Les factions palestiniennes reportent une discussion sur le programme politique

Salah Al-Arouri du Hamas, à gauche, et Azzam Al-Ahmad du Fatah signent un accord de réconciliation au Caire le 12 octobre 2017, alors que les deux mouvements palestiniens rivaux s’efforcent de mettre fin à leur scission qui dure depuis dix ans (Photo, AFP).
Salah Al-Arouri du Hamas, à gauche, et Azzam Al-Ahmad du Fatah signent un accord de réconciliation au Caire le 12 octobre 2017, alors que les deux mouvements palestiniens rivaux s’efforcent de mettre fin à leur scission qui dure depuis dix ans (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 18 février 2021

Les factions palestiniennes reportent une discussion sur le programme politique

  • Plusieurs factions du comité d’élaboration ont émis des «réserves» sur le fait que le programme politique du gouvernement de coalition n’était pas défini avec précision
  • Les factions ont convenu de reporter les discussions sur le programme politique du gouvernement afin que celui-ci ne constitue pas un «obstacle» au succès du dialogue du Caire

GAZA: Les factions palestiniennes, qui ont convenu dans le cadre du dialogue du Caire récemment achevé de former un gouvernement de coalition nationale après les élections législatives de mai, ont reporté une discussion sur leur programme politique.

Des sources palestiniennes, qui ont participé aux pourparlers de deux jours sous les auspices de l’Égypte, ont mentionné que Plusieurs factions du comité d’élaboration ont émis des « réserves » sur le fait que le programme politique du gouvernement de coalition n’était pas défini avec précision.

Le 15 janvier, le président Mahmoud Abbas a émis un décret appelant à organiser des élections en trois étapes à partir du mois de mai.

Un haut responsable dans une organisation de gauche a déclaré que les factions avaient  convenu de reporter les discussions sur le programme politique du gouvernement afin que celui-ci ne constitue pas un « obstacle » au succès du dialogue du Caire.

Selon Jibril Rajoub, secrétaire du comité central du Fatah et président de sa délégation au dialogue du Caire, l’accord conclu entre les factions stipule que les élections législatives auront lieu avec la formation d’un gouvernement de coalition nationale qui mettra en œuvre les mécanismes convenus pour mettre fin à la division interne.

« Le gouvernement souhaité travaillera pour assurer l’unité de toutes les institutions et agences étatiques, qu’elles soient sécuritaires ou civiques, et élaborera une politique nationale unifiée basée sur la justice et l’égalité dans tous les gouvernorats palestiniens (Cisjordanie et bande de Gaza) », explique-t-il.

Hosam Badran, member du bureau politique du Hamas, a confirmé les propos de M. Rajoub.

« Il a été convenu de former un gouvernement d’unité nationale afin de renforcer le front intérieur palestinien », a indiqué M. Badran à Arab News.

« La position générale palestinienne insiste sur la nécessité et l’importance de former un gouvernement d’unité nationale, quels que soient le résultat de l’élection », a-t-il ajouté.

M. Badran a souligné que le dialogue du Caire n’a pas abordé les portefeuilles ministériels du gouvernement, mais « il est indéniable que la taille de chaque parti constitue l’un des critères pour former un gouvernement. Il ne s’agit pas d’avoir un quota, mais une action commune qui inclut tout le monde, y compris des personnalités nationales indépendantes et honnêtes.

« Nous voulons un gouvernement qui traite avec les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza avec les mêmes droits et devoirs, sur la base de la justice et de l’égalité, et qui s’emploie à unifier les différentes institutions palestiniennes ».

« Il y a un désaccord politique entre le Hamas et le Fatah sur la manière d’établir un État palestinien. Alors que le Fatah estime que la négociation est la voie à suivre, le Hamas pense que la résistance armée est la meilleure solution », poursuit-il.

En ce qui concerne le programme politique du prochain gouvernement, M. Badran a déclaré : « On n’en a pas parlé parce qu’il était prématuré, mais ses déterminants sont clairs. Il a été mentionné dans la déclaration finale du dialogue du Caire, qui parle du document d’entente nationale ».

Le document d’entente nationale était basé sur un accord conclu par les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes en 2006, qui n’a pas pu empêcher la division à la mi-2007.

Le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) était l’une des factions qui faisait partie du comité d’élaboration au Caire. Majda Al-Masry, membre de la délégation au dialogue du Caire, a confié : « Nous avons émis des réserves, mais nous ne voulions pas que cela fasse obstacle à un accord ».

