Mahmoud Abbas entretient le flou sur son intention de briguer un nouveau mandat

Le leader palestinien Mahmoud Abbas (Photo, fournie).
Le leader palestinien Mahmoud Abbas (Photo, fournie).
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Publié le Jeudi 18 février 2021

Mahmoud Abbas entretient le flou sur son intention de briguer un nouveau mandat

  • Au cours des 10 dernières années, Abou Mazen a déclaré à au moins trois reprises qu’il ne se représenterait pas en cas d’élection
  • Marwan Barghouti, le chef du Fatah emprisonné, pourrait se porter candidat depuis sa cellule israélienne

AMMAN: Le leader palestinien Mahmoud Abbas, qui a signé le décret pour les élections de cette année, n’a pas encore annoncé son intention de se présenter à la présidence.

Au cours des 10 dernières années, il a déclaré à au moins trois reprises que si et quand des élections avaient lieu, il ne se présenterait pas. Mais l’homme fort du Fatah, Jibril Rajoub, a annoncé à plusieurs reprises qu’Abbas, 85 ans, était le seul candidat du parti à la présidence.

Des sondages menés aussi récemment qu'en décembre indiquent qu'Abbas perdrait dans un affrontement face à face contre le chef du Hamas Ismail Haniyeh. Dans le cadre de l’accord actuel de partage du pouvoir entre le Fatah et le Hamas, le mouvement islamiste a toutefois accepté de ne pas contester le candidat du Fatah.

Malgré le fait que la population palestinienne, largement jeune sous l’occupation, n’a connu aucun dirigeant à part Abou Mazen (le nom de guerre d’Abbas), il fait face à un mélange d’indifférence et de rejet.

Des conseillers du président ont déclaré à Arab News qu'il était «trop tôt» pour parler de la course à la présidentielle, prévue pour le 31 juillet, car toute l'attention est désormais de s'assurer que les élections législatives auront lieu le 22 mai et qu'un nouveau gouvernement soit formé afin de représenter toutes les zones palestiniennes occupées en 1967.

Najeeb Qadoumi, membre du Conseil national palestinien, a déclaré à Arab News que les réalisations du leader palestinien ne peuvent être ignorées. Abbas a persuadé 138 pays à l'assemblée générale des Nations Unies de reconnaître la Palestine comme un État non observateur, a-t-il déclaré, et s'est également opposé à «l'homme le plus puissant  du monde», le président américain Donald Trump, en renversant le soi-disant «accord du siècle».

Qadoumi a également souligné le boycott par Abbas de l'administration Trump qui a transféré l'ambassade américaine à Jérusalem et dont sa vision de la paix comprenait l'annexion d'un tiers de la Cisjordanie.

Le président américain Joe Biden et son équipe ont annoncé qu'ils prévoyaient annuler de nombreuses décisions de Trump qui ont affecté les Palestiniens, notamment la légalisation des activités de colonisation israélienne. La nouvelle administration américaine a aussi affirmé sans ambiguïté son soutien à une solution à deux États et a repris les discussions avec les Palestiniens.

En Bref

Des sondages menés aussi récemment qu'en décembre suggèrent que Mahmoud Abbas perdrait dans un affrontement face à face contre le chef du Hamas Ismail Haniyeh.

Si de nombreux membres du Comité central du Fatah sont favorables à Abbas en tant que leader du consensus, on ne sait toujours pas s'il décidera de se présenter à la plus haute fonction. Néanmoins, ses partisans ont remarqué ces dernières semaines un développement de la rhétorique nationaliste de sa part, en particulier dans les déclarations rendues publiques qui encouragent les Palestiniens de la vallée du Jourdain à résister aux politiques israéliennes et aux tentatives d'expansion des colonies.

«Ce sont les paroles d'un homme qui envisage de se présenter», a expliqué un haut dirigeant palestinien à Arab News.

Que ses déclarations précédentes selon lesquelles il ne se présenterait pas étaient sincères ou trompeuses, s'il décide de se présenter, il aura un problème important à résoudre: l'intention publiquement annoncée du chef du Fatah emprisonné, Marwan Barghouti, de se présenter à la présidence derrière les barreaux dans une cellule israélienne, où il est détenu depuis près de 20 ans.

Le sondage le plus récent a montré que si Barghouti se présente, il pourrait recevoir 62% des voix palestiniennes. Son allié Hatem Abdel Qader, un leader du Fatah à Jérusalem, a confié que Barghouti n'avait pas l'intention de se présenter au conseil législatif et qu’il ne se présenterait qu'à la présidence.

