Biden proclame le «retour» de l'alliance transatlantique

Le président américain Joe Biden à la Maison Blanche à Washington, DC, le 19 février 2021. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden à la Maison Blanche à Washington, DC, le 19 février 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 20 février 2021

Biden proclame le «retour» de l'alliance transatlantique

  • À rebours de Trump, le nouveau président US ne veut pas de la Russie au G7
  • Biden déclare qu'il faut sauver la démocratie face à l'avancée des populismes

WASHINGTON : Le président des Etats-Unis Joe Biden a affirmé vendredi son engagement envers l'alliance transatlantique, en accusant Moscou d'« attaquer » les démocraties occidentales lors de son premier grand discours de politique étrangère devant ses partenaires européens.   

Angela Merkel s'est de son côté réjouie d'un « multilatéralisme renforcé », à l'issue du sommet virtuel du G7, le premier en présence du nouveau président américain.

En rupture avec son prédécesseur Donald Trump, Joe Biden a promis dès son arrivée au pouvoir le « retour » de l'Amérique sur la scène internationale.

Soucieux de restaurer les relations transatlantiques, il a participé vendredi au G7 puis, par visioconférence aux côtés de la chancelière allemande et Emmanuel Macron, à la Conférence de Munich, une rencontre annuelle réunissant chefs d'État, diplomates, et spécialistes de la sécurité.

« Je vous parle aujourd'hui comme président des Etats-Unis, au tout début de mon administration, et j'envoie un message clair au monde : l'Amérique est de retour. L'alliance transatlantique est de retour », a déclaré le 46e président des Etats-Unis depuis la Maison Blanche.

Le démocrate a d'autre part appelé à lutter contre les « abus économiques de la Chine ».

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a fait écho à ses préoccupations sur le rôle de Pékin : « La montée de la Chine est un sujet essentiel pour la communauté transatlantique, avec des conséquences potentielles sur notre sécurité, notre prospérité et notre façon de vivre », a-t-il averti dans son intervention à la Conférence de Munich.

Besoin d'une UE « forte »

S'adressant aux partenaires européens parfois malmenés par les Etats-Unis sous Donald Trump, son successeur a accusé la Russie d' « attaquer nos démocraties » et s'est dit déterminé à « regagner » la confiance de l'Europe.

Le président russe Vladimir « Poutine cherche à affaiblir le projet européen et notre alliance de l'Otan », a-t-il accusé.

« Il veut saboter l'unité transatlantique et notre détermination, parce qu'il est beaucoup plus facile pour le Kremlin d'intimider et de menacer des Etats seuls plutôt que de négocier avec une communauté transatlantique forte et unie », a-t-il ajouté.

Mais « il ne s'agit pas de monter l'Est contre l'Ouest », a précisé Joe Biden. « Nous ne pouvons pas et ne devons pas revenir (...) aux blocs figés de la Guerre froide ».

« Dans beaucoup trop d'endroits, y compris en Europe et aux Etats-Unis, l'avancée de la démocratie est attaquée », a mis en garde l'ancien vice-président de Barack Obama. « Nous sommes à un moment crucial ».   

Face à l'avancée des populismes, « nous devons absolument démontrer que nos démocraties peuvent encore profiter à nos peuples », a-t-il insisté.

« Nous sommes au cœur d'un débat fondamental sur la trajectoire future de notre monde. Entre ceux qui affirment que, compte tenu de tous les défis auxquels nous faisons face, depuis la quatrième révolution industrielle jusqu'à une pandémie mondiale, l'autoritarisme est la meilleure façon d'avancer, et ceux qui comprennent que la démocratie est essentielle pour répondre à ces défis », a poursuivi Joe Biden.

« La démocratie n'arrive pas par hasard. Nous devons la défendre, la renforcer, la renouveler ».

Ce « retour » proclamé de l'Amérique au cœur des alliances internationales a été bien reçu par Angela Merkel.

« Le multilatéralisme aura à nouveau plus de chances au sein du G7 », a estimé, lors d'une conférence de presse à l'issue de ce sommet des sept grandes puissances.

Lors de la conférence de Munich, Mme Merkel a également souligné la nécessité d'une Union européenne « forte » et noté que « la Russie n'y travaillait pas actuellement ».

Face à « la Chine qui s'affirme de plus en plus » sur le plan économique et la Russie « de plus en plus provocante », « c'est à nous, Etats-Unis et Europe, de renforcer à nouveau notre coopération », a observé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, dans une intervention distincte.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.