« Nous espérions que l’accord pour former un gouvernement de coalition mettrait l’accent sur l’adoption des décisions du Conseil national palestinien lors de sa 23ème session, en particulier celles relatives aux relations avec l’occupation », a affirmé Mme Al-Masry à Arab News.

Parmi les décisions du Conseil national prises lors de sa session tenue à Ramallah en mai 2018, le comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a été chargé de suspendre la reconnaissance d’Israël jusqu’à ce qu'il reconnaisse l’État de Palestine en se basant sur les frontières de 1967, de révoquer la décision d’annexer Jérusalem-Est, et de mettre fin aux colonies.

« Nous avons constaté que les deux parties de la division (le Fatah et le Hamas) se sont déjà mises d’accord sur de nombreux points, et nous ne serons pas un obstacle. Nous avons fait avancer l’accord, même si nous avons préféré former un gouvernement de transition qui préparera et supervisera les élections », dit-elle.

Les factions palestiniennes devraient se rencontrer une nouvelle fois au Caire le mois prochain pour discuter des mécanismes de formation du Conseil national de l’OLP et convenir de la base juridique des élections.

Fayez Abou Eita, vice-secrétaire du Conseil révolutionnaire de mouvement Fatah, a expliqué à Arab News que l’accord pour former un gouvernement de coalition national avait principalement pour objectif de mettre fin à la division et de parvenir à un véritable partenariat national.

« Il y a des points communs et des similitudes, et il est important maintenant d’établir une nouvelle phase dans laquelle tout le monde quitte la voie de la division pour celle de la réussite démocratique », a affirmé M. Abou Eita.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des mouvements palestiniens d'accord pour la gestion de Gaza par un comité indépendant de technocrates

Des Palestiniens marchent à travers les destructions causées par l'offensive aérienne et terrestre israélienne dans le camp d'Al-Shati, dans la ville de Gaza, vendredi. (AP)
Des Palestiniens marchent à travers les destructions causées par l'offensive aérienne et terrestre israélienne dans le camp d'Al-Shati, dans la ville de Gaza, vendredi. (AP)
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  • Réunis au Caire sous médiation égyptienne, le Hamas, le Fatah et d'autres factions palestiniennes ont convenu de confier provisoirement la gestion de Gaza à un comité indépendant de technocrates, à la suite du cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre
  • Les groupes ont également annoncé leur volonté de relancer l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) comme représentant légitime du peuple palestinien, marquant une étape vers une possible réconciliation politique entre le Hamas et le Fatah

LE CAIRE: Des mouvements palestiniens réunis au Caire, dont le Hamas, se sont mis d'accord vendredi, dans un communiqué commun, pour remettre provisoirement la bande de Gaza à un comité indépendant de technocrates à la suite de l'accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre et parrainé par Donald Trump.

Selon le document publié sur le site du Hamas, les différents groupes palestiniens ayant participé aux discussions ont convenu de la mise en place d'un "comité palestinien temporaire composé de résidents indépendants +technocrates+ (...) chargé de gérer les affaires de la vie et les services essentiels".

Les groupes palestiniens se sont aussi mis d'accord sur une stratégie nationale visant à "revitaliser l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) en tant que seul représentant légitime du peuple palestinien". Le Hamas ne fait pas partie de l'OLP.

Des délégations du Hamas et de son rival, le Fatah, s'étaient réunies jeudi en Egypte pour évoquer les dispositions à prendre après la guerre à Gaza, a indiqué à l'AFP une source proche des pourparlers.

Les deux mouvements entretiennent une rivalité politique ancienne, qui a souvent freiné les efforts de réconciliation nationale palestinienne.

Médiatrice de longue date dans le conflit israélo-palestinien, l'Egypte a accueilli ces réunions dans le cadre d'une initiative plus large visant à favoriser un consensus autour du plan de cessez-le-feu.

En parallèle des discussions entre le Hamas et le Fatah, le chef du renseignement égyptien, Hassan Rashad, a rencontré de hauts responsables d'autres factions palestiniennes, dont le Jihad islamique, allié du Hamas, ainsi que le Front démocratique (FDLP) et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Ces deux dernières formations marxistes sont membres de l'OLP.

En décembre 2024, le Hamas et le Fatah avaient annoncé un accord pour créer un comité visant à gérer la bande de Gaza après la guerre contre Israël. L'accord avait été critiqué notamment par des membres du Fatah.

Par la suite, plusieurs responsables politiques palestiniens ont évoqué la création du comité de gestionnaires non affiliés en charge d'administrer le territoire où le Hamas avait pris le pouvoir par la force en 2007.

Le Hamas a déjà fait savoir qu'il ne tenait pas à gouverner Gaza, ravagée par deux ans de guerre.

