Avec Biden, le G7 s'engage à renforcer l'aide à la vaccination des pays pauvres

Lors de l'appel du G7, le démocrate compte «se concentrer sur la réponse internationale à la pandémie de Covid, y compris la coordination de la production, distribution et livraisons de vaccins» (Photo, AFP).
Lors de l'appel du G7, le démocrate compte «se concentrer sur la réponse internationale à la pandémie de Covid, y compris la coordination de la production, distribution et livraisons de vaccins» (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 19 février 2021

Avec Biden, le G7 s'engage à renforcer l'aide à la vaccination des pays pauvres

  • «J'envoie un message clair au monde: l'Amérique est de retour. L'alliance transatlantique est de retour», a déclaré le 46e président des Etats-Unis
  • «Il s'agit d'une pandémie mondiale et cela ne sert à rien qu'un pays soit en avance, nous devons avancer ensemble», a déclaré le Premier ministre britannique Boris Johnson

LONDRES: Pour leur première réunion virtuelle avec Joe Biden, les dirigeants du G7 se sont engagés vendredi à revenir au multilatéralisme, malmené sous Donald Trump, en commençant par le partage des vaccins avec les pays pauvres. 

Un mois après son arrivée à la Maison Blanche avec la promesse d'une diplomatie aux antipodes des années Trump, le démocrate a participé à ses premières réunions internationales en deux temps. 

Il a d'abord pris part à une visioconférence avec les dirigeants de France, du Royaume-Uni, d'Allemagne, d'Italie, du Japon, du Canada et les chefs de l'Union européenne, dominée par la réponse à la pandémie, qui a fait plus de 2,4 millions de morts dans le monde. Il s'est ensuite exprimé devant la conférence sur la sécurité de Munich, une première pour un président américain lors de cet événement annuel réunissant chefs d’État, diplomates et spécialistes de la sécurité. 

« J'envoie un message clair au monde: l'Amérique est de retour. L'alliance transatlantique est de retour », a déclaré le 46e président des Etats-Unis depuis la Maison Blanche lors de ce deuxième événement.  

Dans leur communiqué, les dirigeants ont pris acte de cette nouvelle donne en disant vouloir faire de 2021 « un tournant pour le multilatéralisme », l'appliquant en premier lieu à la pandémie. 

Ils ont annoncé plus que doubler leur soutien collectif à la vaccination anti-Covid, à 7,5 milliards de dollars, notamment via le programme onusien Covax, piloté par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) que Washington vient de réintégrer après le départ à grand fracas voulu par Donald Trump. 

En plus des Etats-Unis, l'Union européenne a doublé sa contribution à un milliard d'euros tandis que l'Allemagne a débloqué de nouveaux fonds. 

Ce programme vise à fournir cette année des vaccins anti-Covid à 20% de la population de près de 200 pays et territoires participants, mais il comporte surtout un mécanisme de financement qui permet à 92 économies à faibles et moyens revenus d'avoir accès aux précieuses doses. 

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Emmanuel Macron a proposé jeudi que les pays riches transfèrent de 3 à 5% des vaccins contre la Covid-19 qu'ils ont en stock à l'Afrique, qui en manque cruellement (Photo, AFP).

3% à 5% des doses pour l'Afrique

A la veille de la réunion du G7, le président français Emmanuel Macron, jugeant "insoutenable" que les pays pauvres soient délaissés, a plaidé dans le Financial Times pour que les pays riches envoient 3% à 5% de leurs doses disponibles à l'Afrique "très vite, et que les gens les voient arriver sur le terrain."

"Cela ne ralentit pas d'un jour" la stratégie vaccinale occidentale, a-t-il assuré. Il a mis en garde contre une "guerre d'influence" faute d'action, citant la Chine et la Russie.

