Après un long débat juridique, un député turc de l'opposition réintègre ses fonctions 

Après un long débat juridique, un député turc de l'opposition réintègre ses fonctions 
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Publié le Vendredi 12 février 2021

Après un long débat juridique, un député turc de l'opposition réintègre ses fonctions 

  • En juin 2020, le parlement turc a retiré l'immunité de Berberoglu pour le mandat 2015-2018. 
  • On lui reprochait la divulgation de documents confidentiels liés aux camions du Service national des renseignements qui transportaient des armes vers la Syrie

ANKARA: Le député Enis Berberoglu, membre du principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), a officiellement réintégré ses fonctions au sein du Parlement jeudi, après qu’un tribunal d’Istanbul ait mis fin aux accusations pénales contre lui.
Berberoglu a été reconnu coupable d'avoir divulgué des documents confidentiels d'État en lien avec la Syrie.
La 14ième Haute Cour pénale d'Istanbul a abandonné lundi les accusations contre Berberoglu à la suite d'une décision de la Cour constitutionnelle du pays. Les juges ont voté à l'unanimité le 21 janvier que ses droits de se présenter aux élections et de s'engager dans des activités politiques ont été violés par les tribunaux inférieurs, car les poursuites judiciaires à son encontre, auraient dû être inteerrompues lors de sa réélection en juin 2018.
Ancien journaliste, Berberoglu a été condamné par un tribunal inférieur à cinq ans et dix mois de prison en 2017. On lui reprochait la divulgation de documents confidentiels liés aux camions du Service national des renseignements qui transportaient des armes vers la Syrie.
Il a été reconnu coupable d'espionnage, et d'avoir fourni des images des camions à un journaliste de l’opposition.
Malgré sa réélection au Parlement en juin 2018, il n'a été libéré de prison qu'en septembre de la même année, lorsque la Cour de cassation a reporté sa peine en raison de son statut de député.
En juin 2020, le parlement turc a retiré l'immunité de Berberoglu pour le mandat parlementaire 2015-2018. Il a été placé en résidence surveillée pour purger le restant de sa peine initiale.
Mais les défenseurs des droits et les avocats ont maintenu que sa réélection en 2018, et qui lui conférait une immunité parlementaire, était toujours en vigueur. Une affirmation à présent confirmée par la plus haute cour de la Turquie.
«Bien que la décision de la Cour constitutionnelle au sujet de Enis Berberoglu et son retour ultérieur au parlement constituent un premier pas encourageant, ils devraient être la règle, non pas l'exception», a déclaré Gina S. Lentine, responsable principale des programmes pour l'Europe et l'Eurasie à Freedom House, à Arab News.
L’organisation Freedom House souligne que ce même précédent devrait s'appliquer à d'autres politiciens emprisonnés pour leurs rôles dans l'opposition, notamment Leyla Guven et Selahattin Demirtas, anciens députés du HDP.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël poursuit ses opérations à Gaza en dépit des appels à cesser la guerre

Des personnes inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne qui a touché une tente utilisée par des Palestiniens déplacés dans le voisinage de l'hôpital Shuhada al-Aqsa (Martyrs d'Aqsa) à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 1er octobre 2025. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
Des personnes inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne qui a touché une tente utilisée par des Palestiniens déplacés dans le voisinage de l'hôpital Shuhada al-Aqsa (Martyrs d'Aqsa) à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 1er octobre 2025. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
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  • Malgré l'accord du Hamas pour entamer des négociations sur la libération des otages dans le cadre du plan Trump, l'armée israélienne poursuit son offensive sur Gaza
  • Le plan américain prévoit un cessez-le-feu, un retrait progressif de l’armée israélienne, la libération des otages et l’instauration d’une autorité de transition sans implication du Hamas

Territoires palestiniens: L'armée israélienne a annoncé samedi son intention de poursuivre ses opérations à Gaza malgré des appels des familles d'otages et de Donald Trump à cesser immédiatement les bombardements, après un accord du Hamas pour libérer les captifs.

Vendredi, le mouvement islamiste palestinien Hamas s'est dit prêt à des négociations immédiates en vue de la libération des otages et de la fin de la guerre qui ravage depuis près de deux ans la bande de Gaza, dans le cadre d'un plan proposé par le président américain.

M. Trump a aussitôt appelé Israël à "arrêter immédiatement les bombardements à Gaza, pour que nous puissions faire sortir les otages rapidement et en toute sécurité".

Mais la Défense civile locale a fait état d'un pilonnage israélien "violent" nocturne ayant fait six morts dans le territoire palestinien affamé et assiégé, où Israël mène une offensive destructrice en riposte à une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

"Les troupes israéliennes mènent toujours des opérations à Gaza-ville, et il est extrêmement dangereux d'y retourner. Pour votre sécurité, évitez de retourner dans le nord ou de vous approcher des zones où les troupes sont actives, y compris dans le sud de la bande de Gaza", a déclaré pour sa part Avichay Adraee, un porte-parole de l'armée israélienne.

"Les bombardements ont été intenses toute la nuit. J'étais heureuse lorsque Trump a annoncé un cessez-le-feu, mais les avions de combat n'ont pas cessé leurs attaques (...)", a déclaré Jamila al-Sayyed, jointe au téléphone à Gaza-ville.

M. Bassal, dont l'agence opère sous l'autorité du Hamas, a ajouté que 20 maisons avaient été détruites dans les frappes.

L'armée israélienne, qui contrôle environ 75% de la bande de Gaza, veut s'emparer de Gaza-ville qu'elle présente comme le grand bastion du Hamas. Elle y a lancé le 16 septembre une offensive majeure poussant des centaines de milliers de personnes à la fuite.