Le président américain Donald Trump a de son côté évoqué un "conseil de la paix" qu'il pourrait présider pour piloter l'après-guerre à Gaza.


En Cisjordanie, la récolte des olives perturbée par un pic de violences des colons

Des colons israéliens et un soldat israélien se tiennent dans un champ alors que des agriculteurs palestiniens sont empêchés de récolter des olives dans le village de Sa'ir, près de la ville d'Hébron en Cisjordanie occupée par Israël, le 23 octobre 2025. (AFP)
Des colons israéliens et un soldat israélien se tiennent dans un champ alors que des agriculteurs palestiniens sont empêchés de récolter des olives dans le village de Sa'ir, près de la ville d'Hébron en Cisjordanie occupée par Israël, le 23 octobre 2025. (AFP)
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  • En Cisjordanie occupée, une vidéo montrant un colon israélien masqué frappant une Palestinienne récoltant des olives à Turmus Ayya a ravivé les tensions, dans un contexte d’attaques accrues contre les agriculteurs palestiniens
  • L’ONU et plusieurs ONG dénoncent une impunité persistante face à ces violences, qui touchent des dizaines de villages et menacent une activité agricole essentielle à l’économie et à la vie sociale palestiniennes

Territoires palestiniens: La scène a fait le tour des réseaux sociaux en quelques heures: un jeune homme masqué frappe avec un bâton une Palestinienne qui cueille des olives en Cisjordanie occupée, et continue alors qu'elle est à terre.

L'incident s'est produit récemment à Turmus Ayya, près de Ramallah, épicentre cette année des violences accrues des colons israéliens contre les habitants du territoire palestinien occupé depuis 1967. Il a été filmé par un volontaire étranger, dont la présence est censée dissuader ces attaques.

"Tout le monde s'enfuyait, car les colons ont attaqué soudainement, ils étaient peut-être une centaine", raconte à l'AFP un employé municipal de Turmus Ayya, Yasser Alkam, présent sur les lieux, ajoutant qu'un volontaire suédois avait également eu le bras et la jambe cassés.

"Riposter ne ferait qu'attiser la violence, qui a parfois le soutien de l'armée", explique Naël al-Qouq, un agriculteur de Turmus Ayya.

La femme agressée, Oum Saleh Abou Aliya, 55 ans, attendait son fils pour quitter les lieux, affirme M. Alkam.

Non loin des lieux de l'affrontement, un drapeau israélien flotte sur un embryon d'implantation de colons.

-Multiplication des colonies-

L'armée israélienne est arrivée sur place et a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule, a constaté un journaliste de l'AFP.

Au moins deux voitures ont été incendiées par le groupe de jeunes dont plusieurs étaient masqués et au moins un, l'agresseur de l'agricultrice, portait les tsitsit, ces franges qui dépassent des vêtements portées par les juifs pratiquants.

Le chef de la police israélienne en Cisjordanie, Moshe Pinchi, a ordonné à ses commandants de le retrouver, selon les médias israéliens.

L'armée israélienne a déclaré à l'AFP qu'elle "travaille en coordination avec la police israélienne pour faire respecter la loi concernant les Israéliens impliqués" dans de tels faits.

Des journalistes de l'AFP ont observé au moins six incidents distincts de Palestiniens empêchés d'accéder à leurs terres, attaqués par des colons ou victimes de dégradations durant la cueillette 2025.

Le pic des violences cette année va de pair avec la multiplication des colonies israéliennes dans un territoire menacé d'annexion par une partie de la classe politique israélienne. Même si tous les colons ne participent pas aux violences.

Dans le village d'al-Moughayer, Abdoul Latif Abou Aliya, 55 ans, déplore lui la destruction de son oliveraie, ordonnée par l'armée après qu'un Israélien a été blessé lors d'une altercation près de sa maison.

"Je possède dix dounams (un hectare) d'oliviers, mais il ne me reste que ceux du jardin de ma maison. Ils ont tout arraché", dit-il à l'AFP.

Son terrain est désormais à nu. En bordure, trois caravanes signalent l'installation récente d'un avant-poste, ces bourgeons de colonies, illégaux aussi bien au regard du droit international que pour les autorités israéliennes.

"C'est la pire saison depuis 60 ans", commente le ministre palestinien de l'Agriculture, Rizeq Salimia. D'autant que la production d'olives, qui constitue l'une des principales exportations de Cisjordanie, a été impactée cette année par des conditions climatiques défavorables.

Face à l'ampleur inédite des attaques, il a appelé la communauté internationale à protéger les agriculteurs.