"Si on laisse s'installer l'idée que des centaines de millions de vaccins sont en train d'être faits dans les pays riches et qu'on ne commence pas dans les pays pauvres, c'est insoutenable", estime-t-il. "C'est plutôt une accélération des inégalités mondiales inédite" et "c'est politiquement insoutenable à terme parce que c'est ce qui permet d'installer une guerre d'influence des vaccins. Et vous voyez bien la stratégie chinoise, la stratégie russe aussi".

Il faut, selon lui, "mettre une très forte pression" sur les grands laboratoires pharmaceutiques pour accroître la production de vaccins.

Chine, Russie attaqués 

Les grands puissances ont lancé, avec des succès divers, des campagnes de vaccination massive contre le coronavirus, mais les pays défavorisés restent pour l'instant à l'écart du mouvement. 

Les pays riches ont commandé d'énormes quantités de doses sans savoir si ces vaccins seraient efficaces, mais vu le nombre de projets qui ont abouti, ils vont se retrouver avec des centaines de millions de doses excédentaires à leur disposition. 

« Il s'agit d'une pandémie mondiale et cela ne sert à rien qu'un pays soit en avance, nous devons avancer ensemble », a déclaré le Premier ministre britannique Boris Johnson, dont le pays assure la présidence tournante du G7, en ouvrant la réunion. « Nous voulons nous assurer que nous distribuons nos vaccins à prix coûtant autour du monde, et que tout le monde soit vacciné ». 

Le dirigeant britannique, qui peut se targuer du succès de sa campagne de vaccination, a déjà promis de redistribuer la plus grande partie de ses surplus via Covax. Mais son gouvernement, pressé de sortir d'un troisième confinement très dur, veut donner la priorité à sa population. 

LE CONTINENT NOIR PASSE LA BARRE DES 100 000 MORTS

L'Afrique, qui subit une seconde vague de coronavirus, a passé la barre des 100 000 morts depuis le début de la pandémie, mais le bilan sur le continent pauvre d'1,2 milliard d'habitants est sans doute bien plus élevé.

Les 54 pays de la région totalisent 100 000 décès (pour 3 793 660 cas déclarés). La région, relativement épargnée, est la dernière, outre l'Océanie, à atteindre ce seuil franchi en avril par l'Europe.

Mais ces chiffres se fondent uniquement sur les bilans communiqués quotidiennement par les autorités sanitaires de chaque pays et ne reflètent qu'une fraction du total réel de contaminations.

Pays africain officiellement le plus touché, l'Afrique du Sud, qui a rapidement mené une vaste campagne de tests, compte désormais 1,5 million de cas et près de 48 500 morts.

Le président français Emmanuel Macron, jugeant « insoutenable » que les pays pauvres soient délaissés, a plaidé dans le Financial Times pour que les pays riches envoient 3% à 5% de leurs doses disponibles à l'Afrique « très vite ». 

Selon l'Elysée, il a proposé que soient dirigées rapidement des doses pour vacciner 6,5 millions de soignants africains. 

Cette réunion est la première depuis avril 2020, la situation sanitaire ayant conduit à l'annulation du sommet que devait accueillir Donald Trump. Son successeur, au fil de ses premiers discours et conversations téléphoniques, a déjà esquissé les grandes lignes de l'évolution de la diplomatie américaine: discours plus dur envers la Russie de Vladimir Poutine, volonté de revenir dans l'accord sur le nucléaire iranien, et gages à des alliés malmenés. 

S'exprimant lors de la conférence de Munich, il a confirmé cette évolution, accusant la Russie d'« attaquer nos démocraties », estimant que le monde ne peut plus se contenter du minimum sur le climat et se disant déterminé à « regagner » la confiance de l'Europe. 

S'inscrivant dans la lignée de son prédécesseur, il a appelé à lutter contre les « abus économiques de la Chine », qui « sapent les fondations du système économique international ». 


