Les chanteurs Nadin Al-Khalidi et Hany Adel ensemble dans un premier album

L’album aborde des thèmes variés, et la plupart des chansons s’inspirent des conversations du duo au sujet de leurs vies. (Photo fournie)
L’album aborde des thèmes variés, et la plupart des chansons s’inspirent des conversations du duo au sujet de leurs vies. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 12 février 2021

Les chanteurs Nadin Al-Khalidi et Hany Adel ensemble dans un premier album

  • À la fin de leur première session au studio, le duo avait composé quatre chansons
  • La transformation du concept initial témoigne de «la magie qui survient lorsque deux musiciens s’unissent dans la création artistique»

LONDRES : Le chanteur et acteur égyptien Hany Adel, qui s’est fait connaître lors de sa collaboration avec le célèbre groupe de rock Wost El-Balad, et la musicienne irako-égyptienne Nadin Al-Khalidi, fondatrice et chanteuse du groupe Tarabband basé en Suède, préparent un album qui comprendra des chansons en égyptien, irakien et en «lahja bayda» (dialecte blanc, une variante de l’arabe standard moderne).

Cette collaboration est en préparation depuis que les deux chanteurs se sont brièvement rencontrés en 2016 au Caire, à l’époque où Al-Khalidi se produisait avec Tarabband.

«Je me souviens que Hany avait dit que c’était génial d’entendre et de voir et une femme à la tête de ce groupe», raconte Al-Khalidi à Arab News. «Je ne savais pas grand chose de ce qui se passait sur la scène musicale dans le monde arabe à l’époque. J’étais très occupée en Europe. Nous venions juste de commencer une tournée dans la région arabe quand nous sommes arrivés au Caire».

Nadin Al-Khalidi est la fondatrice et chanteuse du groupe Tarabband basé en Suède. (Getty)
Nadin Al-Khalidi est la fondatrice et chanteuse du groupe Tarabband basé en Suède. (Getty)

Al-Khalidi et Adel ont brièvement parlé de former un duo acoustique. «Je peux entendre nos deux voix ensemble dans ma tête», lui avait-elle dit alors.

Cependant, leurs emplois du temps chargés, et le fait que chacun d’eux se trouve dans une ville différente —Al-Khalidi à Malmö et Adel au Caire — entravent la réalisation de ce projet. Le bon moment survient en octobre, lorsqu’Al-Khalidi est de passage au Caire dans le cadre d’une longue tournée qui comprend un séjour en Jordanie pour un projet avec l’ambassade de Suède à Amman, et pour enregistrer une chanson avec le célèbre musicien irakien Ilham Al-Madfai.

«Nous avions des sessions presque quotidiennes dans le studio de Hany juste pour faire un brainstorming sur les airs, les mélodies et les paroles. Nous passions du temps à nous écouter mutuellement, à partager nos préférences musicales et à discuter de la vie», confie Al-Khalidi.

Elle se rappelle avoir enregistré une mélodie sur son portable peu après son arrivée au Caire. Adel l’a écoutée et ils ont immédiatement commencé à composer la chanson. «Il réussit à trouver les meilleurs accords pour la chanson, et elle était prête en un rien de temps», mentionne Al-Khalidi.

Hany Adel s’est fait connaître lors de sa collaboration avec le groupe de rock vétéran Wost El-Balad. (Redbull Pool Content)
Hany Adel s’est fait connaître lors de sa collaboration avec le groupe de rock vétéran Wost El-Balad. (Redbull Pool Content)

«Hany a une belle façon d’être — pas seulement de travailler, mais vraiment d’être — avec la musique», poursuit-elle. «Il est libre et ne critique pas. Il est aussi très ouvert aux nouvelles idées. Il n’y avait pas d’intimidation entre nous en tant que musiciens. L’espace dans lequel nous nous évoluions était très sécurisé. Je sentais vraiment que j’avais rencontré la version masculine de moi, musicalement».

