Un an après le Grand Confinement, que reste-t-il des utopies du «monde d'après»?

Rue de Toulouse, le 6 avril 2020, au 21e jour d'un premier confinement national strict en France cherchant à enrayer la propagation de l'infection COVID-19 (Photo, AFP).
Rue de Toulouse, le 6 avril 2020, au 21e jour d'un premier confinement national strict en France cherchant à enrayer la propagation de l'infection COVID-19 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 23 février 2021

Un an après le Grand Confinement, que reste-t-il des utopies du «monde d'après»?

  • Les confinements mondiaux et leurs conséquences sur le commerce ou l'industrie ont entraîné une chute brutale de 7% des émissions de CO2 en 2020, selon l'Onu
  • La crise a en effet redonné une place centrale aux Etats, et réhabilité «le rôle de l'action publique» face au courant le plus libéral de l'économie

PARIS: La mise à l'arrêt de la plupart des activités lors du confinement décrété mi-mars 2020 en France a suscité une effervescence utopique inédite, avec des appels à engager la transformation écologique du pays, mieux reconnaître certains métiers ou réguler la mondialisation. Qu'en reste-t-il un an après? 

Davantage d'écologie

Les confinements mondiaux et leurs conséquences sur le commerce ou l'industrie ont entraîné une chute brutale de 7% des émissions de CO2 en 2020, selon l'Onu. Insuffisant, prévient-elle: il faudrait les réduire de 7,6% par an jusqu'à 2030 pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. 

De l'avis de nombreux économistes, la réduction des voyages, en particulier d'affaires, constitue un acquis durable du «monde d'après» -- et peut-être le seul.

Pour Claudia Sénik, professeur à la Paris School of Economics, «tous ces trucs absurdes, comme de voyager pour aller à une conférence qui ne dure qu'un jour, je crois que c’est fini».

L'abandon de l'extension de l'aéroport de Roissy illustre cette prise de conscience.

«Je pense que la crise ne laissera pas de changement révolutionnaire. Une moindre utilisation des transports aériens, un recours accru du télétravail: oui, mais ça n'est pas une révolution», nuance Olivier Blanchard, professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT).

Consommer autrement

Mi-mai, une centaine de personnalités et d'élus de gauche avaient appelé dans une tribune à «tourner la page du productivisme», la pandémie ayant révélé «l'impasse des modes de consommation actuels». 

Dans une consultation citoyenne menée par Sciences-Po entre avril et juillet auprès de 5 700 personnes, 46% des répondants évoquaient la priorité à une consommation «raisonnée», privilégiant circuits courts et production locale. 

«L'écologie post-Covid 19 est devenue l'affaire de chacun», relevaient les auteurs de cette enquête. 

Mais aussitôt le confinement levé, la consommation des ménages a rebondi, permettant à la France d'afficher une croissance de 18,5% au troisième trimestre. Idem en décembre, où Amazon a enregistré des ventes historiques pendant la période promotionnelle du Black Friday.

Et cette demande a notamment profité à la Chine, à l'égard de laquelle le déficit commercial français s'est encore creusé en 2020.

La prix Nobel d'économie Esther Duflo juge «normal» ce phénomène de «rattrapage» de la croissance, et pas «forcément» incompatible avec des arbitrages en faveur de l'écologie et de moindres inégalités.

Du premier mort au demi-million de décès: l'avancée funeste de la Covid-19 aux Etats-Unis

WASHINGTON: Du premier mort au seuil sinistre des 500 000 décès, voici les grandes dates de l'évolution de l'épidémie de coronavirus aux Etats-Unis.

Premier décès 

Le 29 février 2020, les Etats-Unis annoncent le premier mort officiel de l'épidémie dans le pays. C'est un homme d'une cinquantaine d'années, à la santé déjà fragile, qui meurt des suites de la Covid-19 dans l'Etat de Washington (nord-ouest). 

«Il n'y a aucune raison de paniquer», affirme à l'époque le président Donald Trump lors d'une conférence de presse. 

100 000 

Le 27 mai 2020, la première puissance mondiale franchit la barre des 100 000 morts du coronavirus.