Rubio promet un soutien "indéfectible" à Israël, avant une visite à Doha

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visitent le Mur occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, dans la vieille ville de Jérusalem. (AP)
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visitent le Mur occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, dans la vieille ville de Jérusalem. (AP)
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  • En visite à Jérusalem, le secrétaire d’État Marco Rubio a réaffirmé le soutien « indéfectible » des États-Unis à Israël dans sa guerre contre le Hamas à Gaza
  • Alors que les offensives israéliennes se poursuivent, causant de lourdes pertes civiles à Gaza, les critiques internationales s’intensifient

Jérusalem: Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a promis lundi à Jérusalem le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à Israël pour éliminer le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, à la veille d'un déplacement à Doha.

Durant la visite de M. Rubio, l'armée israélienne a poursuivi son offensive dans la bande de Gaza assiégée et affamée, la Défense civile locale faisant état d'au moins 49 morts, dont des enfants.

Lancée en riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, cette offensive a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste a pris le pouvoir en 2007.

Le déplacement de M. Rubio a coïncidé avec un sommet arabo-islamique à Doha, quelques jours après une attaque israélienne inédite le 9 septembre au Qatar contre des chefs du Hamas.

"Les habitants de Gaza méritent un avenir meilleur, mais cet avenir meilleur ne pourra commencer que lorsque le Hamas sera éliminé", a déclaré M. Rubio après une rencontre à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Vous pouvez compter sur notre soutien indéfectible et notre engagement à voir cela se concrétiser", a-t-il ajouté.

M. Rubio se rend mardi au Qatar, en route pour Londres, afin de "réaffirmer le soutien total des Etats-Unis à la sécurité et la souveraineté du Qatar après l'attaque israélienne", selon le département d'Etat.

La frappe aérienne au Qatar, un médiateur entre Israël et le Hamas, a contrarié le président Donald Trump.

"Le Qatar a été un très grand allié. Israël et tous les autres, nous devons faire attention. Quand nous attaquons des gens, nous devons être prudents", a-t-il dit dimanche.

Malgré cette critique, M. Netanyahu a estimé que M. Trump était "le plus grand ami" qu'Israël ait jamais eu à la Maison Blanche.

- "Animaux barbares" -

Au sommet de Doha, l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s'en est prix à Israël, l'accusant de "vouloir faire échouer les négociations" en vue d'un cessez-le-feu à Gaza et d'une libération des otages enlevés durant l'attaque du 7-Octobre.

Un communiqué final du sommet a appelé "tous les Etats à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël", alors que les six monarchies du Golfe ont appelé les Etats-Unis à "user de leur influence" pour contenir Israël.

A Jérusalem, M. Rubio s'est montré pessimiste quant à la possibilité d'une solution "diplomatique" à Gaza, qualifiant le Hamas d'"animaux barbares".

"Même si nous souhaitons vivement qu'il existe un moyen pacifique et diplomatique pour mettre fin (à la guerre) -et nous continuerons à explorer cette voie-, nous devons également nous préparer à la possibilité que cela ne se produise pas", a-t-il dit.

M. Rubio a aussi affiché la solidarité des Etats-Unis avec Israël avant un sommet coprésidé par la France et l'Arabie saoudite le 22 septembre à l'ONU, destiné à promouvoir la reconnaissance d'un Etat de Palestine, au côté d'Israël.

Une initiative largement symbolique dans la mesure où Israël s'oppose fermement à la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

Les Etats-Unis sont également hostiles à cette démarche, qui selon M. Rubio, a "enhardi" le Hamas.

En soirée, le secrétaire d'Etat a rencontré à Jérusalem des familles d'otages, selon un responsable du département d'Etat. Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7-Octobre, 47 sont encore retenues à Gaza, dont 25 décédées selon l'armée israélienne.

- "Un corps sans âme" -

Dans le territoire palestinien, la Défense civile a indiqué que plus de la moitié des 49 Palestiniens tués l'avaient été à Gaza-ville, où l'armée a intensifié ses attaques avec l'objectif de s'en emparer.