Adel se sentait également à l’aise avec Al-Khalidi. «Lorsqu’on travaillait ensemble au studio, je n’avais pas peur de faire des erreurs musicales en présence de Nadin, et elle non plus. Il y a quelquefois un air d’intimidation lorsqu’on se trouve avec un autre musicien, surtout si nous ne nous connaissons pas ou ne nous sommes jamais produits ensemble auparavant. Cela peut être très irritant pour les musiciens jusqu’à ce qu’ils s’habituent les uns aux autres et n’aient plus peur de s’enrichir mutuellement», explique-t-il.

À la fin de leur première session au studio, le duo avait composé quatre chansons. À la fin de leur troisième jour de collaboration, huit chansons étaient prêtes. À l’exception d’une chanson folklorique et d’une autre écrite uniquement par Adel, toutes les chansons ont été co-écrites par Al-Khalidi et Adel.

Cette collaboration est en préparation depuis que les deux chanteurs se sont brièvement rencontrés en 2016 au Caire, à l’époque où Al-Khalidi se produisait avec Tarabband. (Photo fournie)
Cette collaboration est en préparation depuis que les deux chanteurs se sont brièvement rencontrés en 2016 au Caire, à l’époque où Al-Khalidi se produisait avec Tarabband. (Photo fournie)

L’album aborde des thèmes variés et la plupart des chansons sont inspirées des conversations du duo à propos de leurs vies.

L’un des premiers singles de l’album, «Min Ba’id l Ba’id» (une expression arabe qui se traduit par «garder ses distances»), raconte l’histoire d’un ancien couple qui a enfin réussi à tourner la page.

Le duo avait une idée spécifique pour cette chanson au début. «Nos discussions nous ont mené à une conception différente de la chanson — nous voulions raconter l’histoire de deux personnes dans une relation à distance mais nous nous sommes plutôt basés sur deux personnes qui choisissent de garder leurs distances bien qu’ils s’aiment toujours», explique Adel.

«La chanson exploite la gêne qui vient avec cette étape de la relation. Le couple s’efforce de se détacher, mais des questions demeurent sans réponses», ajoute Al-Khalidi.

La transformation du concept initial témoigne de «la magie qui survient lorsque deux musiciens s’unissent dans la création artistique. Le résultat est totalement différent que ce qui est prévu initialement si l’on y croit vraiment», lance Adel.

Puisqu’Al-Khalidi est actuellement de retour à Malmö, le duo continuera de travailler sur l’album à distance. Al-Khalidi enregistre dans sa maison à la campagne, elle envoie ses contributions à Adel, et ils en discutent. Une date de sortie n’a pas encore été décidée, mais le duo laisse entendre que deux ou trois singles pourraient sortir avant l’album. Un documentaire sur leur collaboration sera également réalisé par Salma Sherif de DUSK sounds.

Une rencontre entre deux voix réelles et deux expériences musicales tout aussi authentiques, la collaboration illustre ce qu’Adel décrit comme une «harmonie parfaite».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


AlUla accueille le Sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram

Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
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  • Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira des créateurs de contenu de premier plan du monde entier

ALULA : AlUla s'apprête à accueillir le premier sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. L'événement aura lieu du 20 au 22 avril, organisé par Meta, la société de technologie, en partenariat avec la Commission royale pour AlUla, et en collaboration avec l'Autorité saoudienne du tourisme et Riyadh Air.

Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira les principaux créateurs de contenu du monde entier. Au programme figurent des tables rondes interactives, des allocutions d'ouverture ainsi que des discussions prospectives sur l’avenir de la création de contenu. Les échanges aborderont des thématiques telles que les médias sociaux, l’intelligence artificielle et l’évolution du paysage numérique.

Ces créateurs ont collectivement collecté plus de 231 millions de followers dans le monde entier, soulignant l'importance croissante du marketing d'influence dans les destinations de voyage d'aujourd'hui.

Le sommet proposera également des sessions sur la manière d'utiliser au mieux les outils de la plateforme, d'explorer les dernières mises à jour techniques et d'identifier de nouvelles opportunités dans la Creator Economy.

