L'armée yéménite réalise une importante percée à Jouf et Marib

Les Houthis se sont emparés de Hazem et ses environs en mars dernier, ce qui a permis à leurs combattants d’avancer vers la province de Marib, riche en pétrole et en gaz. (Photo, AFP)
Les Houthis se sont emparés de Hazem et ses environs en mars dernier, ce qui a permis à leurs combattants d’avancer vers la province de Marib, riche en pétrole et en gaz. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 26 février 2021

L'armée yéménite réalise une importante percée à Jouf et Marib

  • Une première avancée territoriale importante depuis le début de l’offensive houthie sur Marib
  • Les troupes gouvernementales et les tribus alliées sont soutenues par la couverture aérienne de la coalition arabe

AL-MUKALLA: Les troupes yéménites et les tribus alliées, soutenues par la couverture aérienne de la coalition arabe, ont pris le contrôle d'un vaste territoire dans la province nord de Jouf, première avancée territoriale importante depuis le début de l’offensive houthie sur Marib, ont déclaré des officiers de l’armée yéménite à Arab News jeudi.

Le ministère de la Défense a annoncé la reprise d'Al-Jadafer, une grande zone désertique à Jouf, plaçant les forces gouvernementales aux abords de la capitale provinciale Hazem et d'autres endroits stratégiques.

Le major général Amen Al-Waili, commandant de la 6e région militaire, a annoncé mercredi les avancées de Jouf, affirmant que l'armée effectue une poussée vers de nouvelles zones alors que les Houthis subissent des pertes et de lourds revers.

«Après cette remarquable progression, les forces de l'armée nationale se trouvent maintenant à la périphérie de Hazem», a déclaré Al-Waili, selon les médias officiels.

Les Houthis se sont emparés de Hazem et ses environs en mars dernier, ce qui a permis à leurs combattants d’avancer vers la province de Marib, riche en pétrole et en gaz.

Les avancées territoriales de l’armée à Jouf ont toutefois remonté le moral des loyalistes et allégé la pression des Houthis sur les troupes gouvernementales à Marib.

Un officier de Marib, qui a préféré garder l'anonymat, précise à Arab News qu'ils ont repoussé les attaques des Houthis contre Serwah et d'autres zones contestées.

Les troupes de l'armée et les membres des tribus alliées ont pris jeudi Zor, un petit village de Serwah abritant des camps de déplacés, ainsi que les montagnes et régions environnantes, après des affrontements avec les miliciens.

Des dizaines de combattants ont été tués ou blessés dans la région de Murad alors que les soldats de l'armée et les membres des tribus repoussaient leur offensive, a indiqué le ministère de la Défense.

Le ministre yéménite de l'Information, Muammar Al-Iryani, a tweeté les dernières avancées à Marib, affirmant que les troupes étaient déterminées à reprendre les zones qui étaient tombées aux mains des Houthis.

«Avec leur moral et leur détermination élevés, les héros se dirigent vers la reconquête des zones contrôlées par la milice terroriste houthie lors de la dernière intensification de ses attaques», a-t-il déclaré.

Au début de ce mois, les Houthis ont repris une offensive à grande échelle pour s’emparer de la ville de Marib, le dernier bastion du gouvernement dans le nord du Yémen. Le ministère de la Défense a récemment envoyé des centaines de soldats ainsi que du matériel pour repousser les Houthis.

Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Ahmed Awadh ben Moubarak, effectue une tournée dans les pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) pour mobiliser les efforts diplomatiques visant à arrêter les attaques des Houthis et expliquer les perspectives du gouvernement concernant ses plans pour mettre fin à la guerre.

Ben Moubarak a déclaré à Arab News qu'il se rend dans les capitales des États du Golfe pour recueillir le soutien au gouvernement, expliquer les développements politiques et coordonner les positions avec les responsables du CCG.

Par ailleurs, l'ONU a déclaré que les nouvelles exigences des Houthis retardent davantage ses experts dans l’inspection du FSO Safer, le pétrolier en pleine désintégration, chargé de plus d'un million de barils de pétrole brut.

L’ONU a émis un avertissement l'année dernière au sujet du pétrolier. Le pétrolier n'a pas été entretenu depuis plus de cinq ans, ce qui fait craindre aux experts une explosion ou une fuite, et entraînerait des dégâts considérables à la vie marine, à l’environnement, ainsi qu’à à la navigation en Mer Rouge.

Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, affirme que les exigences supplémentaires portent sur «les arrangements de logistique et de sécurité» et qu'il est «difficile aujourd’hui de préciser quand la mission pourrait se déployer», selon un rapport de l'agence de presse AP.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Israël approuve la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie

Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
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  • Israël a approuvé l’installation de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie, portant à 69 le nombre de colonies validées en trois ans, dans une démarche visant selon le gouvernement à empêcher la création d’un État palestinien
  • Cette décision, critiquée par l’ONU et de nombreux pays, intervient dans un contexte d’intensification de la colonisation et de fortes violences depuis le 7 octobre 2023

JÉRUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années, d'après un communiqué publié par les services du ministre des Finances d'extrême droite Bezalel Smotrich, lui-même colon et partisan d'une annexion de ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Elle intervient quelques jours après un rapport du secrétaire général des Nations unies faisant état d'une croissance record des colonies israéliennes depuis le début du suivi en 2017.

"La proposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Défense Israël Katz de déclarer et formaliser 19 nouvelles colonies en Judée et Samarie (la Cisjordanie, NDLR) a été approuvée par le cabinet" de sécurité du gouvernement, ont annoncé les services de M. Smotrich.

Selon lui, cette initiative doit permettre d'empêcher l'émergence d'un Etat palestinien.

"Sur le terrain, nous bloquons l'établissement d'un Etat palestinien terroriste. Nous continuerons à développer, construire et à nous implanter sur la terre de notre patrimoine ancestral", est-il écrit dans le communiqué.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Sur les colonies dévoilées dimanche, cinq sont des avant-postes qui existent déjà depuis plusieurs années, c'est-à-dire des colonies déjà implantées en territoire palestinien, sans avoir obtenu les autorisations nécessaires des autorités israéliennes.

Ces 19 colonies se trouvent dans des zones "hautement stratégiques", ont précisé les services du ministre. Deux d'entre elles, Ganim et Kadim, dans le nord de la Cisjordanie, seront réinstallées après avoir été démantelées il y a deux décennies.

- "Expansion implacable" -

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Dans le rapport de l'ONU consulté mi-décembre par l'AFP, son secrétaire général Antonio Guterres avait "condamné l'expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem Est, qui continue à alimenter les tensions, empêcher l'accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d'un Etat palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain".

"Ces développements enracinent encore l'occupation israélienne illégale et viole le droit international et le droit des Palestiniens à l'autodétermination", a-t-il ajouté.

L'avancée de la colonisation s'accompagne en outre d'une augmentation "alarmante" des violences des colons, dénonce-t-il dans le document, évoquant des attaques parfois "en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes".

Depuis le 7-octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les nouveaux projets de colonies dévoilés par Israël provoquent régulièrement un tollé international, Paris y voyant une "menace existentielle" pour un Etat palestinien.

Fin septembre, le président américain Donald Trump, pourtant un soutien indéfectible d'Israël, avait averti qu'il "ne lui permettrait pas d'annexer la Cisjordanie".


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com