Le membre du Comité central du Fatah, Hussein Sheikh, s'est rendu en prison pour voir Barghouti le 11 février et lui aurait offert la première place sur la liste des candidats                                            du Fatah, ainsi que la possibilité d'en nommer 10 autres sur la liste officielle du parti, mais l'offre a été rejetée.

Une solution de compromis possible qui a été suggérée est la création du poste de vice-président et la liste du Fatah qui inclut les candidats aux deux postes. Cependant, cela nécessiterait une modification de la loi qui ne pourrait être mise en œuvre qu'après les élections du conseil législatif.

Si cela se produit, Barghouti pourrait être inclus sur la liste en tant que candidat à la présidence ou à la vice-présidence, ce qui pourrait augmenter ses chances de libération, compte tenu de l'âge d'Abbas.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël poursuit ses opérations à Gaza en dépit des appels à cesser la guerre

Des personnes inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne qui a touché une tente utilisée par des Palestiniens déplacés dans le voisinage de l'hôpital Shuhada al-Aqsa (Martyrs d'Aqsa) à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 1er octobre 2025. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
Des personnes inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne qui a touché une tente utilisée par des Palestiniens déplacés dans le voisinage de l'hôpital Shuhada al-Aqsa (Martyrs d'Aqsa) à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 1er octobre 2025. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
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  • Malgré l'accord du Hamas pour entamer des négociations sur la libération des otages dans le cadre du plan Trump, l'armée israélienne poursuit son offensive sur Gaza
  • Le plan américain prévoit un cessez-le-feu, un retrait progressif de l’armée israélienne, la libération des otages et l’instauration d’une autorité de transition sans implication du Hamas

Territoires palestiniens: L'armée israélienne a annoncé samedi son intention de poursuivre ses opérations à Gaza malgré des appels des familles d'otages et de Donald Trump à cesser immédiatement les bombardements, après un accord du Hamas pour libérer les captifs.

Vendredi, le mouvement islamiste palestinien Hamas s'est dit prêt à des négociations immédiates en vue de la libération des otages et de la fin de la guerre qui ravage depuis près de deux ans la bande de Gaza, dans le cadre d'un plan proposé par le président américain.

M. Trump a aussitôt appelé Israël à "arrêter immédiatement les bombardements à Gaza, pour que nous puissions faire sortir les otages rapidement et en toute sécurité".

Mais la Défense civile locale a fait état d'un pilonnage israélien "violent" nocturne ayant fait six morts dans le territoire palestinien affamé et assiégé, où Israël mène une offensive destructrice en riposte à une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

"Les troupes israéliennes mènent toujours des opérations à Gaza-ville, et il est extrêmement dangereux d'y retourner. Pour votre sécurité, évitez de retourner dans le nord ou de vous approcher des zones où les troupes sont actives, y compris dans le sud de la bande de Gaza", a déclaré pour sa part Avichay Adraee, un porte-parole de l'armée israélienne.

"Les bombardements ont été intenses toute la nuit. J'étais heureuse lorsque Trump a annoncé un cessez-le-feu, mais les avions de combat n'ont pas cessé leurs attaques (...)", a déclaré Jamila al-Sayyed, jointe au téléphone à Gaza-ville.

M. Bassal, dont l'agence opère sous l'autorité du Hamas, a ajouté que 20 maisons avaient été détruites dans les frappes.

L'armée israélienne, qui contrôle environ 75% de la bande de Gaza, veut s'emparer de Gaza-ville qu'elle présente comme le grand bastion du Hamas. Elle y a lancé le 16 septembre une offensive majeure poussant des centaines de milliers de personnes à la fuite.

- "Essentielle" -

"La demande du président Trump de mettre immédiatement fin à la guerre est essentielle pour éviter que les otages ne subissent des atteintes graves et irréversibles", a déclaré le Forum des familles d'otages dans un communiqué.

Après la réponse du Hamas au plan Trump, Israël a dit samedi se préparer "pour la mise en oeuvre immédiate de la première étape du plan pour la libération de tous les otages", sans évoquer l'arrêt de ses bombardements.

Le plan américain prévoit un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages, le retrait par étapes de l'armée israélienne de Gaza, le désarmement du Hamas et l'exil de ses combattants.

Il prévoit également la mise en place d'une autorité de transition formée de technocrates chapeautée par Donald Trump et le déploiement d'une force internationale. Il exclut tout rôle du Hamas "dans la gouvernance de Gaza".

Dans son communiqué officiel, le Hamas a écrit: "afin de mettre fin à la guerre et d'obtenir le retrait (israélien) complet de Gaza, le mouvement annonce son accord pour libérer tous" les otages vivants et rendre les corps des otages décédés, en échange de prisonniers palestiniens, "selon la formule d'échange proposée par le président Trump".

Il a aussi dit être prêt à des négociations immédiates sur les "détails" des libérations.

- "Toutes les questions" -

Mais le Hamas ne mentionne pas la question de son désarmement et souligne qu'il participera aux discussions sur l'avenir du territoire.

Samedi, un dirigeant du Hamas a déclaré que le mouvement était prêt à entamer des négociations pour résoudre "toutes les questions", après qu'un autre haut responsable du mouvement, Mahmoud Mardawi, a qualifié le plan américain de "vague et ambigu".

Le Hamas a, dans ce contexte, annoncé que l'Egypte allait organiser une conférence réunissant les différentes factions palestiniennes pour décider de l'avenir de la bande de Gaza d'après-guerre, à une date non précisée.

Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du 7-Octobre, 47 sont toujours otages à Gaza, dont 25 sont mortes selon l'armée israélienne.

Israël a juré de détruire le Hamas et refuse tout rôle dans l'après-guerre pour le mouvement palestinien, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles.

En riposte, Israël a lancé une offensive dévastatrice dans le petit territoire assiégé, qui a fait au moins 66.288 morts, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU.


Le ministre saoudien de la Santé s’entretient avec le ministre syrien de la Culture

Le ministre saoudien de la Santé, Fahad Al-Jalajel, rencontre le ministre syrien de la Culture, Mohammed Yassin Saleh. (SPA)
Le ministre saoudien de la Santé, Fahad Al-Jalajel, rencontre le ministre syrien de la Culture, Mohammed Yassin Saleh. (SPA)
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  • Yassin Saleh, ministre syrien, a visité le centre de commandement et de contrôle de l’hôpital virtuel Seha du ministère de la Santé
  • L’hôpital virtuel a facilité l’accès à des consultations médicales spécialisées pour le ministère syrien de la Santé

​​​​​​RIYAD : Le ministre saoudien de la Santé, Fahad Al-Jalajel, a reçu jeudi le ministre syrien de la Culture, Mohammed Yassin Saleh, au siège du ministère à Riyad, a rapporté l’Agence de presse saoudienne.

Lors de la rencontre, les deux parties ont discuté des aspects de coopération conjointe en soutien à l’intégration dans les domaines de la culture et de la santé, ainsi que de l’échange d’expertises et d’expériences contribuant à la promotion de la culture sanitaire en Syrie. Cette collaboration reflète les efforts conjoints des deux secteurs au service de l’humanité et de l’amélioration de la qualité de vie.

La visite comprenait une tournée de M. Saleh au centre de commandement et de contrôle ainsi qu’à l’hôpital virtuel Seha, considéré comme le plus grand de son genre au monde dans la prestation de soins à distance grâce aux technologies numériques et à l’intelligence artificielle.

Au cours de la visite, l’expérience de connectivité numérique entre l’hôpital virtuel et le ministère syrien de la Santé a été présentée. Cette initiative a permis de faciliter l’accès à des consultations médicales spécialisées et de connecter les équipes de santé entre les deux pays, renforçant ainsi l’usage des solutions numériques dans le développement des services de santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Hamas a encore besoin de temps pour étudier le plan de Trump sur Gaza, selon un responsable du mouvement

Un responsable du Hamas a déclaré vendredi à l'AFP que le mouvement islamiste avait besoin de temps pour étudier le plan de paix pour Gaza proposé par le président américain Donald Trump et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit soutenir. (AFP)
Un responsable du Hamas a déclaré vendredi à l'AFP que le mouvement islamiste avait besoin de temps pour étudier le plan de paix pour Gaza proposé par le président américain Donald Trump et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit soutenir. (AFP)
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  • "Le Hamas poursuit toujours ses consultations concernant le plan de Trump (...) et a informé les médiateurs que les consultations sont en cours et nécessitent encore un peu de temps", a indiqué le responsable
  • Mardi, M. Trump avait donné au Hamas un ultimatum de "trois ou quatre jours" pour accepter son plan visant à mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien

NOUSSEIRAT: Un responsable du Hamas a déclaré vendredi à l'AFP que le mouvement islamiste avait besoin de temps pour étudier le plan de paix pour Gaza proposé par le président américain Donald Trump et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit soutenir.

"Le Hamas poursuit toujours ses consultations concernant le plan de Trump (...) et a informé les médiateurs que les consultations sont en cours et nécessitent encore un peu de temps", a indiqué le responsable.

Mardi, M. Trump avait donné au Hamas un ultimatum de "trois ou quatre jours" pour accepter son plan visant à mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien.