Moufida Tlatli, la réalisatrice tunisienne avant-gardiste, est morte à l’âge de 73 ans

Moufida Tlatli est née en 1947 dans la ville de Sidi Bou Saïd. Elle a étudié le montage à Paris avant de retourner en Tunisie en 1972. (AFP)
Moufida Tlatli est née en 1947 dans la ville de Sidi Bou Saïd. Elle a étudié le montage à Paris avant de retourner en Tunisie en 1972. (AFP)
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Publié le Mercredi 10 février 2021

Moufida Tlatli, la réalisatrice tunisienne avant-gardiste, est morte à l’âge de 73 ans

  • Moufida Tlatli, artiste tunisienne novatrice qui fut la première réalisatrice arabe à tourner un long métrage, s’est éteinte à l'âge de 73 ans
  • En 2011, Mme Tlatli occupe le poste de ministre de la Culture dans le gouvernement de transition qui a été formé après la révolution tunisienne

LONDRES : Moufida Tlatli, artiste tunisienne novatrice qui fut la première réalisatrice arabe à tourner un long métrage, s’est éteinte à l'âge de 73 ans. 

Mme Tlatli est particulièrement connue pour un film révolutionnaire réalisé en 1994, Les Silences du palais qui relate les aventures d'une femme qui revient dans un palais abandonné. Elle est alors plébiscitée par la critique, qui salue la manière dont la cinéaste explore les traumatismes vécus par les femmes dans le monde arabe pendant de nombreuses générations. 

Les Silences du palais remporte plusieurs prix internationaux, dont le prix du «film le plus inventif et le plus créatif de l'année» au Festival du film de Londres.

Selon le critique et réalisateur Mark Cousins, ce long métrage compte parmi les dix meilleurs films africains. Son histoire est inspirée par les épreuves qu’a endurées la mère de Moufida Tlatli tout au long de sa vie.

La cinéaste est parvenue à briser un tabou qui était tenace lorsqu’elle est devenue réalisatrice. «Dans le monde du cinéma des pays arabes, la tradition veut qu'une femme travaille dans l’ombre ou qu’elle assume des fonctions précises, comme le montage. Cela ne m'avait jamais traversé l'esprit de réaliser des films», explique-t-elle.

Son deuxième film, La Saison des hommes, sort en 2000 et il aborde le thème des relations entre les hommes et les femmes. Il raconte en effet l'histoire d'un groupe de personnes qui vit sur l'île tunisienne de Djerba. Les hommes passent le plus clair de leur temps à travailler en dehors de l'île et ne retournent chez eux qu’un mois par an. 

Pour Peter Bradshaw, principal critique de films du quotidien The Guardian, «La Saison des hommes [est un] film merveilleusement lucide, empreint de compassion, ainsi qu’un drame familial à la fois puissant et fascinant.»

Tout comme Les Silences du palais, le film La Saison des hommes est salué par les critiques cinématographiques internationaux et remporte plusieurs prix.

Née en 1947 dans la ville de Sidi Bou Saïd, Moufida Tlatli étudie le montage à Paris avant de rentrer en Tunisie en 1972. 

C'est en 2004 que sort son troisième film, Nadia et Sarra, avec en vedette l'actrice et réalisatrice palestinienne Hiam Abbass.

En 2011, Mme Tlatli occupe le poste de ministre de la Culture dans le gouvernement de transition qui a été formé après la révolution tunisienne.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com. 

 


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.