Des dialogues interactifs offriront aux participants l’opportunité d’échanger directement avec les directeurs de produit de Meta, tandis que des forums ouverts favoriseront le partage d’expertise et la création de collaborations durables entre créateurs.

Ce sommet est l'occasion d'acquérir des connaissances, d'entrer en contact avec les leaders de l'industrie et de rester à l'avant-garde de la scène numérique en constante évolution.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le lancement de Cinamaa, une nouvelle ère pour les études cinématographiques en Arabie saoudite

L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
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  • Des experts ont souligné l'importance du développement des études cinématographiques en Arabie saoudite

RIYAD : La Commission saoudienne du film a lancé une nouvelle initiative, Cinamaa, pour promouvoir les études cinématographiques et soutenir les personnes qui se lancent dans l'industrie.

Un événement de lancement a eu lieu mercredi au Palais culturel de Riyad, organisé par la commission et la National Film Archive.

Le site web Cinamaa, une plateforme destinée à aider à former les cinéastes, les critiques et les cinéphiles aspirants, en leur permettant de partager leur travail, offre aux utilisateurs l'accès à des articles, des études, des discussions, des ateliers et des courts-métrages sur divers sujets liés au cinéma.

À l’issue d’une table ronde consacrée à l’importance des études cinématographiques dans le milieu universitaire, Salma Tarek, professeure de littérature au département de langue française de l’Université du Caire, a déclaré à Arab News : « Nous devons distinguer entre les études universitaires et les études sur le cinéma, c'est-à-dire l'enseignement de niveau universitaire, et les études dans les instituts cinématographiques, qui visent à former des techniciens et des cinéastes ».

« Ces dernières sont très importantes et largement disponibles, mais les études cinématographiques aux niveaux scolaire et universitaire font encore défaut », a-t-elle ajouté. 

À l'étranger, par exemple, les enfants de l'école primaire suivent des programmes de lecture et d'alphabétisation qui comprennent une section sur la façon de "lire" un film. Ils apprennent ce qu'est un plan, ce que signifie un mouvement de caméra, car ces éléments font désormais partie du langage de base qui nous permet d'interpréter le monde qui nous entoure", a déclaré Mme Tarek.

« Le cinéma n'est plus seulement une forme d'art, c'est une forme de discours. Nous y sommes constamment exposés et il est très important que nous apprenions à décoder ses messages », a-t-elle indiqué. 

Selon Mme Tarek, ces messages sont constamment envoyés aux spectateurs, qui doivent les recevoir de manière ouverte et réfléchie.

« L'université est l'institution la mieux placée pour jouer ce rôle », a-t-elle précisé. 

Lorsqu'on lui demande ce qui peut être fait pour faire avancer ce programme, elle répond qu'il faut d'abord être convaincu de la valeur des études cinématographiques, une tâche qui, selon elle, n'est "pas simple".

Le point d'entrée, cependant, se trouve dans les études interdisciplinaires.

"Par exemple, les départements de littérature peuvent proposer des cours sur la relation entre l'art de la performance et le cinéma. Dans les départements d'histoire, il peut y avoir un cours sur le cinéma et l'histoire. Peu à peu, ces frontières s'ouvriront et nous commencerons à développer une culture cinématographique au sein des institutions académiques.

Ces institutions auront alors les capacités et les bases nécessaires pour créer des départements dédiés aux études cinématographiques, ce qui, selon M. Tarek, est le "but ultime".

Le panel a également discuté de la nécessité de produire davantage de contenu arabe original en plus des traductions de films étrangers.

Tareq Al-Khawaji, critique de cinéma et conseiller culturel au Centre du Roi Abdulaziz pour la culture mondiale, a déclaré que les jeunes Saoudiens intéressés par l'écriture de scénarios ont une grande opportunité de développer des scénarios qui peuvent contribuer à renforcer la scène cinématographique dans le Royaume.

Le lancement de Cinamaa a été suivi de la signature de deux protocoles d'accord entre la Commission du film saoudien et ses partenaires, la Saudi Broadcasting Authority et la Fédération internationale des critiques de cinéma.

