DUBAÏ : Le Produit intérieur brut (PIB) de la Tunisie devrait rebondir à 3,8% en 2021, alors que les effets de la pandémie commencent à s'atténuer, a déclaré samedi le Fonds monétaire international (FMI) dans un communiqué à Arab News en français.
La pandémie de Covid-19 a durement frappé la Tunisie, provoquant un ralentissement économique sans précédent avec un PIB réel estimé à 8,2% en 2020. Il s’agit du plus grand ralentissement économique depuis l'indépendance du pays, selon le FMI.
«Le taux de chômage a grimpé à 16,2% à la fin septembre, affectant de manière disproportionnée les travailleurs peu qualifiés, les femmes et les jeunes, et attisant la grogne sociale.»
Malgré les prévisions de croissance en 2021, les risques d’une baisse considérable de cette projection existent, étant donné l'incertitude quant à la durée et l'intensité de la pandémie et la date de lancement de la vaccination.
Les perspectives à moyen terme dépendent essentiellement de la trajectoire future de la politique budgétaire et des réformes structurelles et de gouvernance, a déclaré le FMI.
En raison de l’augmentation du déficit budgétaire et de la contraction du PIB, on estime que la dette du gouvernement tunisien est passée à près de 87% du PIB.
Les responsables du FMI ont noté que la crise du COVID-19 aggrave les fragilités socio-économiques de la Tunisie.
"Nous saluons la réponse politique des autorités à la crise, mais la priorité immédiate est de sauver des vies et des moyens de subsistance et de stabiliser l'économie jusqu'à ce que la pandémie diminue", ont déclaré des responsables du FMI dans un communiqué conjoint.
Le FMI a déclaré au gouvernement tunisien que la promotion de l'activité du secteur privé est essentielle pour stimuler la croissance potentielle et la rendre plus inclusive et riche en emplois. Les efforts de réforme devraient se concentrer sur la levée des monopoles, l'élimination des obstacles réglementaires et l'amélioration de l'environnement des affaires, a déclaré le FMI.
Le FMI a salué les efforts tunisiens pour accroitre l'inclusion financière et tirer parti des technologies numériques.