L'État de New York poursuit Amazon pour avoir négligé ses employés pendant la pandémie

Dans cette photo d'archive, des personnes protestent contre les conditions de travail à l'extérieur d'un centre de distribution d'Amazon le 1er mai 2020 dans l'arrondissement de Staten Island à New York. (Photo, AFP/Archives)
Dans cette photo d'archive, des personnes protestent contre les conditions de travail à l'extérieur d'un centre de distribution d'Amazon le 1er mai 2020 dans l'arrondissement de Staten Island à New York. (Photo, AFP/Archives)
Short Url
Publié le Jeudi 18 février 2021

L'État de New York poursuit Amazon pour avoir négligé ses employés pendant la pandémie

  • L'action judiciaire reproche à Amazon sa gestion de la sécurité sur deux sites new-yorkais
  • La plainte intervient quatre jours seulement après une action préventive d'Amazon visant la compétence du parquet sur ce sujet

NEW YORK : L'Etat de New York a déposé mercredi une plainte contre Amazon, accusant le géant du commerce en ligne de négligence dans la protection de ses salariés pendant la pandémie et de représailles contre les employés ayant protesté contre les conditions de travail.

L'action judiciaire, déposée devant la cour suprême de l'Etat de New York, reproche à Amazon sa gestion de la sécurité sur deux sites new-yorkais: un centre de distribution et de livraison dans le quartier du Queens et un immense entrepôt à Staten Island où plusieurs rassemblements avaient été organisés au printemps par des employés reprochant à la direction de ne pas les avoir suffisamment protégés contre la Covid-19.

« Depuis le début de la pandémie, il est clair qu'Amazon a privilégié les profits au détriment du personnel et a échoué à assurer la bonne santé et la sécurité de ses travailleurs », accuse la procureure générale de New York Letitia James.

« Nous nous préoccupons profondément de la santé et de la sécurité de nos employés (...) et ne pensons pas que la plainte de la procureure dépeint une image fidèle à la réalité de la réponse » d'Amazon à la pandémie, a déclaré Kelly Nantel, une porte-parole de l'entreprise.

La plainte de New York intervient quatre jours seulement après une action préventive d'Amazon, demandant à un juge fédéral de déclarer que la cheffe du parquet de New York n'est pas compétente pour saisir la justice sur les questions de sécurité au travail.

Cette requête n'a pas suffi à faire abandonner Mme James, dont la plainte reflète la montée de la colère contre Amazon, un des grands gagnants avec les autres groupes tech –  Apple, Google, Facebook –  de la pandémie qui a provoqué des vagues de licenciements et laissé sur le carreau des milliers de PME et commerces de proximité.

Le groupe de Seattle a réalisé des ventes de 125,5 milliards de dollars au dernier trimestre, un record. Son action a gagné plus de 76% à Wall Street en un an, ce qui a contribué à faire grossir la fortune de son fondateur et patron Jeff Bezos, redevenu mardi l'homme le plus riche du monde sur le papier devant le co-fondateur de Tesla, Elon Musk.

Montagne de défis

L'initiative de New York s'ajoute par ailleurs aux défis auxquels fait face Amazon, confronté à un vote en cours des employés dans un entrepôt dans l'Alabama (sud-est) pour décider s'ils veulent être représentés par un syndicat.

Les autorités californiennes et celles du Connecticut examinent par ailleurs plusieurs de ses pratiques comme le traitement des commerçants sur sa plateforme et ses ventes de livres numériques.

New York affirme qu'Amazon ne se conforme pas à ses exigences en matière de nettoyage et de désinfection sur ses sites, comme la stérilisation et la ventilation des endroits où travaillaient les salariés infectés à la Covid-19. Le processus d'information des salariés sur des cas de contaminations de leurs collègues est « légalement insuffisant » et le traçage des contacts n'est pas « convenable ».

L'entreprise est aussi accusée de ne pas avoir fermé ses sites pour les faire nettoyer quand des cas d'infections à la Covid-19 y ont été détectés. Le groupe aurait en outre continué à discipliner des salariés en fonction de leur taux de productivité.

« Amazon a réduit les coûts quand il s'est agi de se conformer aux exigences qui auraient pu mettre en péril le volume de ventes et le taux de productivité », dénonce encore la plainte.

Le groupe est aussi accusé d'avoir pris des mesures de représailles contre des employés qui avaient dénoncé des conditions de travail « risquées ». C'est le cas, d'après l'Etat de New York, de Christian Smalls, un des leaders des rassemblements devant le centre de traitement des commandes de Staten Island au printemps.

L'entreprise a toujours contesté cette version, expliquant que M. Smalls avait été licencié pour avoir pris part à la manifestation alors qu'il était censé être en quarantaine après avoir été en contact avec un collègue infecté.

Mme James demande à la justice d'obliger Amazon à changer ses pratiques, à dédommager des salariés licenciés et à réembaucher Christian Smalls entre autres.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Short Url
  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
Short Url
  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Short Url
  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

--
L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

--
Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

--
Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

--
L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

--
"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.