Le café, un résistant à la pandémie de Covid

Symbole de convivialité et d'activité, le café a lui aussi été confiné à cause du coronavirus, passant du bar et du bureau à la maison (Photo, AFP).
Symbole de convivialité et d'activité, le café a lui aussi été confiné à cause du coronavirus, passant du bar et du bureau à la maison (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 16 février 2021

Le café, un résistant à la pandémie de Covid

  • Le plus grand producteur mondial a enregistré une récolte record à 63,08 millions de sacs de 60 kg, en hausse de 27% par rapport à 2019
  • Ainsi le Vietnam, principal producteur de robusta, va récolter 29 millions de sacs, 7% de moins sur la période 2020/21 par rapport à la précédente à cause de la sécheresse

BOGOTA: Avec la fermeture des bars et des bureaux par la Covid-19, le marché mondial du café craignait une année amère. Mais les principaux producteurs ont globalement sauvé la mise, grâce à un mélange de récolte exceptionnelle, meilleurs prix et consommation confinée.

Record brésilien 

La production totale a été inférieure de 0,9% sur 2019/20 par rapport à la période antérieure. Mais «2020 a été particulièrement bonne pour le Brésil», a déclaré l'analyste Carlos Mera.

Le plus grand producteur mondial a enregistré une récolte record à 63,08 millions de sacs de 60 kg, en hausse de 27% par rapport à 2019, selon la Compagnie nationale d'approvisionnement.

Le géant latino-américain produit 77% du café arabica, variété de meilleure qualité que le robusta. 

L'année n'a pas été aussi positive pour d'autres pays en termes de production, ajoute cet expert de la RaboBank à Londres.

Ainsi le Vietnam, principal producteur de robusta, va récolter 29 millions de sacs, 7% de moins sur la période 2020/21 par rapport à la précédente à cause de la sécheresse, selon le Département d'agriculture des Etats-Unis.

Mecque du meilleur arabica de la planète, la Colombie a aussi vu sa production diminuer, de 6% en 2020 avec 13,9 millions de sacs, selon la Fédération nationale des producteurs de café.

Avec l'Ethiopie en tête d'une vingtaine de pays producteurs, l'Afrique a eu une année sans surprise.

Le continent «est très stable parce qu'il y a de grandes distances entre les pays, des climats différents et les prix ne sont pas si affectés du fait que la production est plus étalée et qu'il y a un moindre coût des fertilisants», précise M. Mera.

Cours en hausse 

La consommation et les exportations ont pâti des restrictions dues à la pandémie. Et les revenus des producteurs ont varié selon la stabilité de leurs monnaies face au dollar, outre la qualité et la quantité des récoltes. 

Mais le cours international a compensé.

Le café arabica s'est négocié à la bourse de New York selon une moyenne de 1,10 dollar la livre, un mieux par rapport à 2019 où il avait chuté à moins d'un dollar.

A sa récolte exceptionnelle, le Brésil a ajouté une dépréciation de 29% du réal face au dollar, tandis qu'en Colombie, les producteurs étaient soulagés aussi du fait de la baisse de 4,7% du peso par rapport au billet vert.

La récolte colombienne a atteint une valeur inégalée à environ 2,6 milliards de dollars, la "plus élevée des vingt dernières années", selon un responsable de la fédération des caféiculteurs.

«Le prix du café est volatile, il change trop parfois et très rapidement (...) mais 2020 a été extraordinaire en prix courants, sans que ce soit une manne», selon l'économiste Rodolfo Suarez, de l'université Nacional. 

A New York et à Londres se négocient des «futures», contrats basés sur des estimations du cours du café à la livraison, pour protéger acheteurs et vendeurs des fluctuations.

Mais il se traite aussi à convenance d'un courtier. Selon Fernando Morales-De La Cruz, de l'organisation Café for Change, «le prix de 2020 a été en termes réels presque 70% inférieur à celui de 1983» quand il atteignait 1,40 dollar.

La potion a été amère au Vietnam avec «un prix en dollar plutôt décevant pour le robusta (...) une récolte inférieure aux prévisions et du fait d'une monnaie très contrôlée par l'Etat», souligne M. Mera. En outre, «le coût du fret maritime depuis le Vietnam a quasiment triplé», ajoute-t-il.

Consommation confinée 

Symbole de convivialité et d'activité, le café a lui aussi été confiné à cause du coronavirus, passant du bar et du bureau à la maison. 

Si les restrictions ont affecté la mobilité dans les ports, ainsi que des récoltants, la consommation en a souffert moins que prévu (-2,4%), bien que pour la troisième année consécutive, elle ait été inférieure à la production.

Selon l'Organisation internationale du café (OIC), 168,68 millions de sacs ont été récoltés sur la planète pour la période 2019/20 face à une consommation de 164,53 millions.

Il est prévu que la demande s'améliore. Mais une hausse de 1,9% de la production mondiale se traduira par un excédent de 5,27 millions de sacs en 2020/21, selon l'OIC.

La consommation de café augmente en général en hiver. La fermeture des commerces et les restrictions imposées en Europe du fait du Covid pourraient altérer la tendance.

En 2021, le Brésil devrait déterminer le marché. Des experts prévoient une baisse de sa production d'arabica proche de 30%, à cause d'une sévère sécheresse, ce qui pourrait bénéficier à la Colombie, à l'Ethiopie et aux pays producteurs d'Amérique centrale.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com