L'Iran peut-être responsable de l'explosion sur un navire israélien

Le ministre israélien de la Défense Benny Gantz a estimé samedi que l'Iran pourrait être responsable de l'explosion (Photo, AFP).
Le ministre israélien de la Défense Benny Gantz a estimé samedi que l'Iran pourrait être responsable de l'explosion (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 28 février 2021

L'Iran peut-être responsable de l'explosion sur un navire israélien

  • Le MV Helios Ray, un bateau israélien transportant des véhicules, effectuait le trajet entre Dammam et Singapour au moment de l'explosion jeudi au nord-ouest d'Oman
  • «L'emplacement du bateau, relativement proche de l'Iran à ce moment, peut laisser penser qu'il s'agit des Iraniens mais c'est quelque chose qu'il faut continuer de vérifier»

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Benny Gantz a estimé samedi que l'Iran pourrait être responsable de l'explosion qui a touché un navire israélien dans le golfe d'Oman.

Le MV Helios Ray, un bateau israélien transportant des véhicules, effectuait le trajet entre Dammam, ville portuaire de l'est de l'Arabie saoudite, et Singapour, au moment de l'explosion jeudi au nord-ouest d'Oman, selon Dryad Global, une société spécialisée dans la sécurité maritime.

« L'emplacement du bateau, relativement proche de l'Iran à ce moment, peut laisser penser qu'il s'agit des Iraniens mais c'est quelque chose qu'il faut continuer de vérifier », a déclaré Gantz, interrogé sur la chaine publique israélienne Kan.

« C'est une première estimation qui prend en compte la proximité (avec le territoire iranien, ndlr) et le contexte, c'est ce que je pense ».

Malgré ses démentis, l'Iran est accusé par Israël, son ennemi juré, de chercher à se doter de l'arme atomique.

Et l'Etat hébreu a qualifié de « menace » la décision de l'Iran cette semaine de restreindre les inspections de son programme nucléaire par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), faute d'avoir obtenu la levée des sanctions américaines.

Dans ce contexte de tensions accrues entre Israël et la République islamique, Dryad Global a également suggéré que l'Iran pourrait être responsable de l'explosion.

« Alors que les détails de l'incident restent flous, il y a une possibilité réaliste que l'événement soit le résultat d'une activité (...) de l'armée iranienne », a indiqué la société.

Par ailleurs, « l'Iran craint de plus en plus l'amélioration des relations entre Israël et les Etats du Golfe », a ajouté Dryad Global en référence aux récents accords de normalisation entre l'Etat hébreu et des pays comme les Emirats arabes unis ou Bahreïn.

Le Bureau des opérations commerciales maritimes du Royaume-Uni a lui fait part de l'explosion, indiquant que « des enquêtes sont en cours ». 

L'explosion a fait « deux trous d'environ un mètre et demi de diamètre », a rapporté à Kan le propriétaire du navire, l'homme d'affaires israélien Rami Ungar. Il a précisé qu'aucune victime n'était à déplorer parmi l'équipage et que le moteur n'avait pas été endommagé.

Il n'est « pas encore clair » si l'explosion « a été causée par un tir de missile ou des mines fixées au bateau », a-t-il ajouté. Le bateau devait être amarré samedi dans un port émirati, selon son propriétaire.


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.