Peu de doses disponibles et des délais: la vaccination en entreprise a démarré au ralenti

«Nous devions vacciner nos premiers patients mardi 2 mars, c'est reporté au 9 mars. Nous avons pris contact avec de nombreuses pharmacies, mais aucune n'a pu nous garantir les doses de vaccin pour lundi prochain» (Photo, AFP).
«Nous devions vacciner nos premiers patients mardi 2 mars, c'est reporté au 9 mars. Nous avons pris contact avec de nombreuses pharmacies, mais aucune n'a pu nous garantir les doses de vaccin pour lundi prochain» (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 27 février 2021

Peu de doses disponibles et des délais: la vaccination en entreprise a démarré au ralenti

  • «La difficulté c'est surtout la protection de l'anonymat lors de l'organisation de la vaccination afin que les salariés ne se croisent pas»
  • Le géant pharmaceutique AstraZeneca a reconnu cette semaine de nouvelles difficultés de production en Europe et indiqué qu'il devrait avoir recours à des sites étrangers pour tenir ses promesses de livraison au deuxième semestre

PARIS: Délais d'information et d'organisation, approvisionnement restreint: la vaccination en entreprise contre la Covid-19 a démarré au ralenti cette semaine, selon des acteurs des services de santé au travail.

Elle a commencé officiellement jeudi sur la base du volontariat pour les salariés âgés de 50 à 64 ans atteints de comorbidités (maladies cardiovasculaires, diabète, obésité, cancers...), qui se voient administrer le vaccin AstraZeneca.

Les médecins du travail, prévenus le 16 février du protocole à suivre, doivent informer tous les salariés dont ils s'occupent, sans cibler les personnes concernées, y compris ceux placés en activité partielle ou en télétravail, et recueillir le consentement préalable des personnes qui souhaitent se faire vacciner. La vaccination est soumise au secret médical et à la confidentialité vis-à-vis de l'employeur.

"300 médecins du travail autonomes (internes à l'entreprise) ou des services de santé au travail inter-entreprises (les plus nombreux) sur un peu plus de 4 000 au total en France ont demandé à vacciner la semaine prochaine et réservé les vaccins auprès des pharmacies d'officine, contre une centaine cette semaine", a précisé vendredi le secrétariat d'Etat chargé de la santé au travail.

Le secrétaire d'Etat, Laurent Pietraszewski, s'est rendu jeudi au centre médical de la publicité et de la communication (CMPC) à Paris dont la directrice, Christine Joly, annonce qu'elle "n'aura (ses) prochaines doses qu'à partir du 8 mars". 

C'est "la phase de mise en place du dispositif. Les médecins doivent informer, organiser les rendez-vous et effectuer leur commande auprès des pharmacies, ils ne disposent des doses que la semaine suivante", relativise le secrétariat d'Etat, qui se défend de tout "problème d'approvisionnement dans le cadre du protocole", tout en concédant "rester dans un contexte général de nombre de doses disponibles limité".

Un à trois flacons maximum

Plusieurs médecins de services de santé au travail ont néanmoins indiqué qu'ils devaient retarder la vaccination faute d'avoir pu s'approvisionner en vaccins.

"Nous devions vacciner nos premiers patients mardi 2 mars, c'est reporté au 9 mars. Nous avons pris contact avec de nombreuses pharmacies, mais aucune n'a pu nous garantir les doses de vaccin pour lundi prochain", explique Denys Brunel, président du SEST (Service aux entreprises pour la santé au travail) à Issy-les-Moulineaux.

Le Dr Vinh Ngo, directeur général du centre de médecine du travail CIAMT (centre inter-entreprises et artisanal de santé au travail), déplore "un gros problème de logistique entre le médecin volontaire, le pharmacien qui fait sa demande, et les doses disponibles". Selon lui, "certaines pharmacies arrivent à se procurer des doses, d'autres non, c'est une nébuleuse".

De toute façon, "on ne peut pas aller plus vite que les demandes des salariés. C'est toute une organisation à mettre en place, avec un médecin, une infirmière, une zone de repos, une jauge à ne pas dépasser", tempère Mme Joly.

Pénurie oblige, quelle que soit la demande, le médecin du travail ne peut pas commander de doses en fonction de ses besoins réels. Le protocole de l'inspection médicale du travail a prévu d'attribuer un seul flacon, comprenant dix doses, lors de la première livraison (semaine du 22 février), et 2 ou 3 flacons maximum pour la deuxième (semaine du 1er mars).