- "Essentielle" -

"La demande du président Trump de mettre immédiatement fin à la guerre est essentielle pour éviter que les otages ne subissent des atteintes graves et irréversibles", a déclaré le Forum des familles d'otages dans un communiqué.

Après la réponse du Hamas au plan Trump, Israël a dit samedi se préparer "pour la mise en oeuvre immédiate de la première étape du plan pour la libération de tous les otages", sans évoquer l'arrêt de ses bombardements.

Le plan américain prévoit un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages, le retrait par étapes de l'armée israélienne de Gaza, le désarmement du Hamas et l'exil de ses combattants.

Il prévoit également la mise en place d'une autorité de transition formée de technocrates chapeautée par Donald Trump et le déploiement d'une force internationale. Il exclut tout rôle du Hamas "dans la gouvernance de Gaza".

Dans son communiqué officiel, le Hamas a écrit: "afin de mettre fin à la guerre et d'obtenir le retrait (israélien) complet de Gaza, le mouvement annonce son accord pour libérer tous" les otages vivants et rendre les corps des otages décédés, en échange de prisonniers palestiniens, "selon la formule d'échange proposée par le président Trump".

Il a aussi dit être prêt à des négociations immédiates sur les "détails" des libérations.

- "Toutes les questions" -

Mais le Hamas ne mentionne pas la question de son désarmement et souligne qu'il participera aux discussions sur l'avenir du territoire.

Samedi, un dirigeant du Hamas a déclaré que le mouvement était prêt à entamer des négociations pour résoudre "toutes les questions", après qu'un autre haut responsable du mouvement, Mahmoud Mardawi, a qualifié le plan américain de "vague et ambigu".

Le Hamas a, dans ce contexte, annoncé que l'Egypte allait organiser une conférence réunissant les différentes factions palestiniennes pour décider de l'avenir de la bande de Gaza d'après-guerre, à une date non précisée.

Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du 7-Octobre, 47 sont toujours otages à Gaza, dont 25 sont mortes selon l'armée israélienne.

Israël a juré de détruire le Hamas et refuse tout rôle dans l'après-guerre pour le mouvement palestinien, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles.

En riposte, Israël a lancé une offensive dévastatrice dans le petit territoire assiégé, qui a fait au moins 66.288 morts, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU.


Le ministre saoudien de la Santé s’entretient avec le ministre syrien de la Culture

Le ministre saoudien de la Santé, Fahad Al-Jalajel, rencontre le ministre syrien de la Culture, Mohammed Yassin Saleh. (SPA)
Le ministre saoudien de la Santé, Fahad Al-Jalajel, rencontre le ministre syrien de la Culture, Mohammed Yassin Saleh. (SPA)
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  • Yassin Saleh, ministre syrien, a visité le centre de commandement et de contrôle de l’hôpital virtuel Seha du ministère de la Santé
  • L’hôpital virtuel a facilité l’accès à des consultations médicales spécialisées pour le ministère syrien de la Santé

​​​​​​RIYAD : Le ministre saoudien de la Santé, Fahad Al-Jalajel, a reçu jeudi le ministre syrien de la Culture, Mohammed Yassin Saleh, au siège du ministère à Riyad, a rapporté l’Agence de presse saoudienne.

Lors de la rencontre, les deux parties ont discuté des aspects de coopération conjointe en soutien à l’intégration dans les domaines de la culture et de la santé, ainsi que de l’échange d’expertises et d’expériences contribuant à la promotion de la culture sanitaire en Syrie. Cette collaboration reflète les efforts conjoints des deux secteurs au service de l’humanité et de l’amélioration de la qualité de vie.

La visite comprenait une tournée de M. Saleh au centre de commandement et de contrôle ainsi qu’à l’hôpital virtuel Seha, considéré comme le plus grand de son genre au monde dans la prestation de soins à distance grâce aux technologies numériques et à l’intelligence artificielle.

Au cours de la visite, l’expérience de connectivité numérique entre l’hôpital virtuel et le ministère syrien de la Santé a été présentée. Cette initiative a permis de faciliter l’accès à des consultations médicales spécialisées et de connecter les équipes de santé entre les deux pays, renforçant ainsi l’usage des solutions numériques dans le développement des services de santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Hamas a encore besoin de temps pour étudier le plan de Trump sur Gaza, selon un responsable du mouvement

Un responsable du Hamas a déclaré vendredi à l'AFP que le mouvement islamiste avait besoin de temps pour étudier le plan de paix pour Gaza proposé par le président américain Donald Trump et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit soutenir. (AFP)
Un responsable du Hamas a déclaré vendredi à l'AFP que le mouvement islamiste avait besoin de temps pour étudier le plan de paix pour Gaza proposé par le président américain Donald Trump et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit soutenir. (AFP)
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  • "Le Hamas poursuit toujours ses consultations concernant le plan de Trump (...) et a informé les médiateurs que les consultations sont en cours et nécessitent encore un peu de temps", a indiqué le responsable
  • Mardi, M. Trump avait donné au Hamas un ultimatum de "trois ou quatre jours" pour accepter son plan visant à mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien

NOUSSEIRAT: Un responsable du Hamas a déclaré vendredi à l'AFP que le mouvement islamiste avait besoin de temps pour étudier le plan de paix pour Gaza proposé par le président américain Donald Trump et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit soutenir.

"Le Hamas poursuit toujours ses consultations concernant le plan de Trump (...) et a informé les médiateurs que les consultations sont en cours et nécessitent encore un peu de temps", a indiqué le responsable.

Mardi, M. Trump avait donné au Hamas un ultimatum de "trois ou quatre jours" pour accepter son plan visant à mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien.