Un Hammam médiéval découvert dans un bar à tapas de Séville

La Giralda, le clocher de la cathédrale de Séville, était autrefois le minaret de la Grande Mosquée de la ville. (Photo, Wikimedia Commons)
La Giralda, le clocher de la cathédrale de Séville, était autrefois le minaret de la Grande Mosquée de la ville. (Photo, Wikimedia Commons)
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Publié le Vendredi 19 février 2021

Un Hammam médiéval découvert dans un bar à tapas de Séville

  • L’archéologue Alvaro Jimenez: Décorativement parlant, ces bains ont la plus grande quantité de décoration préservée de tous les bains connus de la péninsule ibérique
  • L’archéologue Fernando Amores: Cette découverte importante nous donne une idée de la façon dont d'autres bains auraient pu être pendant la période des Almohades, en particulier à Séville

LONDRES: Un bain islamique datant du XIIe siècle a été découvert lors de travaux de rénovation dans un bar à tapas de la ville espagnole de Séville.

Les propriétaires de la Cerverceria Giralda avaient profité de la faible fréquentation l'année dernière en raison de la pandémie de coronavirus pour apporter des modifications attendues depuis longtemps au bar, qui a ouvert près de la cathédrale de la ville en 1923 et porte le nom de son clocher, qui était autrefois le minaret de la Grande Mosquée de la ville.

Les rumeurs abondaient depuis longtemps selon lesquelles le site était autrefois un hammam datant de la période de la ville sous le régime des Almohades entre 1147 et 1238.

Ces rumeurs avaient été attribuées à l’apparence du bâtiment, qui était fortement influencée par le style néo-islamique populaire dans les années 1920 et très admiré par Vicente Traver, qui avait fondé le bar et l’hôtel qui l’accompagne dans le même bâtiment.

Antonio Castro, l'un des propriétaires actuels du bar, a déclaré au journal The Guardian: «On a dit qu'il y avait des bains ici, mais tous les historiens n'étaient pas convaincus et certains pensaient que c'était beaucoup plus tard».

Toutefois, Castro et ses partenaires ont décidé d'inviter l'archéologue local Alvaro Jimenez à inspecter le site pendant la rénovation.

Cela a aidé à la découverte de ses véritables origines lorsque du plâtre ébréché est tombé du plafond pour révéler une lucarne dans le style d'une étoile à huit branches.

«Dès que nous avons vu l'une des lucarnes, nous savions ce que c'était», a déclaré Jimenez au journal El Pais. «Nous devions simplement suivre le modèle des lucarnes».

La véritable échelle de la découverte, cependant, a révélé que le site était l'une des découvertes les plus importantes sur le plan historique de la période depuis des années.

Au total, 88 lucarnes ornées, réparties sur cinq modèles différents, ont été récupérées, formant une constellation à travers les plafonds du site.

L’entrée du bar, semble-t-il, était l’une des salles de bains chaudes du hammam, qui avait un toit en dôme octogonal soutenu par des colonnes. La cuisine de la Cerverceria Giralda était la «pièce la plus chaude» du hammam.

«Décorativement parlant, ces bains ont la plus grande quantité de décoration préservée de tous les bains connus de la péninsule ibérique», a affirmé Jimenez.

«Absolument tout ici est décoré et, heureusement, tout a survécu. Le fond est un mortier de chaux blanc gravé de lignes géométriques, en forme de cercles et de carrés », a-t-il ajouté.

«En plus de cela, vous avez des peintures ocre rouge d'étoiles à huit branches et de rosaces multi-feuilles à huit pétales. Ces deux motifs alternent, s'entrelacent et s'adaptent aux différentes formes géométriques des trous des lucarnes ».

Fernando Amores, un autre archéologue qui a travaillé sur le site, a déclaré au journal The Times: «Cette découverte importante nous donne une idée de la façon dont d'autres bains auraient pu être pendant la période des Almohades, en particulier à Séville, qui était l'une des deux capitales de l'empire, à côté de Marrakech».

Les découvertes ont toutes été préservées et incorporées dans la rénovation de la Cerverceria Giralda, qui devrait rouvrir au public dans quelques semaines, et en fera certainement une destination archéologique importante à l’avenir.

«C'était un bar assez connu avant, mais maintenant, les gens pourront entrer et prendre une bière ou un verre de vin dans un bar qui est également un hammam du XIIe siècle», a expliqué Castro.

«C’est une bonne chose que l’architecte (Traver) dans les années 1920 avait de l’estime  pour les bains - d’autres auraient pu tout jeter, nous lui en sommes donc énormément reconnaissants».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.