"Je vais devoir gérer la pénurie et décider en fonction du nombre de volontaires, inconnu à ce stade, et de la situation de chacun. Priorité sera donnée à ceux qui ne peuvent pas télétravailler", explique une médecin du travail d'un grand groupe de presse, qui estime à "une centaine" sur 1 500 salariés au total, les candidats potentiels.

Outre l'organisation des rendez-vous et les démarches administratives, "la difficulté c'est surtout la protection de l'anonymat lors de l'organisation de la vaccination afin que les salariés ne se croisent pas", explique la même source.

Des tensions étaient apparues entre l'UE et le géant pharmaceutique AstraZeneca après une controverse sur les livraisons du vaccin à l'UE au premier semestre. Il a reconnu cette semaine de nouvelles difficultés de production en Europe et indiqué qu'il devrait avoir recours à des sites étrangers pour tenir ses promesses de livraison au deuxième semestre.


Pour Macron, Poutine est un «ogre» qui «a besoin de continuer à manger» pour survivre

Vladimir Poutine est "un prédateur, un ogre à nos portes" qui "a besoin de continuer de manger" pour "sa propre survie", a averti mardi Emmanuel Macron, appelant les Européens à "ne pas être naïfs" face à la Russie qui sera "durablement une puissance de déstabilisation". (AFP)
Vladimir Poutine est "un prédateur, un ogre à nos portes" qui "a besoin de continuer de manger" pour "sa propre survie", a averti mardi Emmanuel Macron, appelant les Européens à "ne pas être naïfs" face à la Russie qui sera "durablement une puissance de déstabilisation". (AFP)
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  • Le président français pense que "la Russie est devenue durablement une puissance de déstabilisation et une menace potentielle pour beaucoup d'entre nous"
  • "Un pays qui investit 40% de son budget dans de tels équipements, qui a mobilisé une armée de plus d'1,3 million d'hommes, ne reviendra pas à un état de paix et un système démocratique ouvert du jour au lendemain", a-t-il prévenu

PARIS: Vladimir Poutine est "un prédateur, un ogre à nos portes" qui "a besoin de continuer de manger" pour "sa propre survie", a averti mardi Emmanuel Macron, appelant les Européens à "ne pas être naïfs" face à la Russie qui sera "durablement une puissance de déstabilisation".

"Depuis 2007-2008 (l'intervention russe en Géorgie, ndlr), le président Poutine a rarement tenu ses engagements. Il a constamment été une puissance de déstabilisation. Et il a cherché à revoir les frontières pour étendre son pouvoir", a souligné le président français dans un entretien sur LCI.

Le président français pense que "la Russie est devenue durablement une puissance de déstabilisation et une menace potentielle pour beaucoup d'entre nous".

"Un pays qui investit 40% de son budget dans de tels équipements, qui a mobilisé une armée de plus d'1,3 million d'hommes, ne reviendra pas à un état de paix et un système démocratique ouvert du jour au lendemain", a-t-il prévenu.

"Donc, y compris pour sa propre survie, il (Poutine) a besoin de continuer de manger. Voilà. Et donc c'est un prédateur, c'est un ogre à nos portes. Je ne dis pas que dès demain, c'est la France qui sera attaquée, mais enfin c'est une menace pour les Européens (...) Il ne faut pas être naïfs", a insisté le chef de l'État.

Cet entretien a été réalisé à l'issue de la réunion à Washington entre Donald Trump et plusieurs dirigeants européens où a été annoncée la tenue d'une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.

Mais, dans un autre entretien à la chaîne américaine NBC News, Emmanuel Macron n'a pas caché qu'il ne partageait pas l'optimisme de Donald Trump sur la possibilité d'arriver à un accord de paix.

"Quand je regarde la situation et les faits, je ne vois pas le président Poutine vouloir la paix maintenant mais peut-être je suis trop pessimiste", a-t-il déclaré.