Le directeur général de la commission, Abdullah Al-Qahtani, a pris la parole aux côtés de Mohammed Fahad Al-Harthi, directeur général de la SBA et ancien rédacteur en chef d'Arab News, et du directeur général de Fipresci, Ahmad Shawky.

La création de l'Association des critiques de cinéma a également été annoncée. Il s'agit de la première entité professionnelle indépendante dédiée à la critique cinématographique en Arabie Saoudite.

À la fin de la soirée, les portes se sont ouvertes pour accueillir les invités dans une exposition sur l'histoire du cinéma dans le monde arabe. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite célèbre la Journée du patrimoine mondial avec six jours d’évènements à Riyad

Abdullah Al-Fawzan est l'un des artistes participant à l'événement. Il présente ses œuvres en bois sculpté inspirées des motifs des portes Najdi. (Photo AN)
Abdullah Al-Fawzan est l'un des artistes participant à l'événement. Il présente ses œuvres en bois sculpté inspirées des motifs des portes Najdi. (Photo AN)
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  • Les événements, qui se déroulent du 16 au 21 avril à la vallée de Laysen, visent à honorer et à promouvoir les valeurs historiques et culturelles du Royaume et de son patrimoine par le biais d'activités éducatives et interactives
  • Les visiteurs seront accueillis par une expérience immersive qui les transportera dans les huit sites du patrimoine mondial du Royaume et mettra en valeur leur importance culturelle

RIYAD : Une série d'événements spéciaux se déroulent cette semaine à la vallée de Laysen à Riyad pour célébrer la Journée du patrimoine mondial le 18 avril.

Organisées par la Commission du patrimoine du ministère de la Culture, ces activités, qui se déroulent du 16 au 21 avril, visent à honorer et à promouvoir les valeurs historiques et culturelles de l'Arabie saoudite et de son patrimoine par le biais d'activités éducatives et interactives.

Selon les organisateurs, les visiteurs de la vallée de Laysen seront accueillis par une expérience immersive qui les transportera dans les huit sites du patrimoine mondial du Royaume et mettra en évidence leur importance culturelle par le biais de récits, d'un spectacle de lumière numérique et de recréations en direct des lieux.

Un certain nombre d'artistes participent aux événements, notamment Abdullah Al-Fawzan, dont les œuvres en bois sculpté s'inspirent des motifs najdi. Les portes de l'ancien Najd, connues pour leur riche décoration et leurs motifs inspirés des structures naturelles, sont emblématiques des racines profondes et de la culture de la région centrale de l'Arabie saoudite.

Interrogé par Arab News, M. Al-Fawzan a expliqué que la sculpture sur bois est un élément essentiel des traditions de sa famille, qui remonte à six générations. Sous la direction de son père, il a commencé à apprendre cette technique à l'âge de sept ans. Il a créé une centaine de portes de style najdi pour de nombreux projets dans différentes parties de la capitale, notamment à Diriyah et à Al-Doho, un quartier historique du sud de Riyad.

« On peut dire que les artisans sont considérés comme le pont entre le passé et le présent. Nous travaillons sur des pièces entièrement faites à la main, tout en préservant l'authenticité et l'identité du Najd », a-t-il affirmé. 

M. Al-Fawzan travaille de six à dix heures par jour pour sculpter et peindre ses œuvres, et son métier lui a appris l'art de la patience, en particulier lorsqu'il rencontre des problèmes.

« Nous avons un proverbe qui dit : Celui qui est patient triomphe. Je ne peux pas travailler sur quelque chose de grand si je suis de mauvaise humeur. Je dois être d'humeur claire, loin de tout problème et prêt à travailler », a-t-il lancé. 

Parmi les autres attractions de la Journée du patrimoine figurent un espace réservé aux enfants et des pavillons présentant des objets d'art et d'artisanat traditionnels. Des ateliers, des démonstrations en direct par des artisans et des marchés où les artisans vendront des articles faits à la main sont également prévus. En outre, une série de spectacles de drones sera organisée à Wadi Al-Turath le 18 avril.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com