-Impunité-

Les ONG recensent de nombreuses attaques contre des civils palestiniens menées par des colons en Cisjordanie, où vivent plus d'un demi-million d'Israéliens dans des implantations illégales au regard du droit international.

Ajith Sunghay, responsable au Bureau des droits de l'homme de l'ONU dans les territoires palestiniens, condamne de "graves attaques" et déplore des "niveaux dangereux d'impunité" pour leurs auteurs.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a lui dénombré 27 villages de Cisjordanie touchés par des attaques liées à la récolte, durant la seule semaine du 7 au 13 octobre.

"Les incidents comprenaient des attaques contre les cueilleurs, des vols de récoltes et de matériel, ainsi que des actes de vandalisme contre les oliviers, entraînant des blessés, des dégâts matériels ou les deux", détaille l'Ocha.

La Cisjordanie compte plus de huit millions d'oliviers pour environ trois millions d'habitants, selon le recensement agricole de 2021.

Emaillée ces dernières années d'attaques et de violences accrues impliquant colons israéliens, soldats, cueilleurs palestiniens et bénévoles étrangers, la récolte marque traditionnellement un temps convivial du calendrier palestinien, rassemblant fermiers mais aussi citadins.


Syrie: accord de cessez-le-feu entre jihadistes français et forces armées

Un membre des nouvelles forces de sécurité des autorités syriennes monte la garde devant un bureau de vote où les membres des comités locaux syriens ont voté dans le cadre du processus de sélection visant à désigner un parlement provisoire, à Damas, le 5 octobre 2025. (AFP)
Un membre des nouvelles forces de sécurité des autorités syriennes monte la garde devant un bureau de vote où les membres des comités locaux syriens ont voté dans le cadre du processus de sélection visant à désigner un parlement provisoire, à Damas, le 5 octobre 2025. (AFP)
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  • L'accord prévoit un cessez-le-feu entre les jihadistes retranchés dans un camp de la région de Harem, dan la province d'Idleb, près de la frontière turque, et les forces gouvernementales, selon le texte obtenu par l'AFP
  • Le cessez-le-feu est respecté depuis mercredi, selon un responsable local de la sécurité et une source des jihadistes français, contactés par l'AFP

IDLEB: Les autorités syriennes et les jihadistes français dirigés par Oumar Diaby sont parvenus à un accord pour mettre fin à leurs combats dans le nord-ouest de la Syrie, ont indiqué des sources concordantes jeudi à l'AFP.

L'accord prévoit un cessez-le-feu entre les jihadistes retranchés dans un camp de la région de Harem, dan la province d'Idleb, près de la frontière turque, et les forces gouvernementales, selon le texte obtenu par l'AFP.

Le cessez-le-feu est respecté depuis mercredi, selon un responsable local de la sécurité et une source des jihadistes français, contactés par l'AFP.

Mardi, les forces de sécurité syriennes avaient encerclé le camp, accusant Oumar Diaby, alias Omar Omsen, d'avoir enlevé une fillette et de refuser de se livrer aux autorités.

"Il y a eu un accord prévoyant un cessez-le-feu, le retrait des armes lourdes" et permettant aux autorités syriennes d'entrer dans le camp, a affirmé le responsable local de la sécurité qui a requis l'anonymat.

L'accord prévoit en outre que l'affaire de l'enlèvement de la fillette soit confiée au ministère de la Justice.

Les combats mardi étaient les premiers annoncés par les autorités avec des jihadistes étrangers depuis qu'elles ont pris le pouvoir en décembre 2024, après avoir renversé Bachar al-Assad.

Le gouvernement d'Ahmad al-Chareh, qui veut rompre avec son passé jihadiste, avait appelé tous les groupes armés à se dissoudre et intégrer la nouvelle armée.

Les jihadistes dirigés par Oumar Diaby, un ancien délinquant franco-sénégalais de 50 ans devenu prêcheur, sont estimés à quelques dizaines et sont retranchés dans le camp avec leurs familles.

Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des "jihadistes étrangers", en particulier d'Asie centrale, avaient "mené une médiation" mardi pour parvenir à une issue pacifique.

Les jihadistes français qui se font appeler "Firqat al Ghouraba" (le groupe des étrangers) constituent un rassemblement marginal et sans lien avec le groupe Etat islamique, qui avait régné par la terreur en Syrie et en Irak avant d'être défait.

Des milliers de jihadistes étrangers, dont des Occidentaux, avaient afflué en Syrie pendant la guerre civile qui a éclaté après la répression par l'ex-président Bachar al-Assad d'un soulèvement populaire en 2011.

Le conflit a pris fin en décembre 2024 avec la prise du pouvoir par une coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh.