Inclusion et autonomisation des femmes : Le rôle de Serco en Arabie saoudite

Le gouvernement saoudien collabore étroitement avec des entreprises comme Serco, en vue de recruter un plus grand nombre d'employés saoudiens et de favoriser l'égalité des chances. (AFP/File Photo)
Le gouvernement saoudien collabore étroitement avec des entreprises comme Serco, en vue de recruter un plus grand nombre d'employés saoudiens et de favoriser l'égalité des chances. (AFP/File Photo)
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Publié le Samedi 27 février 2021

Inclusion et autonomisation des femmes : Le rôle de Serco en Arabie saoudite

  • En tant que directrice de Serco en Arabie Saoudite, Mona Althagafi est chargée de la mise en œuvre opérationnelle des services de base de la compagnie
  • Elle contribue largement à l'établissement et au développement des services pour les citoyens dans le Royaume

DUBAÏ : Les Saoudiennes jouent un rôle déterminant dans la stratégie de transformation du Royaume, la Vision 2030. Elles profitent en effet de nouvelles opportunités dans l'enseignement supérieur, les professions à prédominance masculine et, sans doute le plus important, dans le leadership.

En outre, les Saoudiennes prennent par elles-mêmes les rênes des grandes industries et institutions du Royaume –  remplaçant ainsi le grand nombre d'experts étrangers auxquels on faisait auparavant appel pour remplir ces rôles de premier plan –.

Mona Althagafi est la première femme à occuper le poste de directrice nationale pour l'Arabie saoudite auprès de la société de services internationaux Serco. Née à La Mecque, elle incarne ce projet de transformation au niveau du Royaume.

« L'Arabie saoudite a changé », confie Mme Althagafi à Arab News. « En seulement quelques années, le Royaume a réalisé des avancées très significatives à bien des niveaux, que ce soit sur les plans social, économique ou culturel. Ce qui était autrefois un tabou représente désormais la nouvelle norme dans le mode de vie saoudien ».

En tant que directrice nationale, Mme Althagafi est chargée de la mise en œuvre opérationnelle des services de base de Serco Middle East en matière de gestion des données, des actifs et de la main-d'œuvre. Elle est également responsable du développement de nouvelles activités en 2021 pour Serco Saudi Services et Serco Saudi Arabia.

L'entreprise de sous-traitance britannique emploie plus de 4 500 personnes dans quatre pays du Moyen-Orient, dont l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar et l'Irak. Ses activités concernent les transports, les soins de santé, les services publics, la défense, la justice et l'immigration. Selon les estimations, les femmes représentent 40 % des employés de Serco au Moyen-Orient.

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Les Saoudiennes jouent un rôle déterminant dans la stratégie de transformation du Royaume, la Vision 2030. (AFP/File Photo)

Par ailleurs, Mme Althagafi contribue largement à l'établissement et au développement des services pour les citoyens dans le Royaume, en vue de soutenir la Vision 2030 en s'engageant à fournir un service d'excellence et une expérience-client optimale, grâce à la division ExperienceLab de l'entreprise.

Forte de plus de 20 ans d'expérience, Mme Althagafi a travaillé auparavant au ministère des Communications et des Technologies de l'information à Riyad, où elle a dirigé à la fois le planning de la stratégie de gouvernement intelligent et le planning et l'exécution de la stratégie du projet de gouvernement électronique dans le cadre de la Vision 2030.

« Mona est une spécialiste passionnée des services nationaux et gouvernementaux saoudiens. Nous sommes ravis de l'avoir parmi nous à Serco pour diriger nos opérations dans le Royaume », a déclaré Phil Malem, PDG de Serco Middle East, peu de temps après la nomination d'Althagafi en novembre.

« Elle possède des connaissances et une expérience approfondies en matière de soutien aux entreprises, aux ministères et aux gouvernements. En conjuguant son expertise avec notre savoir-faire à l'échelle internationale, elle poursuivra son parcours exceptionnel au sein de Serco ».

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Mona Althagafi, originaire de La Mecque, est la première femme à occuper le poste de directrice nationale pour l'Arabie saoudite auprès de la société de services internationaux Serco. (Fourni)

Le gouvernement saoudien collabore étroitement avec des entreprises comme Serco, en vue de recruter un plus grand nombre d'employés saoudiens et de favoriser l'égalité des chances.

« Investir dans les dirigeants de demain constituera pour nous une grande priorité. La nationalisation continuera de figurer parmi les priorités des EAU et de KSA », a affirmé M. Malem dans un communiqué publié le mois dernier par son entreprise.

« L'important dans notre rôle de leaders du secteur privé, c'est de déterminer comment nous pouvons soutenir cette tendance, en formant une main-d'œuvre localisée, dotée d'une expertise internationale ».

« En investissant dans une formation et un développement à saveur et orientation internationales, nous améliorons non seulement les compétences de notre main-d'œuvre, mais nous contribuons également à former des citoyens du monde dotés de compétences nouvelles, requises des dirigeants de demain ».

EN chiffres

Le rapport « Women, Business and the Law 2021 » de la Banque mondiale

 

  • 80 est le score de l'Arabie saoudite sur une échelle de 1 à 100 en matière de progrès dans l'inclusion et l'autonomisation économiques des femmes.
  • 5 est le nombre de domaines dans lesquels l'Arabie Saoudite a enregistré un score particulièrement élevé, selon le rapport.
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En effet, Mme Althagafi est ravie de contribuer à cette transformation.

« Je suis ravie de contribuer à la réalisation de cette mission importante et de diriger des équipes et des talents locaux parmi les meilleurs de la région, dans le but de façonner la transformation dans différents secteurs », a-t-elle déclaré.

« Je suis également impatiente de stimuler la croissance de nouvelles entreprises et de soutenir la mise en place de services de base en Arabie saoudite en 2021, ce qui aura un effet positif sur la région ».

« Je suis énormément fière de faire partie d'une organisation qui œuvre à faire évoluer les opérations tout en privilégiant la « saoudisation » de ces opérations par le biais des nombreux programmes de nationalisation ».

Saoudienne de naissance, Mme Althagafi a toutefois passé la plus grande partie de son enfance au Michigan, aux États-Unis. Après avoir obtenu son diplôme de l’University of the Pacific en Californie, elle a décidé de retourner en Arabie Saoudite, où elle a fait partie, pendant un an, de l'équipe de gestion d'un hôpital privé à Djeddah.

« Dans les années 1990, les opportunités de travail  étaient limitées pour les femmes», précise-t-elle. « J'ai donc assumé des rôles de gestion dans le secteur privé, dans les institutions semi-gouvernementales et gouvernementales ainsi que dans certaines ONG».

Mme Althagafi a toujours aspiré à revenir un jour dans le Royaume, aussi bien pour sa propre évolution personnelle que pour apporter une contribution significative à son pays natal. Cette contribution est venue sous la forme de services pour les citoyens.

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Des Saoudiennes prennent des photos avec leur téléphone portable avant le championnat de Formule E Saudia Ad Diriyah E-Prix 2018 à Riyad. (AFP/Fichier Photo)

« Tout au long de ma carrière, les projets et les programmes dans lesquels j'ai travaillé concernaient principalement les services aux citoyens, soit par le biais de programmes d'emploi, soit en concevant et en lançant des produits gouvernementaux ou en soutenant des ONG », confie-t-elle.

Sa dernière mission auprès du gouvernement saoudien concerne la numérisation, une autre priorité de la Vision 2030, ainsi que l'expansion de l'administration en ligne.

« La stratégie de l'administration en ligne pose le défi de rallier l'ensemble du gouvernement, et cela sera réalisé par le biais d'un modèle de gouvernance dans l'ensemble de notre gouvernement. Il sera bientôt mis en œuvre, nous l'espérons, par le programme de l'administration en ligne », ajoute-t-elle.

Mme Althagafi considère que son travail a déjà influencé de manière significative la manière dont les citoyens saoudiens s'engagent numériquement auprès des institutions publiques et privées.

« Cela améliorera non seulement leur vie mais aussi celle des générations à venir », affirme-t-elle. « Je voulais faire partie de cette aventure pour améliorer la vie des citoyens, tant au niveau du gouvernement que dans le secteur privé ».

Par ailleurs, la conception et le lancement d'une plateforme numérique pour les mères au travail ont retenu toute son attention. Elle a également travaillé sur des plateformes destinées à aider les femmes à trouver du travail avant 2018, année où l'Arabie saoudite a supprimé l'interdiction de conduire pour les femmes.

« Une partie des femmes ne conduisent toujours pas aujourd’hui et ont toujours besoin de cette aide pour se rendre au travail. Cette initiative a donc facilité la vie des femmes sur le marché du travail », précise Mme Althagafi.

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Mona Althagafi estime que le meilleur est encore à venir en ce qui concerne l'autonomisation des femmes dans le Royaume et la transformation de l'Arabie saoudite. (AFP/Fichier Photo)

En dépit de sa présence limitée dans le Royaume, la société Serco entend développer le secteur des services numériques en Arabie saoudite.

« Notre objectif est de soutenir la Vision 2030 par l'optimisation de l'expérience des clients et des opérations », souligne Mme Althagafi. 

« Nous souhaitons étendre notre présence en Arabie Saoudite et aligner nos programmes sur la vision du Royaume dans différents domaines, tels que les opérations générales, la maintenance, la gestion des données, la gestion des effectifs, la gestion des actifs numériques et bien d'autres domaines ».

En raison des méga projets qui fleurissent, comme la ville intelligente de NEOM en Arabie Saoudite, Mme Althagafi prévoit que l'expérience des clients s'optimisera rapidement au cours des cinq prochaines années. Dans l'intervalle, elle prévoit d'organiser des ateliers en collaboration avec les ministères et les dirigeants du secteur privé afin de déterminer les opportunités.

Elle estime que le meilleur est encore à venir en ce qui concerne la transformation de l'Arabie saoudite. « Les choses avancent très vite », affirme-t-elle.

Aux jeunes Saoudiennes qui explorent leurs choix de carrière, Mme Althagafi répond par des conseils aussi clairs et logiques que les programmes qu'elle a passé une partie de sa vie professionnelle à développer.

« Prévoyez un plan pour votre avenir, voilà la première étape. Pensez à l'endroit où vous voulez être et à ce que vous souhaitez faire, et établissez un plan réalisable pour y parvenir. Répartissez votre plan en deux parties : la première mensuelle à court terme et la seconde annuelle à long terme », dit-elle.

« Assurez-vous que votre plan est flexible pour l'adapter à tout changement éventuel. Toutefois, votre plan vous mettra sur la bonne voie ».

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Twitter : @CalineMalek

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Liban: deux morts dans une frappe israélienne à Baalbeck 

Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien. (AFP)
Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien. (AFP)
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  • L'agence nationale d'information ANI a rapporté que la frappe avait été menée par un "drone israélien" dans la ville millénaire qui abrite un ensemble de temples romains classés au patrimoine mondial de l'Unesco
  • Ni ANI ni le ministère n'ont fourni d'autres précisions sur ce raid ou sur l'identité des victimes

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées mercredi dans une frappe israélienne contre une voiture dans la ville de Baalbeck, dans l'est du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

L'agence nationale d'information ANI a rapporté que la frappe avait été menée par un "drone israélien" dans la ville millénaire qui abrite un ensemble de temples romains classés au patrimoine mondial de l'Unesco.

Ni ANI ni le ministère n'ont fourni d'autres précisions sur ce raid ou sur l'identité des victimes.

Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Sous pression américaine et craignant une intensification des frappes israéliennes, le gouvernement libanais a ordonné le mois dernier à l'armée d'élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah, sorti très affaibli par la guerre.

Selon Beyrouth, l'armée libanaise doit achever ce désarmement d'ici trois mois en ce qui concerne le sud du pays, proche de la frontière avec Israël.

 


Attaques israéliennes à Doha: le Qatar s'entretient avec la présidente de la CPI

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, préside le sommet sur l'urgence arabo-islamique 2025 à Doha, au Qatar. (QNA/AFP)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, préside le sommet sur l'urgence arabo-islamique 2025 à Doha, au Qatar. (QNA/AFP)
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  • Le Qatar explore des recours légaux contre Israël après une frappe à Doha ayant tué plusieurs membres du Hamas et un agent de sécurité qatari
  • Bien que simple observateur à la CPI, Doha intensifie ses démarches diplomatiques et judiciaires pour demander des comptes à Israël

DOHA: Un haut représentant du Qatar a rencontré mercredi la présidente de la Cour pénale internationale (CPI) alors que Doha cherche à engager des poursuites contre Israël après des frappes sans précédent sur son territoire, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères qatari.

Mohammed Al-Khulaifi, qui a été chargé d'entreprendre d'éventuelles démarches légales après l'attaque israélienne, s'est entretenu avec la juge Tomoko Akane à La Haye, a indiqué le ministère.

Le pays du Golfe explore "toutes les voies juridiques et diplomatiques disponibles pour s'assurer que les responsables de l'attaque israélienne contre le Qatar rendent des comptes", a précisé jeudi auprès de l'AFP un responsable qatari, s'exprimant sous couvert d'anonymat en raison de la sensibilité des discussions.

