La sonde Hope des EAU, un succès avant même d'atteindre Mars

Traversant actuellement l'espace à la vitesse d’environ 120 000 km/h, la sonde Hope se placera en orbite autour de Mars le 9 février, faisant des EAU le cinquième pays à atteindre la planète rouge. (Capture d'écran)
Traversant actuellement l'espace à la vitesse d’environ 120 000 km/h, la sonde Hope se placera en orbite autour de Mars le 9 février, faisant des EAU le cinquième pays à atteindre la planète rouge. (Capture d'écran)
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Publié le Mardi 02 février 2021

La sonde Hope des EAU, un succès avant même d'atteindre Mars

  • Sept mois après son lancement, la sonde Hope devrait se placer en orbite autour de la planète le 9 février
  • Selon le chef du projet, cette mission servira de «catalyseur» dans la création d’un domaine de science de pointe aux EAU

LONDRES: Après avoir parcouru des centaines de millions de kilomètres, le vaisseau spatial inaugural des EAU - la sonde Hope - est à quelques jours seulement d’atteindre Mars, bien que l’impact positif de la mission en a déjà fait un succès aux EAU, ont déclaré les dirigeants du projet.

Traversant actuellement l'espace à environ 120 000 km/h, la sonde Hope se placera autour de l'orbite de Mars le 9 février, faisant des EAU le cinquième pays à atteindre la planète rouge.

Il s'agit d'une «étape d'une importance cruciale», a déclaré Omran Sharaf, chef de projet au Mohammed Bin Rashid Space Center (MBRSC), lors d'un webinaire organisé lundi par la Emirates Society, et auquel a participé Arab News.

«Ce projet ne consistait cependant pas seulement à atteindre Mars. La science et les données sont extrêmement importantes et constituent l'un des principaux moteurs de la mission, mais il y a bien plus que cela.»

La mission des EAU sur Mars «visait à créer des changements fondamentaux et un impact positif aux EAU, ainsi qu’à stimuler un changement dans les priorités de la jeunesse émiratie», a déclaré Sharaf.

Il a ajouté que le projet agissait déjà comme un «catalyseur» dans la société émiratie qui a entraîné et soutenu la création d'un secteur scientifique de pointe aux EAU.

La philosophie «construisez-le, ne l’achetez pas» derrière la mission a joué un rôle déterminant dans le développement de la confiance dans les secteurs de la science, de la technologie et de la recherche des EAU, a-t-il déclaré.

Sarah Al-Amiri, ministre d'état des Sciences avancées des EAU, a déclaré que la mission «nous a appris un mécanisme par lequel nous sommes en mesure de développer les talents et les capacités, de les transférer à travers différents niveaux de compétence et, plus important encore, de développer les petites entreprises, qui peuvent répondre aux besoins des grandes industries.»

Le secteur spatial du pays en rapide évolution, a-t-elle ajouté, jouera un rôle clé dans la création de nouvelles entreprises du secteur privé aux EAU.

La mission a non seulement suscité un réveil scientifique aux EAU, mais elle a également démontré l’attachement du pays au multilatéralisme, en particulier en ce qui concerne l’exploration spatiale et les données qui l’accompagnent.

«Depuis le premier jour de ce projet, l’orientation que nous avons reçue du gouvernement a été de partager les données de cette mission ouvertement, avec tout le monde, et sans aucune restriction», a précisé Sharaf. «Nous avons toujours eu l'intention de rester ouverts en ce qui concerne les données obtenues à travers cette mission.»

Al-Amiri a réaffirmé l’attachement de son pays aux Accords d’Artémis, un accord international visant à assurer une collaboration pacifique entre les nations spatiales.

«La collaboration internationale continuera de croître dans l'espace, en particulier avec l'entrée de nouveaux acteurs dans le domaine de l'exploration spatiale», a-t-elle affirmé.

«La collaboration existait déjà avec de nombreuses missions spatiales. Notre propre équipe scientifique est composée de scientifiques internationaux du monde entier – ce qui est la nature de l’exploration spatiale», a-t-elle ajouté.

