En Syrie, 12,4 millions de personnes ne mangent pas à leur faim

 Des enfants syriens déplacés se rassemblent à l'intérieur d'une tente au camp d'al-Hol, dans le nord-est de la Syrie, le 8 décembre 2018 (Photo, AFP)
Des enfants syriens déplacés se rassemblent à l'intérieur d'une tente au camp d'al-Hol, dans le nord-est de la Syrie, le 8 décembre 2018 (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 13 février 2021

En Syrie, 12,4 millions de personnes ne mangent pas à leur faim

  • «Près de 60% de la population syrienne est désormais dans une situation d'insécurité alimentaire», a rapporté cette agence de l'ONU
  • «Il est alarmant qu'un repas basique soit désormais hors de portée de la majorité des familles», s'est-elle inquiétée

BEYROUTH : Quelque 12,4 millions de personnes sont dans une situation d'insécurité alimentaire en Syrie, pays ravagé par la guerre, a indiqué samedi le Programme alimentaire mondial (PAM) en jugeant ce niveau « alarmant ». 

« Près de 60% de la population syrienne est désormais dans une situation d'insécurité alimentaire », a rapporté cette agence de l'ONU, se référant aux résultats d'une étude réalisée fin 2020 dans tout le pays. « C'est de loin le chiffre le plus élevé jamais enregistré. » 

Le pays (environ 20 millions d'habitants aujourd'hui selon le PAM) avait atteint en mai un précédent record avec 9,3 millions de personnes ne mangeant pas à leur faim. 

« Plus que jamais, un nombre croissant de Syriens ont de plus en plus faim, s'enfoncent dans la pauvreté et dans l'insécurité alimentaire », a indiqué la porte-parole du PAM en Syrie, Jessica Lawson. 

« Il est alarmant qu'un repas basique soit désormais hors de portée de la majorité des familles », s'est-elle inquiétée. 

Dans un pays dévasté par près de dix ans de guerre, environ 83% de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon des statistiques de l'ONU. 

Ces derniers mois, la crise économique au Liban voisin qui a fortement ralenti le flux de dollars américains en Syrie, et les confinements liés à la pandémie de coronavirus ont aggravé davantage la situation, avec une dégringolade historique de la livre syrienne face au dollar. 

Sans oublier l'augmentation des prix. 

« La situation économique en Syrie met sous pression des familles qui n'ont plus rien après des années de conflit et nombre d'entre elles dépendent exclusivement de l'aide humanitaire pour survivre », selon Mme Lawson. 

Le conflit syrien, déclenché en mars 2011 avec la répression sanglante de manifestants antirégime, a fait plus de 387 000 morts et poussé des millions de Syriens à l'exil. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.