Le Qatar, en tant qu'État observateur à la CPI, ne peut pas saisir directement la cour.

La frappe meurtrière menée la semaine dernière à Doha, visant des dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas, a déclenché une vague de critiques à l'international, les Nations unies condamnant une "violation choquante du droit international". Elle a aussi valu à Israël une rare réprobation du président américain Donald Trump.

Israël et le Qatar, pays médiateur dans les négociations en vue d'une trêve à Gaza, sont tous deux alliés des États-Unis.

Le Hamas a affirmé que ses principaux dirigeants politiques, installés au Qatar avec l'aval de Washington depuis 2012, avaient survécu à l'attaque qui a tué cinq de ses membres, ainsi qu'un membre des forces de sécurité qataries.

À l'issue d'un sommet extraordinaire lundi à Doha, la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique ont appelé "tous les Etats (...) à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël et à engager des poursuites à son encontre".

En 2024, la CPI a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza.

L'offensive israélienne, qui a fait plus de 65.000 morts dans le territoire palestinien selon les chiffres du Hamas, fiables selon l'ONU, a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.

La CPI a également émis des mandats d'arrêt contre l'ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et le commandant militaire du Hamas Mohammed Deif, tué depuis par Israël.


L'Arabie saoudite et le Pakistan signent un pacte de défense mutuelle

Le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Syed Asim Munir (à droite), le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (2e à droite), le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif (2e à gauche) et le ministre saoudien de la Défense photographiés après la signature d'un pacte de défense historique à Riyad, le 17 septembre 2025. (PMO)
Le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Syed Asim Munir (à droite), le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (2e à droite), le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif (2e à gauche) et le ministre saoudien de la Défense photographiés après la signature d'un pacte de défense historique à Riyad, le 17 septembre 2025. (PMO)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
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  • Le pacte marque une étape majeure dans le renforcement des liens sécuritaires et économiques entre deux alliés de longue date
  • L'accord de Riyad transforme des décennies de coopération militaire en un engagement sécuritaire contraignant

​​​​​ISLAMABAD : Le Pakistan et l’Arabie saoudite ont signé mercredi un « Accord stratégique de défense mutuelle », s’engageant à considérer toute agression contre l’un des deux pays comme une attaque contre les deux, renforçant ainsi la dissuasion conjointe et solidifiant des décennies de coopération militaire et sécuritaire.

Cet accord intervient moins de deux semaines après les frappes aériennes israéliennes à Doha visant des dirigeants du Hamas, un événement ayant intensifié les tensions régionales et souligné l’urgence pour les États du Golfe de renforcer leurs partenariats sécuritaires.

L'accord de Riyad marque également une volonté des deux gouvernements de formaliser leurs liens militaires de longue date en un engagement contraignant.

Le pacte a été signé lors de la visite officielle du Premier ministre Shehbaz Sharif à Riyad, où il a rencontré le prince héritier et Premier ministre Mohammed ben Salmane au palais Al-Yamamah. Accompagnés de ministres et responsables militaires de haut niveau, les deux dirigeants ont passé en revue ce que le bureau de Sharif a qualifié de relation « historique et stratégique » entre les deux nations, en discutant également des développements régionaux.

« L’accord stipule que toute agression contre l’un des deux pays sera considérée comme une agression contre les deux », a déclaré le communiqué conjoint.

Il décrit le pacte comme un reflet de l’engagement commun des deux gouvernements à renforcer la coopération en matière de défense et à œuvrer pour la sécurité et la paix dans la région et dans le monde.

Depuis des décennies, l’Arabie saoudite et le Pakistan entretiennent des liens étroits sur les plans politique, militaire et économique. Le Royaume accueille plus de 2,5 millions de ressortissants pakistanais — la plus grande communauté d’expatriés pakistanais — et a souvent soutenu financièrement Islamabad lors de crises économiques. La coopération en matière de défense a inclus des formations, des achats d’armes et des exercices militaires conjoints.

Le nouvel accord formalise cette coopération sous la forme d’un engagement de défense mutuelle, une étape qui, selon de nombreux analystes, place cette relation au même niveau que d’autres partenariats stratégiques dans la région.

Bien que le communiqué n’ait pas précisé les mécanismes de mise en œuvre, il a souligné que l’accord visait à développer les aspects de la coopération en matière de défense et à renforcer la dissuasion conjointe face à toute agression.

Cette visite intervient également alors que le Pakistan cherche à renforcer ses liens avec les États du Golfe, dans un contexte de défis économiques persistants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.pk