Les États-Unis dénoncent les actions «répréhensibles» des Houthis

La nouvelle administration américaine a condamné les «actions répréhensibles» des groupes terroristes houthis au Yémen. (Fichier/AP)
La nouvelle administration américaine a condamné les «actions répréhensibles» des groupes terroristes houthis au Yémen. (Fichier/AP)
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Publié le Samedi 13 février 2021

Les États-Unis dénoncent les actions «répréhensibles» des Houthis

  • Le porte-parole du département d'État a réaffirmé que les sanctions contre les principaux dirigeants des Houthis seraient maintenues
  • Ned Price a déclaré que l'administration Biden continuait de soutenir l'Arabie saoudite, condamnant la récente attaque des Houthis contre l'aéroport d'Abha

CHICAGO: La nouvelle administration américaine a condamné les «actions répréhensibles» des Houthis au Yémen, prévenant que Washington continuera à «maintenir la pression» sur les dirigeants de la milice terroriste.

Les efforts des États-Unis pour mettre fin à la guerre au Yémen n'ont pas entraîné un changement d'attitude des Houthis, a déclaré jeudi le porte-parole du département d'État, Ned Price, lors d’une conférence de presse.

Le 5 février, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a informé le Congrès de son intention de retirer les Houthis de la liste des groupes considérés comme terroristes par les États-Unis, annulant une décision prise par Donald Trump au cours des derniers jours de son mandat. Ned Price a toutefois réaffirmé que les sanctions contre les principaux dirigeants des Houthis seraient maintenues.

«Nous continuerons à maintenir la pression sur les Houthis. Si les dirigeants houthis croient que l'annulation de la classification terroriste suppose que nous allons relâcher la pression sur eux, ils se trompent lourdement», a-t-il affirmé. «Nous maintiendrons la classification concernant les dirigeants houthis Abdel Malik al-Houthi, Abd al-Khaliq Badr al-Din al-Houthi et Abdallah Yahya al-Hakim. Ils resteront tous sanctionnés par l'ONU et par les États-Unis, pour la perpétration d’actes menaçant la paix, la sécurité ou la stabilité du Yémen.»

Ned Price a déclaré que l'administration Biden continuait de soutenir l'Arabie saoudite. Il a condamné la récente attaque des Houthis contre l'aéroport d'Abha et mis en garde contre toute attaque visant des sites américains.

«Lorsque le secrétaire d’État a communiqué au Congrès son intention de supprimer la désignation d'Ansar Allah comme mouvement terroriste, nous avons clairement indiqué que cela n'avait rien à voir avec notre vision des Houthis et leur conduite répréhensible», a déclaré Price. «Nous avons dénoncé fermement et sans équivoque leurs attaques contre notre partenaire saoudien, leur enlèvement de citoyens américains ainsi que leur mauvaise influence dans toute la région.»

Ned Price a affirmé que l'intention de l'administration américaine d’annuler la «désignation générale» d’organisation terroriste était fondée sur «des considérations humanitaires ». «Nous ne voulons pas prendre de mesures qui aggraveraient le sort de millions de Yéménites vivant sous le contrôle des Houthis. Notre objectif est de soutenir le processus diplomatique et de le faire avancer sous les auspices de l'envoyé spécial de l'ONU, Martin Griffiths», a-t-il souligné.

 «Notre objectif est d'aider nos partenaires saoudiens à se défendre. Nous avons l'intention de prendre des mesures avisées pour soulager, ou du moins ne pas aggraver, les souffrances des civils yéménites qui vivent sous le contrôle des Houthis», a-t-il ajouté. 

Les positions de l’administration Biden sur le conflit israélo-palestinien

Ned Price a également consacré une partie de la conférence de presse au conflit israélo-palestinien. Il a déclaré que les États-Unis s'opposaient à une action «unilatérale» des deux parties dans le conflit, affirmant que le président Joe Biden «élaborait» un plan d’action pour rétablir l'aide aux Palestiniens.

Le porte-parole du département d'État a défendu le refus d’Anthony Blinken de répondre aux questions concernant le contrôle israélien de Jérusalem-Est. «Eh bien, il s’agit d’une politique de longue date des États-Unis, et je pense que c'est à cela que le secrétaire faisait allusion», a-t-il soutenu. «Le statut définitif de Jérusalem doit faire partie d’un accord final qui devra être résolu par les parties en présence dans le cadre de négociations directes. Notre position sur la question n’a pas évolué.»

Interrogé sur l'expansion continue des colonies israéliennes en Cisjordanie, Ned Price a affirmé que le refus des États-Unis de toute action unilatérale restait au cœur de la politique de l'administration Biden pour instaurer la paix entre les deux parties. «Nous pensons qu’il est essentiel pour Israël et l’Autorité palestinienne de s’abstenir de prendre des mesures unilatérales qui exacerbent les tensions et sapent les efforts pour faire avancer une solution négociée à deux États», a déclaré Price. «Ce que nous avons dit, c’est que nous encourageons Israël et les Palestiniens à éviter les mesures unilatérales qui éloignent encore davantage les perspectives d'une solution à deux États.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.