Lockheed Martin, partenaire essentiel pour l'industrie saoudienne de la défense

Le directeur général de Lockheed Martin en Arabie saoudite, Joseph Rank (Photo, fournie).
Le directeur général de Lockheed Martin en Arabie saoudite, Joseph Rank (Photo, fournie).
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Publié le Mardi 23 février 2021

Lockheed Martin, partenaire essentiel pour l'industrie saoudienne de la défense

  • En 2017, seuls 3% des dépenses de défense de l'Arabie saoudite étaient dépensées localement. Le Royaume veut augmenter ce pourcentage à 50% d'ici 2030
  • L’agilité et l’adoption de la technologie par l’Arabie saoudite ont permis à LM de s’assurer que les nombreuses initiatives sont sur la bonne voie

DJEDDAH: Lockheed Martin (LM) est devenu un partenaire essentiel dans le développement des capacités de défense du Royaume dans le cadre de Vision 2030, grâce à un accord conclu dernièrement avec Saudi Arabian Military Industries (SAMI) afin de renforcer les capacités de défense du Royaume et relocaliser son industrie militaire.

Selon l’entente, SAMI détiendra 51% de la joint-venture avec LM, qui compte créer la KSA Defence Systems Engineering & Technology Center of Excellence (DSTC) pour le recherche et développement.

«Le DSTC fournira des capacités de mission de défense critiques pour répondre aux besoins urgents ou à long terme du ministère de la Défense (MoD) dans les domaines de l'ingénierie des systèmes, de l'intégration et des tests de systèmes et de la défense de la recherche et de la technologie (R&T)», explique Joseph Rank, le directeur général de Lockheed Martin en Arabie saoudite, à Arab News.

LM va profiter de ses produits et de son expérience dans le domaine de la défense et de l'aérospatiale pour soutenir SAMI ainsi que l'Autorité générale des industries militaires (GAMI). L’entreprise travaillera aussi parallèlement sur le développement du capital humain local du centre, en plus d’établir une chaîne d'approvisionnement de défense saoudienne, a-t-il déclaré.

Le budget de la défense de l’Arabie saoudite est l’un des plus importants au monde, atteignant 80 milliards de dollars en 2018, et LM a pour mandat de s’assurer qu’une plus grande portion de ce chiffre reste dans le pays.

Lorsque SAMI a été lancé en 2017, seuls 3% des dépenses de défense de l'Arabie saoudite étaient dépensées localement. Le Royaume veut augmenter ce pourcentage à 50% d'ici 2030, avec l'aide de LM.

«Notre plan concerne sur deux domaines principaux. D’abord, nous travaillons en étroite collaboration avec le gouvernement américain pour identifier les technologies qui peuvent être exportées vers nos partenaires dans le monde. De plus, nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités saoudiennes pour identifier des projets de rapatriement économiquement viables, et intéressants pour le Royaume», a expliqué Rank.

Dans le cadre de cette collaboration, LM a évalué plus de 400 entreprises en Arabie saoudite pour acquérir une compréhension approfondie des besoins de défense du Royaume. «Le processus est toujours en cours, mais nous aidons nos partenaires saoudiens à devenir des producteurs d'équipements militaires de classe international», affirme Rank.

LM se penche sur une multitude de technologies dans des secteurs tels que l'aviation, le cyberespace, les systèmes navals et terrestres. «L'objectif principal est d'apporter des solutions qui s’alignent avec les exigences et les besoins des forces armées, et d'aider à leur développement en partenariat avec les industriels locaux. L’emphase se fait sur la conception, l'intégration, la formation et le support à vie des équipements et services militaires», a-t-il ajouté.

La société américaine a eu «quelques ralentissements» pendant la pandémie, comme le reste le monde, mais Rank estime que l'impact reste minime. «Nous avons investi massivement dans la protection de nos chaînes d'approvisionnement mondiales, et nous avons lancé des initiatives pour nous positionner sur la trajectoire de reprise la plus rapide. Ici, en Arabie saoudite, nous avons été impressionnés par la rapidité avec laquelle nos partenaires et les principaux acteurs de l’industrie sont passés aux mesures de télétravail et de téléconférence», a déclaré Rank.

L’agilité et l’adoption de la technologie par l’Arabie saoudite ont permis à LM de s’assurer que les nombreuses initiatives sont sur la bonne voie, poursuit-il.

La politique nationale qui encourage le développement des citoyens saoudiens a incité LM à investir dans divers programmes éducatifs. Parmi ceux-là, le développement de programmes de développement technologique avec GAMI, le financement du MBSC (Mohammed Ben Salman College) for Business, ainsi qu’un accord de master de recherche conclu avec l’Université du roi Abdelaziz. Les deux derniers programmes sont offerts à Djeddah.

LM a signé d'autres ententes pour développer des cursus et des formations sur place avec la Cité du roi Abdelaziz pour la science et la technologie, l'Université du Roi-Saoud, l'Université des sciences et technologies du roi Abdallah, l'Université du Roi Fahd du Pétrole et des Mines et l'Université de Djeddah.

Pour ses projets futurs, la société espère soutenir la Commission spatiale saoudienne dans plusieurs programmes à travers des stages et des formations. Le satellite géostationnaire saoudien 1 (SGS-1), fabriqué par Lockheed Martin et lancé en 2019, va propulser le Royaume dans son voyage vers l'économie de l’espace.

LM a aussi conclu un accord avec la Saudi Technology Development and Investment Company (TAQNIA) pour développer des systèmes de technologies de l’espace et construire des installations d'essai de satellites. D’autres projets viendront s’ajouter à ceux-là dans le futur.

Les possibilités de partenariat potentiel sont innombrables. Le PDG de SAMI a déclaré à Reuters cette semaine que la société de défense s’est fixée pour objectif de figurer parmi les 25 premiers au monde d'ici 2030, générant un chiffre d'affaires annuel de 5 milliards de dollars.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com