Alors que les Etats-Unis enregistrent déjà le plus grand nombre de décès et de contaminations au monde en valeur absolue, le déconfinement est largement engagé dans l'ensemble du pays, sous l'impulsion de Donald Trump, résolu à relancer l'économie.

Volte-face sur les masques 

Le 3 avril 2020, après avoir déconseillé le port généralisé du masque, les autorités sanitaires recommandent désormais aux Américains de se couvrir le visage lorsqu'ils sortent de chez eux pour endiguer l'épidémie.

«Cela ne coûte rien, je dirais, allez-y, faites-le», lance à ce sujet Donald Trump en conférence de presse. Mais «je ne pense pas que je vais le faire», ajoute-t-il.

200 000 

Le 22 septembre 2020, à 6 semaines de l'élection présidentielle, le pays comptabilise son 200 000e décès attribué à la Covid-19.

Trump positif 

Le 2 octobre 2020, Donald Trump annonce d'un tweet qu'il a été testé positif au Covid-19. 

Présentant des symptômes, il est admis dans un hôpital militaire pendant quatre jours. Sa campagne présidentielle est stoppée net, elle reprendra quelques semaines plus tard à un rythme effréné.

300 000 et premier vaccin 

Le 14 décembre 2020, plus de 300 000 personnes sont officiellement décédées du Covid-19 aux Etats-Unis. 

En pleine période des fêtes de fin d'année, le pays connaît une flambée de l'épidémie, dépassant régulièrement les 200 000 cas quotidiens et les 2 500, voire 3 000, morts par jour.

Mais le 14 décembre correspond aussi au lancement d'une campagne de vaccination massive, une infirmière new-yorkaise devenant la première Américaine à être vaccinée contre le Covid-19 sur le territoire.

400 000 

Le 19 janvier, les Etats-Unis dépassent le seuil des 400 000 morts du virus à la veille de l'investiture de Joe Biden.

Le 20 janvier, le nouveau président démocrate prévient dans un discours au ton grave que la pandémie s'apprête à connaître sa «phase la plus dure et mortelle» et appelle les Américains à affronter ensemble ce «sombre hiver». 

M. Biden, qui dit faire de la lutte contre l'épidémie sa priorité la plus urgente, signe dans la foulée une série de décrets, du port du masque obligatoire dans les bâtiments fédéraux aux quarantaines pour les voyageurs.

500 000

Le 22 février, un nouveau cap est franchi: plus d'un demi-million de personnes ont officiellement succombé au coronavirus aux Etats-Unis. 

Relocaliser les productions

La pénurie de masques ou d'anesthésiants a mis en lumière l'ampleur de la dépendance française. La nécessité de recouvrer la maîtrise des «chaînes de valeur» mondiales est devenue une priorité des citoyens comme du gouvernement, dont le plan de relance de 100 milliards d'euros est en grande partie consacré à l'industrie.  

Il ne s'agit pas tant de relocaliser que de s'assurer que les productions nouvelles se feront en France ou en Europe. 

«Autant chez les Américains cette crise a montré une défaillance de leur modèle social, autant chez nous elle a montré une défaillance de notre modèle d’innovation», explique l'économiste Philippe Aghion, rappelant que l'Union européenne a investi trois fois moins dans la recherche d'un vaccin que les Etats-Unis. 

Ce disciple de Joseph Schumpeter plaide pour un capitalisme combinant innovation et protection. 

La crise a en effet redonné une place centrale aux Etats, et réhabilité «le rôle de l'action publique» face au courant le plus libéral de l'économie, souligne Esther Duflo.

Travail

La demande de télétravail «est la véritable révélation de la crise sanitaire et des revendications citoyennes post-Covid 19», soulignent les auteurs de l'enquête de Sciences Po.

Travail à distance et visioconférence permettent un «nouvel équilibre entre vie privée et vie professionnelle», mais aussi de limiter les déplacements, illustrant la «recherche d'une nouvelle sobriété».

Après des mois de télétravail imposé, un sondage CSA publié début février montre ainsi que le nombre de jours télétravaillés par salarié a plus que doublé, pour atteindre 3,6 jours par semaine fin 2020. 

