Le PDG de Danone défend son bilan 2020 et sa place

Emmanuel Faber, PDG de Danone, s'exprime au palais présidentiel de l'Elysée à Paris le 23 août 2019, après avoir participé à une réunion du Conseil consultatif pour l'égalité entre les femmes et les hommes du G7 avec le président français et des représentants de la société civile dans le cadre de la "Journée de dialogue". (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
Emmanuel Faber, PDG de Danone, s'exprime au palais présidentiel de l'Elysée à Paris le 23 août 2019, après avoir participé à une réunion du Conseil consultatif pour l'égalité entre les femmes et les hommes du G7 avec le président français et des représentants de la société civile dans le cadre de la "Journée de dialogue". (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
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Publié le Vendredi 19 février 2021

Le PDG de Danone défend son bilan 2020 et sa place

  • La position du patron de 57 ans, directeur général du fleuron agroalimentaire depuis 2014 et PDG depuis 2017, a en effet été fragilisée en une poignée de semaines
  • La semaine dernière, le fonds d'investissement américain Artisan Partners a publié une lettre demandant un "changement urgent" à la tête de Danone

PARIS : L'avenir du patron de Danone, Emmanuel Faber, était toujours en suspens vendredi avant la présentation des résultats annuels du géant agroalimentaire français, en pleine crise de défiance envers son PDG que des fonds d'investissement veulent voir partir.

Le conseil d'administration du groupe s'est réuni jeudi pour valider les comptes, et une source proche du dossier a fait savoir que "la gouvernance n'était pas à l'ordre du jour" de la réunion, reportant de facto toute décision sur la tête de l'entreprise.

Emmanuel Faber, qui prône régulièrement un capitalisme plus vert et plus social, sera cette fois soucieux de "défendre ses chiffres", d'abord devant des analystes financiers à 09H00, puis devant la presse à 11H00, selon une source proche de la direction.

Sa présentation a rarement été aussi attendue. 

La position du patron de 57 ans, directeur général du fleuron agroalimentaire depuis 2014 et PDG depuis 2017, a en effet été fragilisée en une poignée de semaines.

Des fonds d'investissement demandent son départ, jugeant les performances de l'entreprise insuffisantes sans que la crise du Covid-19 suffise à l'expliquer.

En face, le conseil d'administration qu'il préside ne s'est pas exprimé, semant le doute sur ses intentions à l'égard de Faber. D'autant que, selon des informations de presse, ce dernier a été "lâché" par le président d'honneur du conseil Franck Riboud, son prédécesseur et fils du fondateur de Danone, Antoine Riboud. 

Le consensus des analystes compilé par Factset anticipe un chiffre d'affaires annuel autour de 23,7 milliards d'euros, en baisse de 6,3% sur un an.

Sur les neuf premiers mois de l'année, les ventes avaient reculé de 5,4%, avec une baisse particulièrement marquée pour les eaux en bouteille (-20,5%) qui souffrent de la crise sanitaire qui entraîne restrictions de déplacement et fermeture des bars et restaurants.

Si les performances baissent, le groupe n'en restera pas moins dans le vert et "il n'y a pas péril en la demeure", fait valoir la source proche de la direction, qui s'agace de voir le bilan de Faber ainsi attaqué au milieu d'une crise économique mondiale.

Syndicats inquiets 

La semaine dernière, le fonds d'investissement américain Artisan Partners a publié une lettre demandant un "changement urgent" à la tête de Danone.  

Désormais 3e actionnaire du groupe, avec environ 3% du capital, cet investisseur a fait irruption à la faveur de la baisse du cours de Bourse - au plus haut en 2019, le titre a depuis perdu un quart de sa valeur.

Son conseiller n'est autre qu'un ancien dirigeant de chez Danone, Jan Bennink, qui suggère de céder 30% des activités de deux des trois divisions du groupe (les Eaux ainsi que les Produits laitiers et d'origine végétale - la troisième division étant la nutrition spécialisée, notamment infantile). 

Un fonds activiste londonien d'envergure plus modeste, Bluebell avait fait savoir quelques semaines plus tôt qu'il voulait aussi le départ du PDG.

Ces manoeuvres effraient les syndicats: CFDT, FO et CGC ont fait savoir qu'ils soutenaient la gouvernance actuelle, alors même que Danone prépare jusqu'à 2.000 suppressions de postes dans le monde. 

Dans un courrier adressé mercredi au conseil d'administration, FO lui demande "de s'opposer à la stratégie menée par les fonds activistes" qui "ont pour habitude d'avoir des objectifs exclusivement basés sur la rentabilité qui viendraient mettre en danger l'avenir des salariés".

Le fonds français Phitrust, actionnaire du groupe, a quant à lui fait part de son "incompréhension face aux demandes exprimées publiquement par certains actionnaires et par les +fuites+ faisant état de dissensions dans le conseil d'administration".

Le gouvernement français a jusqu'ici préféré se tenir à l'écart de la mêlée.

"Disons que la gouvernance c'est une question d'hommes", a déclaré mercredi soir sur BFM Business la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher. "Ce n'est pas tout à fait la même chose qu'une question de site qu'on ferme ou d'entreprise dont le modèle économique pourrait avoir des conséquences, comme le cas de Carrefour, sur toute la filière agroalimentaire et agriculture". 

Le gouvernement s'était opposé en janvier à l'offre du canadien Couche-Tard de se rapprocher de Carrefour. 


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".