«Nous continuons à en faire partie, et nous continuerons à faire partie du paysage international global en ce qui concerne l'exploration spatiale.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


L'Arabie saoudite et la Commission Européenne concluent des négociations exploratoires sur la transition énergétique

Le ministre saoudien de l'énergie Abdulaziz bin Salman Al Saud, et le commissaire européen à l'énergie, Kadri Simson (Fournie)
Le ministre saoudien de l'énergie Abdulaziz bin Salman Al Saud, et le commissaire européen à l'énergie, Kadri Simson (Fournie)
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  • : Le ministre saoudien et le commissaire à l’énergie ont discuté de la coopération dans les domaines de l'énergie et des technologies propres.
  • Ce protocole d'accord, qui couvre de nombreux secteurs énergétiques et met l'accent sur la transition énergétique, devrait constituer une base solide et mutuellement bénéfique.

RIYAD : Le ministre saoudien de l'énergie Abdulaziz bin Salman Al Saud, et le commissaire européen à l'énergie, Kadri Simson, ont tenu des réunions bilatérales en marge du Forum économique mondial de Riyad.

Durant ces réunions, le ministre saoudien et le commissaire européen à l’énergie ont discute de la coopération dans les domaines de l'énergie et des technologies propres afin de renforcer les bilatéraux et de faire progresser les objectifs de l'accord de Paris et les résultats du consensus des Émirats arabes unis atteint lors de la COP28 qui s'est tenue à Dubaï l'année dernière.

Le ministre saoudien de l’énergie et le commissaire européen ont réaffirmé d’importants points auxquels le Royaume et l’Union Européenne sont fermement déterminés à réaliser ensemble.

Il s’agit notamment d’accélérer les investissements privés dans les énergies renouvelables et de coopérer en matière d'interconnexion électrique et d'intégration des énergies renouvelables dans le réseau électrique en renforçant notamment davantage l'infrastructure électrique par la gestion de la demande, le réseau intelligent et les mesures de résilience et de sécurité du réseau.

Ils ont également mis en avant de leurs décisions communes les secteurs de l'hydrogène et des technologies propres, y compris le captage, l'utilisation et le stockage du carbone en soutenant les possibilités de partenariats industriels dans ces secteurs et en garantissant des marchés de l'énergie abordables, sûrs et à l'épreuve du temps.

En s'appuyant sur la CCNUCC, l'accord de Paris et les résultats des récentes COP, l’Arabie saoudite et l’Union Européenne ont conclu des pourparlers en vue d'un protocole d'accord sur la coopération énergétique, concrétisant ainsi leur ambition commune afin d'accélérer les actions visant à tirer parti des opportunités économiques offertes par leurs transitions énergétiques respectives.

Ce protocole d'accord, qui couvre de nombreux secteurs énergétiques et met l'accent sur la transition énergétique, devrait constituer une base solide et mutuellement bénéfique pour orienter et ancrer les décisions d'investissement dans les secteurs de l'énergie et des technologies propres, impliquer et mobiliser les parties prenantes des secteurs publics, privés et financiers.

Ce protocole établit à coup sûr les bases d'un avenir énergétique plus durable et plus sûr, étayé par des marchés de l'énergie prévisibles et stables garantissant l'accès de tous à une énergie sûre, abordable, fiable et durable.

L'Arabie saoudite et la Commission européenne ont l'intention de conclure le protocole d'accord dans les prochains mois.


Le Prix international de la fiction arabe à un Palestinien prisonnier en Israël

Basim Khandaqji, 41 ans, a remporté le prix pour son roman "Masque, la couleur du ciel" qui raconte l'histoire de Nour, un archéologue vivant dans un camp de réfugiés à Ramallah en Cisjordanie occupée par Israël (Photo, X).
Basim Khandaqji, 41 ans, a remporté le prix pour son roman "Masque, la couleur du ciel" qui raconte l'histoire de Nour, un archéologue vivant dans un camp de réfugiés à Ramallah en Cisjordanie occupée par Israël (Photo, X).
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  • En l'absence de l'auteur, le prix a été remis à la propriétaire de la maison d'édition basée au Liban, lors d'une cérémonie à Abou Dhabi
  • Selon le président du jury de cette année, Nabil Suleiman, le roman «dissèque une réalité complexe et amère de fragmentation familiale, de déplacement, de génocide et de racisme»

 

ABOU DHABI: Un romancier palestinien détenu dans les prisons israéliennes depuis 2004 a remporté dimanche le Prix international de la fiction arabe (IPAF), une des récompenses littéraires les plus prestigieuses du monde arabe, ont annoncé les organisateurs.

