Maintenir le lien sans faire salon : l'agriculture ouvre ses fermes aux quatre vents

Le 22 février 2020, Emmanuel Macron coupe le ruban lors de l'inauguration du 57e Salon international de l'agriculture au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris (Photo, AFP).
Le 22 février 2020, Emmanuel Macron coupe le ruban lors de l'inauguration du 57e Salon international de l'agriculture au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 22 février 2021

Maintenir le lien sans faire salon : l'agriculture ouvre ses fermes aux quatre vents

  • Si veau, vache, cochon et couvée ne viendront pas à la ville cette année, la ville est invitée à venir fouler la cour de ferme: du 27 février au 7 mars, il y aura le «Salon à la ferme»
  • Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie est ainsi attendu de pied ferme dans le Morbihan pour inaugurer l'opération et discuter de la prochaine PAC

PARIS: Maintenir le lien entre la ville et la campagne: l'annulation du salon de l'Agriculture en raison de la crise sanitaire, une première dans l'Histoire de l'événement, laisse la place à une myriade d'initiatives pour des agriculteurs plus que jamais en demande de dialogue avec les citoyens et les pouvoirs publics.

Si veau, vache, cochon et couvée ne viendront pas à la ville cette année, la ville est invitée à venir fouler la cour de ferme: du 27 février au 7 mars, dates initiales du salon, quelque 200 adhérents de la Confédération paysanne tiendront ainsi "Salon à la ferme".

"Le salon, c'est un moment incontournable dans notre vie syndicale, pour rencontrer nos concitoyens, les élus, les membres du gouvernement, les parlementaires et nos collègues aussi. Si ça n'avait pas lieu, ça ferait vraiment défaut", avance Véronique Marchesseau, éleveuse de vaches laitières dans le Morbihan et secrétaire générale de la Confédération paysanne (le 3e syndicat agricole de France).

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Une vue d'ensemble lors de la journée d'ouverture du 57e Salon international de l'agriculture au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 22 février 2020 (Photo, AFP).

Parmi ces 200 fermes, une vingtaine de "fermes politiques", où la Confédération paysanne espère recevoir des élus et des membres du gouvernement afin d'aborder des thèmes cruciaux pour l'avenir de la profession, comme l'enseignement agricole, la prochaine PAC ou les accords de libre-échange.

Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie est ainsi attendu de pied ferme dans le Morbihan pour inaugurer l'opération et discuter de la prochaine PAC.

Aux dernières nouvelles, pas de réponse du ministre, et du dépit pour la "Conf'".

La Coordination rurale a elle choisi de se rendre à Paris le 4 mars, pour une action qui vise à dénoncer "le malaise agricole": "l'idée, c'est de dénoncer les fermes qui ferment, pas de faire des fermes ouvertes", indique une porte-parole du 2e syndicat professionnel agricole du pays, qui souhaite "parler des choses qui fâchent".

A l'inverse, la FNSEA, le syndicat majoritaire, entend en premier lieu "valoriser les initiatives, communiquer de manière positive", via les grands médias nationaux.

La FNSEA contribuera également à l'organisation du concours général agricole, maintenu dans une version "éclatée" dans le cadre d'une "Semaine de l'Agriculture française", planifiée du 13 au 24 mai prochains par les organisateurs du salon de l'Agriculture, en compensation.

Le concours général sera organisé dans quatre villes, "pour ne pas dépasser la jauge des 1 000 personnes si le virus continuait de sévir au mois de mai", indique Jean-Luc Poulain, président du salon de l'Agriculture.

Pour des raisons sanitaires, seuls les produits seront primés, il n'y aura pas les traditionnels défilés de bovins ou de porcs rutilants.

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Pour déguster les produits de la ferme, des marchés fermiers seront aussi organisés un peu partout, «uniquement du made in France vendu par le producteur», précise M. Poulain (Photo, AFP).

Des produits fermiers sur les quais de Seine

Châlons-en-Champagne, Tours, Angoulême et Montpellier accueilleront cette institution qu'est le concours général, qui a fêté l'an dernier ses 150 ans.

Pour déguster les produits de la ferme, des marchés fermiers seront aussi organisés un peu partout, "uniquement du made in France vendu par le producteur", précise M. Poulain.

Particularité parisienne, un marché de produits franciliens et un marché national se tiendront, si tout va bien, dans la capitale. Vins, bières, fromages et charcuterie seront ainsi exposés en face du jardin des Tuileries, de l'autre côté des quais de Seine, les 14 et 15 mai.

De là, les Français pourront enchainer les 18, 19 et 20 juin avec les premières "journées nationales de l'Agriculture", organisées notamment par l'association Agridemain. Une manifestation qui ambitionne d'accueillir sur trois jours 500 000 Français dans 5 000 sites agricoles ou agroalimentaires en France.

"Ce que nous voulons, ce sont des journées (...) de rencontres où les Français vont découvrir le coeur de la machine agricole, en allant dans les exploitations, dans les industries agroalimentaires, dans une usine de tracteurs", a déclaré lors d'une conférence de presse Gilles Maréchal, directeur de ce réseau de 300 agriculteurs-ambassadeurs. 

Avant peut-être le prochain salon ? "On a commencé à le préparer mais il y a un an on avait aussi commencé à préparer celui de 2021... On espère que le vaccin couvrira (la population), mais rien n'est sûr dans cette affaire, donc nous attendons", conclut Jean-Luc Poulain. 


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.