Compte-tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'armée israélienne, qui présente Gaza-ville comme l'un des derniers bastions du Hamas dans le territoire palestinien, y a détruit plusieurs tours d'habitation en accusant le Hamas de s'y cacher.

Les Palestiniens continuent de fuir, en grand nombre, la ville et ses environs, qui comptaient un million d'habitants selon l'ONU.

"Je me sens comme un corps sans âme", dit Susan Annan, une Palestinienne qui habitait dans l'une de tours détruites. "Nous avons quitté notre maison avec seulement nos vêtements. Nous n'avons rien pu emporter."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire. L'ONU y a déclaré la famine, ce que Israël dément.


La flottille pour Gaza quitte la Tunisie, direction le territoire palestinien

Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
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  • Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place
  • Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser"

BIZERTE: Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire.

"Nous essayons d'envoyer un message à la population de Gaza, (de lui dire) que le monde ne l'a pas oubliée", a dit à l'AFP la militante écologiste suédoise Greta Thunberg avant d'embarquer dans le port de Bizerte, dans le nord de la Tunisie.

"Lorsque nos gouvernements ne prennent pas leurs responsabilités, nous n'avons pas d'autre choix que de prendre les choses en main", a-t-elle ajouté.

Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place.

Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser", "nous partons par solidarité, dignité et pour la justice".

Les embarcations arrivées d'Espagne s'étaient transférées à Bizerte après un séjour mouvementé à Sidi Bou Saïd, près de Tunis.

La "Global Sumud Flotilla", accueillie par des rassemblements de soutien, a indiqué que deux de ses bateaux avaient été visés par des attaques de drones deux nuits de suite la semaine passée, publiant des vidéos à l'appui. Après la deuxième annonce, les autorités tunisiennes ont dénoncé "une agression préméditée" et dit mener une enquête.

L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan qui, comme Greta Thunberg, avait été détenue à bord du "Madleen" lors d'une précédente traversée vers Gaza, a dit à l'AFP redouter "bien entendu" de nouvelles attaques, ajoutant: "on se prépare aux différents scénarios".

Selon elle, les personnalités les plus en vue - dont l'actrice française Adèle Haenel - ont été réparties entre les deux plus gros bateaux de coordination "de manière à équilibrer et (ne) pas concentrer toutes les personnalités visibles dans un seul et même bateau".

Le départ de Tunisie a été repoussé à plusieurs reprises en raison de motifs de sécurité, de retard dans les préparatifs pour certains bateaux et de la météo.

La Global Sumud Flotilla ("sumud" signifie "résilience" en arabe), qui comprend aussi des embarcations parties ces derniers jours de Corse (France), Sicile (Italie) et Grèce, avait initialement prévu d'atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre, après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet.

 


Les ministres du Groupe E3 condamnent les frappes israéliennes à Doha

Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
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  • Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza
  • Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas

PARIS: Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont condamné, dans une déclaration conjointe, les frappes israéliennes ayant visé Doha le 9 septembre. Ils estiment que ces attaques constituent une violation de la souveraineté du Qatar et représentent un risque d’escalade supplémentaire dans la région.

Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Nous appelons toutes les parties à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat », ont-ils insisté.

Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas. Ils appellent les parties à « faire preuve de retenue » et à saisir l’opportunité de rétablir la paix.

Les ministres ont réaffirmé que la priorité devait rester la mise en place d’un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza pour enrayer la famine. Ils demandent l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza, dénonçant les déplacements massifs de civils, les pertes humaines et la destruction d’infrastructures vitales.

Ils exhortent par ailleurs à garantir aux Nations unies et aux ONG humanitaires un accès sûr et sans entrave à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans le Nord.

Enfin, le Groupe E3 a rappelé sa condamnation « sans équivoque » des crimes commis par le Hamas, qualifié de mouvement terroriste, qui doit, selon eux, « libérer immédiatement et sans condition les otages, être désarmé et écarté définitivement de la gouvernance de la bande de Gaza ».