Rencontre Zelensky-Poutine: Macron plaide pour Genève

 La rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe, a indiqué le président français Emmanuel Macron qui plaide pour qu'elle se tienne à Genève. (AFP)
La rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe, a indiqué le président français Emmanuel Macron qui plaide pour qu'elle se tienne à Genève. (AFP)
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  • "Ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève, ou un autre pays. La dernière fois qu'il y a eu des discussions bilatérales, c'était à Istanbul", a-t-il rappelé
  • Sur la sécurité de l'Ukraine, le chef de l'État a annoncé l'organisation, avec le Royaume-Uni, d'une réunion dès ce mardi à midi de la 'coalition des volontaires', "les 30 pays qui travaillent sur des garanties de sécurité "

PARIS: La rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe, a indiqué le président français Emmanuel Macron qui plaide pour qu'elle se tienne à Genève.

"Plus qu'une hypothèse, c'est même la volonté collective", a déclaré M. Macron dans un entretien diffusé mardi sur LCI, interrogé sur la tenue en Europe de cette rencontre annoncée à l'issue de la réunion à Washington entre Donald Trump et plusieurs dirigeants européens.

"Ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève, ou un autre pays. La dernière fois qu'il y a eu des discussions bilatérales, c'était à Istanbul", a-t-il rappelé.

Sur la sécurité de l'Ukraine, le chef de l'État a annoncé l'organisation, avec le Royaume-Uni, d'une réunion dès ce mardi à midi de la 'coalition des volontaires', "les 30 pays qui travaillent sur des garanties de sécurité pour les tenir au courant de ce qui a été décidé".

"Dans la foulée, on lance le travail concret avec les Américains et donc, dès demain (mardi), nos conseillers diplomatiques, ministres, chefs d'état major lancent le travail pour voir qui est prêt à faire quoi".

Sur les concessions territoriales, "c'est à l'Ukraine de les faire (...) L'Ukraine fera les concessions qu'elle estime justes et bonnes", a-t-il dit.

"En tout cas, faisons très attention quand on parle d'une reconnaissance de droit. N'actons pas des reconnaissances de droit, c'est-à-dire que des pays garants de l'ordre international puissent dire 'on peut prendre des territoires par force' parce qu'on ouvre une boîte de Pandore", a-t-il prévenu.


Explosion d'une bonbonne de gaz près de Lyon: un mort, 150 évacués

Environ 150 personnes ont été évacuées et regroupées dans un centre communal mis à disposition par la Ville de Vénissieux. (AFP)
Environ 150 personnes ont été évacuées et regroupées dans un centre communal mis à disposition par la Ville de Vénissieux. (AFP)
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  • L'explosion a eu lieu vers 03H30 dans la nuit de dimanche à lundi, dans un immeuble de sept étages, a précisé la préfecture du Rhône. Il s'agit d'une copropriété, a précisé le cabinet de la mairie de Vénissieux
  • Un corps a été retrouvé dans l'appartement du 4e étage où a eu lieu l'explosion d'une bonbonne de gaz, qui serait d'origine accidentelle, selon une source policière. La victime est l'occupant de l'appartement, un homme d'environ 70 ans

LYON: Un homme est mort lundi après l'explosion d'une bonbonne de gaz qui a provoqué un incendie dans un immeuble du quartier des Minguettes à Vénissieux (Rhône), dans la banlieue sud de Lyon, a-t-on appris de sources concordantes.

L'explosion a eu lieu vers 03H30 dans la nuit de dimanche à lundi, dans un immeuble de sept étages, a précisé la préfecture du Rhône. Il s'agit d'une copropriété, a précisé le cabinet de la mairie de Vénissieux.

Un corps a été retrouvé dans l'appartement du 4e étage où a eu lieu l'explosion d'une bonbonne de gaz, qui serait d'origine accidentelle, selon une source policière. La victime est l'occupant de l'appartement, un homme d'environ 70 ans, selon la préfecture.

Les circonstances devront être confirmées par l'enquête.

Neuf personnes ont été transportées à l'hôpital pour des examens.

Environ 150 personnes ont été évacuées et regroupées dans un centre communal mis à disposition par la Ville de Vénissieux.

"On reste mobilisés en cas de besoin", indique le cabinet de la mairie.

Un important dispositif a été déployé: 90 sapeurs-pompiers et 40 engins ont été mobilisés au plus fort de l'intervention des secours. Le préfet délégué pour la défense et la sécurité s'est rendu sur place lundi matin.

"Après avoir procédé à des vérifications, afin de s'assurer de la solidité de l'édifice, la moitié des occupants de l'immeuble vont pouvoir réintégrer leur logement dans la journée. Une opération de relogement est en cours par la commune de Vénissieux, pour le reste des résidents", a indiqué la préfecture.