Autre attente forte, une meilleure reconnaissance des travailleurs en première ou deuxième ligne - soignants, livreurs, caissiers, éboueurs - dont l'utilité sociale est souvent inversement proportionnelle au salaire. 

Primes exceptionnelles, augmentation de 183 euros pour les personnels des hôpitaux et des maisons de retraite: quelques engagements concrets ont déjà été pris.

Une mission, lancée en novembre par le ministère du Travail, se penche aussi sur la valorisation et la rémunération de ces travailleurs. 

Partout, les lignes bougent. Selon une décision de la Cour suprême britannique vendredi qui pourrait faire jurisprudence pour l'ensemble de la «gig economy» (l'économie des petits boulots), les chauffeurs Uber devraient bénéficier d'un salaire minimum et de congés payés. 


Metz: un forcené tué par balles, un policier touché à la main

Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
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  • Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier
  • Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard

STRASBOURG: Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet.

Les faits ont commencé dimanche soir dans une rue très passante de la vieille ville de Metz. "Vers 22h00, un individu menace depuis sa fenêtre, avec une arme à canon long, un passant", a rapporté le maire François Grosdidier sur sa page Facebook.

Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier.

Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard.

"Il sortait alors de son studio, tenant dans chaque main un revolver, et faisait feu sur les policiers présents dans le couloir", a-t-il ajouté. "Un policier était blessé à une main, tandis qu'un de ses collègues tirait à trois reprises, touchant l'individu à l'abdomen et au bras".

L'homme de 56 ans a été hospitalisé mais est décédé lundi matin. "Son casier judiciaire porte trace de neuf condamnations", selon M. Bernard.

Le policier blessé a également été hospitalisé.

L'homme détenait "plusieurs armes, de poing et d'épaule, dans son appartement", selon le maire qui a salué l'intervention des forces de l'ordre.


Tourisme en France : entre recherche de soleil, contraintes budgétaires et destinations alternatives

Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
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  • les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget.
  • L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées

RIYAD : Alors que l'été 2025 se profile, les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget. Si 61 % d’entre eux envisagent de prendre quelques jours de congé, selon un sondage OpinionWay pour Liligo, leur comportement de consommation évolue. Pour la première fois en cinq ans, le budget moyen baisse de 74 euros par personne.

L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées comme la Bretagne, la Normandie ou le nord de la France. Cette tendance s’explique notamment par deux étés précédents jugés peu cléments sur le plan météorologique, ce qui dissuade certains vacanciers de s'y rendre à nouveau.

Dans les établissements touristiques du Grand Ouest, les professionnels constatent un recul des séjours d'une semaine, compensé par une légère hausse des courts séjours (2 à 6 nuits). Les réservations de dernière minute restent fréquentes et très dépendantes des prévisions météorologiques du dimanche soir.

Confrontés à une inflation persistante et à des inquiétudes concernant leur pouvoir d’achat, les Français adaptent leurs comportements. Ils réduisent leurs dépenses dans les restaurants, les commerces ou les activités annexes, et sont plus prudents dans la planification de leurs séjours. Les formules « tout compris », jugées plus économiques et prévisibles, rencontrent un succès croissant.

Selon le cabinet Pro tourisme, les prix des hébergements touristiques ont grimpé de 27 % en quatre ans. Dans ce contexte, les territoires proposant des tarifs plus accessibles, comme l’intérieur des terres ou les destinations proches des grandes agglomérations comme l’Eure, la Vienne, l’Ain ou l’Oise, enregistrent une forte progression des recherches, parfois jusqu’à +150 %.

Si les littoraux restent prisés, un rééquilibrage s’opère en faveur des zones rurales et périurbaines. Ces destinations sont non seulement plus abordables, puisque les locations y sont en moyenne 20 à 30 % moins chères que sur la côte, mais elles offrent également un cadre de vie plus agréable.

Ces destinations répondent à une demande croissante de nature, de tranquillité et d’authenticité. La France rurale, longtemps en retrait, bénéficie désormais d’une attractivité renouvelée. Un phénomène accentué par l’essor du télétravail, le besoin de déconnexion et la quête d’expériences plus simples. L’arrière-pays n’est plus perçu comme une alternative de repli, mais comme un véritable choix de qualité.

