Échec des négociations sur la libération de nouveaux prisonniers au Yémen

L'envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen Martin Griffiths à côté du gouverneur d'Aden Hamed al-Amlas à l'aéroport d'Aden, dans le sud du Yémen. (AFP)
L'envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen Martin Griffiths à côté du gouverneur d'Aden Hamed al-Amlas à l'aéroport d'Aden, dans le sud du Yémen. (AFP)
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Publié le Lundi 22 février 2021

Échec des négociations sur la libération de nouveaux prisonniers au Yémen

  • «Je suis déçu que ce round de discussions n'ait pas porté les mêmes fruits que ce que nous avions vu en septembre en Suisse avec la libération historique de 1 056 détenus», a déploré l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths
  • «J'exhorte les parties à poursuivre leurs discussions et leurs consultations (...) pour libérer bientôt plus de prisonniers»

AMMAN : Les négociations pour un nouvel échange de prisonniers entre les parties en guerre au Yémen, qui se sont tenues durant un mois à Amman, en Jordanie, se sont soldées par un échec, a indiqué dimanche l'ONU dans un communiqué.

«Je suis déçu que ce round de discussions n'ait pas porté les mêmes fruits que ce que nous avions vu en septembre en Suisse avec la libération historique de 1 056 détenus», a déploré l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, cité dans le communiqué.

«J'exhorte les parties à poursuivre leurs discussions et leurs consultations (...) pour libérer bientôt plus de prisonniers», a-t-il ajouté.

Le conflit au Yémen oppose les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, au pouvoir du président Abd Rabbo Mansour Hadi, appuyé depuis 2015 par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite.

Le pouvoir yéménite et les Houthis --qui se sont emparés de la quasi-totalité du nord du pays-- étaient tombés d'accord pour échanger 15 000 détenus au total lors d'un accord conclu en 2018 en Suède, également sous les auspices de l'ONU.

En octobre, des centaines de combattants des deux camps étaient ainsi rentrés chez eux lors du premier vaste échange de prisonniers depuis le début de la guerre.

«Je réitère mon appel à la libération sans condition des détenus malades, blessés, âgés et des enfants ainsi que les femmes et les journalistes», a plaidé M. Griffiths.

Cette cinquième réunion du Comité de supervision de l'accord sur l'échange de prisonniers, coprésidée par l'ONU et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), et qui avait débuté le 24 janvier à Amman, n'a pas abouti à de nouvelles avancées.

Les deux parties, cependant, «se sont engagées à continuer à discuter des paramètres d'une future opération de vaste échange» de prisonniers, souligne l'ONU.

Le conflit au Yémen a tué des dizaines de milliers de personnes, parmi lesquelles de nombreux civils, selon diverses organisations humanitaires. 

Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d'assistance, d'après l'ONU qui évoque régulièrement la pire crise humanitaire en cours dans le monde.

 

 

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L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Hôpitaux de Gaza: l'UE veut une enquête indépendante sur des fosses communes

Des ambulances du Croissant-Rouge palestinien transfèrent des bébés prématurés évacués de l'hôpital Al Shifa de la ville de Gaza, d'un hôpital de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers l'Égypte, le 20 novembre 2023. (AFP)
Des ambulances du Croissant-Rouge palestinien transfèrent des bébés prématurés évacués de l'hôpital Al Shifa de la ville de Gaza, d'un hôpital de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers l'Égypte, le 20 novembre 2023. (AFP)
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  • L'ONU avait déjà réclamé mardi une enquête internationale sur des fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza
  • L'armée israélienne a démenti toute responsabilité. L'affirmation selon laquelle elle "aurait enterré les corps palestiniens est sans fondement", a-t-elle indiqué

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé mercredi par la voix d'un porte-parole vouloir une enquête "indépendante" après la découverte de fosses communes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza.

"C'est quelque chose qui nous contraint à réclamer une enquête indépendante sur tous les soupçons et circonstances" de cette découverte, "parce que cela crée l'impression qu'il pourrait y avoir des violations des droits humains", a déclaré un porte-parole du service diplomatique de l'UE, Peter Stano.

L'ONU avait déjà réclamé mardi une enquête internationale sur des fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza.

Dans un communiqué, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, s'est dit "horrifié" par la destruction du plus grand hôpital de Gaza, al-Chifa, et du deuxième plus grand établissement hospitalier du territoire palestinien, le complexe médical Nasser de Khan Younès, "et par la découverte de fosses communes à proximité de ces lieux".

L'armée israélienne a démenti toute responsabilité. L'affirmation selon laquelle elle "aurait enterré les corps palestiniens est sans fondement", a-t-elle indiqué.

Un responsable de la Défense civile de la bande de Gaza a affirmé mardi à l'AFP que ses équipes avaient découvert depuis samedi les corps d'environ 340 personnes dans des fosses communes dans l'enceinte de l'hôpital Nasser.

Quant à l'hôpital d'al-Chifa, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué début avril qu'il avait été réduit à une "coquille vide" jonchée de dépouilles humaines par la dernière opération israélienne contre lui.

Les hôpitaux de la bande de Gaza ont été durement visés durant l'opération militaire que mène l'armée israélienne dans le territoire palestinien depuis l'attaque meurtrière perpétrée en Israël le 7 octobre par des combattants du Hamas venus de Gaza.

Selon Israël, le mouvement islamiste palestinien a utilisé les hôpitaux afin de mener des attaques, cacher des tunnels et des armes. Le Hamas a démenti ces accusations.