Les EAU appellent à lutter contre les liens entre le terrorisme et le crime organisé

Les EAU continuent d'actualiser leurs cadres juridiques et de renforcer les efforts des organes chargés de l'application des lois pour combattre et criminaliser le financement du terrorisme(Photo, WAM).
Les EAU continuent d'actualiser leurs cadres juridiques et de renforcer les efforts des organes chargés de l'application des lois pour combattre et criminaliser le financement du terrorisme(Photo, WAM).
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Publié le Mardi 11 août 2020

Les EAU appellent à lutter contre les liens entre le terrorisme et le crime organisé

  • Les EAU ont également exprimé leur inquiétude quant au lien croissant entre le crime organisé et le terrorisme dans le contexte de la nouvelle pandémie de coronavirus
  • Pour être efficaces, les stratégies doivent tenir compte du contexte unique de chaque pays ou région

NEW YORK: Les Emirats arabes unis ont appelé la communauté internationale à renforcer ses efforts pour combattre les liens entre le terrorisme et la criminalité organisée, notamment par le renforcement des cadres juridiques et la mise en œuvre des résolutions pertinentes des Nations unies. Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu un débat ouvert sur les menaces à la paix et à la sécurité internationales causées par les actes terroristes, en particulier les liens entre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée.
Dans une déclaration écrite au Conseil de sécurité l'ONU, les Émirats arabes unis ont déclaré : "Les Émirats arabes unis ont coparrainé la résolution 2482 du Conseil de sécurité en 2019 parce que nous sommes fermement convaincus que nos efforts pour lutter contre le terrorisme international ne peuvent pas réussir sans réduire toutes les sources de financement, y compris la criminalité organisée".
Les EAU ont également exprimé leur inquiétude quant au lien croissant entre le crime organisé et le terrorisme dans le contexte de la nouvelle pandémie de coronavirus.
"Les EAU continuent d'actualiser leurs cadres juridiques et de renforcer les efforts des organes chargés de l'application des lois pour combattre et criminaliser le financement du terrorisme. Ils ont également mis en œuvre les dernières recommandations du Groupe d'action financière pour renforcer leurs systèmes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme", ajoute la déclaration.

Perturber et démanteler 
Abu Dhabi a également souligné que la capacité des gouvernements, du secteur privé et des institutions concernées à lutter contre les menaces du terrorisme et du crime organisé devait être renforcée par la mise à disposition de ressources humaines, financières et logistiques, en particulier dans les régions et les pays les plus touchés. Il a également noté que les efforts visant à perturber et à démanteler les réseaux de trafic doivent s'adapter à l'évolution des méthodes des groupes terroristes et criminels.
La déclaration poursuit : "Les unités de renseignement financier des EAU sont formées et équipées des outils nécessaires pour analyser et enquêter sur les transactions suspectes. En outre, la Banque centrale dispense une formation à la lutte contre le blanchiment d'argent aux niveaux national et régional, en plus de mettre en œuvre des mesures visant à relever les nouveaux défis liés au financement du terrorisme.
Il s’agit de rappeler que les Emirats avaient lancé le programme "GoAML" qui a pour but la collecte et l’analyse des informations financières pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme en coopération avec l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime.

Terrorisme et patrimoine
Soulignant la nécessité d'une plus grande coopération aux niveaux local, régional et international pour faire face aux menaces transnationales, les EAU ont noté qu'ils sont un membre fondateur du Groupe d'action financière pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (le groupe Egmont), qui joue un rôle important dans l'échange d'informations entre les cellules de renseignement financier pour lutter contre le financement du terrorisme dans la région.
À l'échelle mondiale, les Émirats arabes unis ont indiqué qu'ils collaboraient avec la France et l'UNESCO pour établir l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit afin de prévenir la destruction et le trafic illégal de biens culturels par des groupes terroristes.
En outre, les EAU ont souligné que les stratégies visant à traiter les liens entre le terrorisme et le crime organisé devaient tenir compte du contexte unique de chaque pays ou région pour être efficaces. Les EAU ont conclu que cela nécessitait des recherches approfondies et la participation des acteurs régionaux.


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.