Sur le plan international, la France reste solidement installée comme première destination mondiale avec 100 millions de touristes étrangers en 2024, devant l’Espagne. Les métropoles touristiques qui accueillent une clientèle étrangère à fort pouvoir d’achat, comme Paris, Cannes, Nice ou les régions viticoles, affichent des perspectives encourageantes.

Les analystes estiment que les Jeux Olympiques 2024 ont amplifié la visibilité de la France sur la scène mondiale, générant un regain d’intérêt pour la capitale et ses alentours. À Paris, la fréquentation touristique devrait rester élevée en 2025 grâce à l’effet post-événementiel.

Entre contraintes économiques, recherche d’ensoleillement et désir de proximité, le tourisme en France est en pleine mutation. Les professionnels s’adaptent à une clientèle plus exigeante, plus mobile et surtout plus attentive à l’équilibre entre plaisir et dépenses. Le paysage touristique français, longtemps polarisé entre le littoral et la montagne, s’enrichit désormais d’une diversité de choix stratégiques, économiques et culturels.


Dix passeurs présumés jugés pour un naufrage meurtrier dans la Manche

Une femme passe devant les restes d'un bateau de contrebande endommagé sur la plage de Bleriot à Sangatte, près de Calais, dans le nord de la France, le 11 juin 2025. (AFP)
Une femme passe devant les restes d'un bateau de contrebande endommagé sur la plage de Bleriot à Sangatte, près de Calais, dans le nord de la France, le 11 juin 2025. (AFP)
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  • Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n'ont jamais été retrouvés
  • La même nuit, sept autres départs d'embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche

LILLE: Dix hommes, dont huit Afghans, sont jugés à partir de lundi à Lille pour leur rôle présumé de passeurs dans le naufrage d'une embarcation clandestine qui avait fait quatre morts et quatre disparus dans la Manche en décembre 2022.

Parti entre 1H00 et 1H30 du matin dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, le canot, qui transportait en majorité des migrants afghans, avait fait naufrage à quelques kilomètres des côtes anglaises.

Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n'ont jamais été retrouvés.

La même nuit, sept autres départs d'embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche.

Selon les éléments de l'enquête, alors que les migrants gonflaient le bateau avant le départ, plusieurs ont entendu une détonation, synonyme selon eux de crevaison. Les passeurs leur ont dit de ne pas s'en faire et qu'il s'agissait du seul bateau disponible pour eux.

D'après les témoignages des rescapés, il n'y avait pas assez de gilets de sauvetage pour tout le monde et aucune des personnes décédées n'en portait un. La température était glaciale et la mer très agitée.

Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l'eau à entrer dans l'embarcation, jusqu'à atteindre les genoux des passagers. Paniqués, ils se sont mis debout pour tenter de faire signe à un bateau. Mais le fond du canot, peu solide, a ployé sous leur poids et celui de l'eau, et tous se sont retrouvés à l'eau.

Neuf des prévenus sont jugés, jusqu'à vendredi, pour homicide involontaire par violation d'une obligation de sécurité, deux d'entre eux le sont pour blanchiment, tous pour aide au séjour irrégulier. Huit sont afghans, un syrien, un irakien.

Certains des prévenus sont soupçonnés d'avoir recruté des passeurs et assuré la logistique auprès des passagers, d'autres d'avoir géré l'organisation sur le camp de migrants de Loon-Plage (Nord), où vivaient les migrants avant leur tentative de traversée, toujours selon les éléments de l'enquête. D'autres encore sont jugés pour s'être occupés du transport des migrants vers la plage et de la mise à l'eau du canot, et deux pour avoir collecté une partie des paiements.

Le mineur sénégalais qui pilotait le canot est, lui, inculpé dans le cadre d'une procédure au Royaume-Uni.

Apparu en 2018, le phénomène des traversées de la Manche en petites embarcations est à l'origine de nombreux naufrages, le plus meurtrier ayant coûté la vie à 27 personnes en novembre 2021.

Depuis le début de l'année, au moins 15 migrants sont morts dans la Manche, bras de mer parmi les plus fréquentés du monde et où les conditions météorologiques sont souvent difficiles, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels. En 2024, 78 étaient morts ainsi, un record.