Basim Khandaqji, 41 ans, a remporté le prix pour son roman "Masque, la couleur du ciel" qui raconte l'histoire de Nour, un archéologue vivant dans un camp de réfugiés à Ramallah en Cisjordanie occupée par Israël, qui trouve la carte d'identité bleue d'un Israélien dans la poche d'un vieux manteau.

Il adopte cette nouvelle identité, ou ce "masque", pour tenter de comprendre "l'occupant" israélien.

En l'absence de l'auteur, le prix a été remis à la propriétaire de la maison d'édition basée au Liban, lors d'une cérémonie à Abou Dhabi.

Réalité complexe et amère

Selon le président du jury de cette année, Nabil Suleiman, le roman "dissèque une réalité complexe et amère de fragmentation familiale, de déplacement, de génocide et de racisme".

Le romancier avait été arrêté en 2004 pour "activités terroristes" à l'âge de 21 ans. Il a été condamné à trois peines cumulées de prison à vie pour avoir "planifié et participé à un attentat suicide" à Tel-Aviv, a indiqué en février le Jérusalem Post quand le roman de Basim Khandaqji a été sélectionné pour l'IPAF.

Pendant son incarcération, le romancier a terminé ses études de Sciences politiques à l'université Al-Qods et a écrit plusieurs recueils de poèmes outre son roman primé.

Le lauréat reçoit 50.000 dollars et un financement sera mis à disposition par l'IPAF pour la traduction anglaise de son roman, selon les organisateurs.

La cérémonie de remise de l'IPAF a coïncidé cette année avec la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien en territoire israélien le 7 octobre.


Irak: une compagnie émiratie suspend ses activités dans un complexe gazier

Le complexe de Khor Mor, géré par Dana Gas, a été touché à plusieurs reprises ces dernières années, mais l'attaque de vendredi était le premier incident mortel (Photo, X).
Le complexe de Khor Mor, géré par Dana Gas, a été touché à plusieurs reprises ces dernières années, mais l'attaque de vendredi était le premier incident mortel (Photo, X).
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  • Des tirs de roquettes Katyusha non revendiqués ont visé le complexe à plusieurs reprises ces dernières années
  • Les responsables kurdes ont précédemment accusé des groupes pro-iraniens d'être à l'origine de ces attaques

DUBAÏ: La firme émiratie Dana Gas a annoncé lundi la suspension de ses activités dans un complexe gazier de la région autonome du Kurdistan irakien à la suite d'une attaque de drone qui a tué quatre personnes.

Le complexe de Khor Mor, géré par Dana Gas, a été touché à plusieurs reprises ces dernières années, mais l'attaque de vendredi était le premier incident mortel.

Quatre travailleurs sont morts et huit autres ont été blessés quand un drone a frappé un réservoir de stockage de condensat, a indiqué Dana Gas dans un communiqué transmis à la Bourse d'Abou Dhabi.

"Pour la sécurité de notre personnel et des installations, qui ont été très légèrement endommagées, nous avons décidé de suspendre temporairement la production et de mettre en place des changements spécifiques de procédure", a indiqué Dana Gas.

Tirs de roquettes

Des tirs de roquettes Katyusha non revendiqués ont visé le complexe à plusieurs reprises ces dernières années, sans causer de dommages significatifs.

Les responsables kurdes ont précédemment accusé des groupes pro-iraniens d'être à l'origine de ces attaques.

L'attaque de vendredi a perturbé l'approvisionnement en gaz des centrales électriques de la région, entraînant la perte de 2.500 mégawatts (MW) d'électricité, selon les autorités locales chargées de l'électricité.

Les forces de sécurité irakiennes ont mis en place une commission d'enquête, promettant de punir les "agresseurs".

Dana Gas a assuré qu'elle était "engagée avec les autorités gouvernementales à renforcer les mesures de sécurité et de défense afin de permettre la reprise de la production à l'installation gazière de Khor Mor".

Le champ gazier de Khor Mor se trouve entre les villes de Kirkouk et de Souleimaniyeh, dans une région administrée par les autorités du Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak.

Les quatre personnes tuées dans l'attaque sont toutes de nationalité yéménite, selon Peshawa Hawramani, porte-parole du gouvernement régional du Kurdistan.

En janvier, deux Katyucha ont pris pour cible le champ gazier, provoquant un incendie mais sans faire de victimes. À l'époque, des groupes irakiens pro-iraniens attaquaient les bases militaires accueillant les forces américaines en Irak et dans la Syrie voisine.