terrifier et les pousser à abandonner leurs maisons, et pour les déplacer de force de leur terre.»

«Tout cela se produit alors que la communauté internationale reste les bras croisés, incapable de faire respecter la justice et le droit international, le droit humanitaire international ou même les principes fondamentaux de l’humanité, ou ne voulant pas», a conclu le président égyptien.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: La Ligue arabe exprime ses craintes à l'ONU

Le général de division Patrick Gauchat s’entretient avec Ahmed Aboul Gheit au Caire. (X/@arableague_gs)
Le général de division Patrick Gauchat s’entretient avec Ahmed Aboul Gheit au Caire. (X/@arableague_gs)
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  • Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, s’est entretenu avec le général de division de l’ONU, Patrick Gauchat
  • Le chef de l’Onust a informé le secrétaire général des conflits qui se déroulent dans plusieurs zones surveillées par l’ONU

LE CAIRE: Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré à un haut responsable de l’ONU qu’il redoutait que le conflit à Gaza ne devienne incontrôlable et ne menace la sécurité régionale. 

Lors d’une réunion au Caire avec le général de division Patrick Gauchat, chef de mission et chef de l’Organisme des nations unies chargé de la surveillance de la trêve (Onust), M. Aboul Gheit a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre la résolution sur le cessez-le-feu du Conseil de sécurité de l’ONU et de fournir une aide humanitaire urgente à la population affamée de Gaza.

Selon Gamal Roshdy, porte-parole du secrétaire général de la Ligue arabe, la réunion portait sur la situation régionale. M. Aboul Gheit a affirmé que la guerre menée par Israël contre Gaza violait le droit international et les principes humanitaires.

Le chef de l’Onust a informé le secrétaire général des conflits qui se déroulent dans plusieurs zones surveillées par l’ONU, notamment la Ligne bleue, qui délimite la trêve entre le Liban et Israël.

M. Aboul Gheit a estimé que les résolutions politiques demeuraient le moyen le plus efficace pour assurer la sécurité de toutes les parties.

Toutefois, la mise en œuvre de ces résolutions reste difficile dans la mesure où Israël poursuit ses objectifs en recourant à la force militaire et en prenant des civils pour cible, a-t-il ajouté.

D’après le site Internet de l’Onust, le Conseil de sécurité, dans la résolution No 50 (1948), appelait à une cessation des hostilités en Palestine le 29 mai 1948 et chargeait le médiateur de l’ONU en Palestine de surveiller l’application de la trêve avec l’aide d’un groupe d’observateurs militaires.

Le premier groupe d'observateurs militaires, créé en 1949 pour superviser la mise en œuvre des accords d’armistice israélo-arabes, est devenu par la suite l’Organisme des nations unies chargé de la surveillance de la trêve.

Les observateurs de l’Onust au Moyen-Orient ont pour rôle de surveiller le respect des cessez-le-feu et des accords d’armistice, d’empêcher que des incidents isolés ne dégénèrent et de prêter main-forte à d’autres opérations de maintien de la paix de l’ONU dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com