Covid-19: Dunkerque confinée à son tour le week-end

Le ministre français de la Santé Olivier Veran et la jeune ministre française de l'Autonomie Brigitte Bourguignon rencontrent des agents de santé lors d'une visite aux unités d'urgence et de soins intensifs du centre hospitalier de Dunkerque. (AFP)
Le ministre français de la Santé Olivier Veran et la jeune ministre française de l'Autonomie Brigitte Bourguignon rencontrent des agents de santé lors d'une visite aux unités d'urgence et de soins intensifs du centre hospitalier de Dunkerque. (AFP)
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Publié le Mercredi 24 février 2021

Covid-19: Dunkerque confinée à son tour le week-end

  • La région va également bénéficier d'une dotation supplémentaire de 16 700 doses de vaccins
  • Le maire (DVG) de Dunkerque, Patrice Vergriete, a dit «comprendre» la décision du gouvernement. «On voulait donner la chance à la prévention, mais la situation générale est plus difficile, la population doit le comprendre», a expliqué l'élu

DUNKERQUE: Après Nice, Dunkerque : frappée par une recrudescence «alarmante» de l'épidémie de Covid-19, l'agglomération du Nord va être à son tour confinée les week-ends, a annoncé mercredi le gouvernement qui appelle à ne pas relâcher les efforts face à une situation qui «se dégrade» au niveau national. 

Dans cette agglomération de 250 000 habitants dont «un sur cent tombe malade chaque semaine», les déplacements le week-end ne seront possibles que pour certains motifs, les magasins non alimentaires fermés, et les dix plus grands centres commerciaux ne fonctionneront plus qu'en «cliquez-emportez», a précisé sur place le ministre de la Santé, Olivier Véran.

La région va également bénéficier d'une dotation supplémentaire de 16 700 doses de vaccins.

Ces mesures, décidées après concertation avec les élus locaux qui les ont approuvées, sont justifiées par la situation épidémique «très inquiétante, alarmante même» à Dunkerque. Le taux d'incidence de la maladie, attisée par le variant britannique, est «le double de ce qu'il était au plus fort de la première et de la deuxième vague», et les hôpitaux sont saturés, a justifié le ministre.

Le maire (DVG) de Dunkerque, Patrice Vergriete, a dit «comprendre» la décision du gouvernement. «On voulait donner la chance à la prévention, mais la situation générale est plus difficile, la population doit le comprendre», a expliqué l'élu.

«Psychologiquement, c'est dur», a réagi auprès de l'AFP, une enseignante dunkerquoise, rencontrée alors qu'elle rentrait chez elle juste avant le couvre-feu de 18h. «Le fait d'être confinés va nous priver de nos libertés encore une fois, alors qu'on fait super attention, on porte le masque tout le temps».

Pour aider à juguler l'épidémie, «la vente d'alcool à emporter ainsi que la consommation d'alcool sur la voie publique» seront par ailleurs interdites dans l'ensemble du département du Nord, et les contrôles aux frontières renforcés, a annoncé M. Véran.

Situation «hétérogène»

Dans le reste de la France, la situation épidémique est aussi «très préoccupante dans une dizaine de départements», a alerté le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l'issue du conseil des ministres. «Tous nos efforts doivent se poursuivre» pour «éviter d'avoir à décider d'un nouveau confinement national», a-t-il ajouté.

«La situation épidémique se dégrade dans notre pays», a insisté à Dunkerque Olivier Véran, soulignant que «le nombre de diagnostics augmente désormais jour après jour». «Nous avons effacé en une semaine les deux semaines de baisse consécutive que nous avions enregistrées jusqu'ici», a-t-il déploré.

Interrogé sur la possibilité d'assouplir les restrictions dans les territoires où le virus circule moins activement, le ministre a reconnu que la situation était «hétérogène», et qu'il fallait «donner des perspectives» aux Français. Cependant seule une faible partie du territoire national se situe en dessous du seuil d'alerte, et une tendance localement positive peut rapidement se dégrader, a mis en garde M. Véran.

A Dunkerque, les élus locaux avaient alerté le gouvernement dès le 12 février sur la montée de la vague, portée dans cette ville proche de l'Angleterre et de la frontière belge par le variant anglais, qui représente plus de 70% des contaminations. 

Mais l’exécutif avait alors décliné leur demande de fermeture anticipée d'une semaine des collègues et lycées, avant les vacances, suscitant des critiques du maire, qui salue désormais le dialogue mené avec le gouvernement. 

«La cadence s'accélère»

La situation est également surveillée dans le reste du département et le Pas-de-Calais limitrophe, où les signaux sont passés au rouge avec un taux d'incidence de 340 cas pour 100 000 habitants. 

Vigilance aussi en Ile-de-France, où ce même taux a augmenté à 277 cas pour 100 000 habitants. 

Sur le plan de campagne vaccinale, les approvisionnements restent limités, mais le nombre de personnes vaccinées en France atteint désormais 2,6 millions (pour au moins une dose) et la vaccination chez les médecins généralistes et en entreprises doit démarrer jeudi avec l'AstraZeneca.

Mais dans une étude publiée mercredi, l'Institut Pasteur juge que sans restrictions supplémentaires, la campagne de vaccination ne permettra pas d'éviter un bond des hospitalisations.

Sur les sept derniers jours, Santé publique France a enregistré environ 140 000 nouveaux cas de Covid, contre un peu moins de 130 000 les sept jours précédents, avec un nombre de malades hospitalisés stable à un niveau élevé, à plus de 25 000 patients. 

Le rythme des décès à l'hôpital semble ralentir, à 314 mardi, contre 352 et 439 les deux mardi précédents. Au total, plus de 85 000 personnes sont mortes en France depuis le début de l'épidémie il y a un an.

 


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.