Mode à Milan: des tendances optimistes pour l'hiver prochain

Une photo de la collection femme et homme Prada printemps / été 2021 de la Fashion Week de Milan,  le 25 septembre 2020 (Photo, AFP)
Une photo de la collection femme et homme Prada printemps / été 2021 de la Fashion Week de Milan, le 25 septembre 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 01 mars 2021

Mode à Milan: des tendances optimistes pour l'hiver prochain

  • Le noir semble être utilisé comme base pour revendiquer un vestiaire plus formel, moins cocooning
  • Comme un animal sorti de son hibernation, le gros manteau de Yéti ou Chewbaca, en vraie ou fausse fourrure, est de retour

ROME: Le rideau tombe sur la fashion week de Milan. Ou plutôt l'écran s’éteint sur cette édition entièrement numérique de présentation des collections pour le prochain automne-hiver 2021-2022. 

Les créateurs semblent se projeter vers des temps meilleurs, comptant sur la campagne de vaccination pour permettre aux vêtements de se déconfiner, d'être à nouveau portés en dehors de l’espace intime, voire même de revenir aux mondanités.  

Sequins, glitters et volants  

Le sequin, ce petit disque coloré cousu sur le tissu, donne le ton d’une envie irrésistible de fête. L’étendard est certainement celui de Prada avec la proposition de Raf Simons et Miuccia Prada de l’appliquer comme doublure à une large étole en fausse fourrure. Comme un indice, suivi par une application sur des manteaux à la coupe stricte mais entièrement recouverts de gros sequins, sur des jupes, des sacs, des chaussures. Chez Valentino, Pierpaolo Piccioli l’utilise sur une robe en voile couleur peau ou sur une large et fascinante cape. On le retrouve également inséré dans la maille de Missoni ou de Brunello Cucinelli. Chez Armani, la paillette envahit la trame d'une veste de smoking noire. Les volants et applications de pierres complètent l’effet glitter. 

L'intime sort dans la rue 

Les vêtements se déconfinent et la robe à fine bretelle en soie, en dentelle, en voile transparent se retrouvent sur les podiums des grandes maisons. Chez Fendi, les robes en soie sont fluides, prolongées au col par de longues écharpes incorporées, comme pour leur donner les armes pour affronter l’hiver. La soie est aussi utilisée par Kim Jones, le nouveau directeur de la maison romaine, pour des ensembles pantalons et chemises courtes, comme si la working girl confinée avait transformé son pyjama en soie en une version urbaine ultra-chic. Valentino montre les corps à travers des filets superposés, de la dentelle, des surfaces travaillées qui révèlent au lieu de cacher. Martin Margiela aussi fait feu du caraco à fines bretelles dans une collection où tout est à rebours: le dessous devient le dessus. 

Le bombers 

Le bombers, élément enveloppant, donne un twist façon G-I Jane: on est plus en version Marilyn en visite chez les Marines que crâne rasé. Chez Prada, le bombers en nylon est oversize, noir, doublé d’un motif années 70. Chez Etro, il est ethnique, chez Pucci il arbore les motifs de la maison, sur fond clair, chez Max Mara il est floqué de l’année 1951, date de création de la marque qui fête ses 70 ans. Pour Alberta Ferretti, il est en cuir, chez Margiela, il est à l’envers. Dolce&Gabbana en font une pièce sexy avec empiècement sur la poitrine, à la Madonna. 

Le noir 

Le noir semble être utilisé comme base pour revendiquer un vestiaire plus formel, moins cocooning. Chez Valentino, l’affirmation du noir est totale avec des flashs de blanc, de doré, de carreaux. Chez Prada, le noir contraste avec des éléments de couleur qui émergent sur les bras, les jambes, les cols ou les accessoires. Même effet chez Armani où toute la base de la collection est noire, associant la profondeur du velours à des couleurs distinguées: bleu, vert d’eau et lilas. Grand final de noir chez Fendi avec des looks hyper sophistiqués. La femme forte à l'esprit d’amazone contemporaine d’Alberta Ferretti arbore des ensembles combinaisons, des capes, de larges pantalons noirs. 

Yéti 

Comme un animal sorti de son hibernation, le gros manteau de Yéti ou Chewbaca, en vraie ou fausse fourrure, est de retour. Pour Prada, la fourrure est synthétique et en plus d'être proposé sur des manteaux ou des étoles, ce pelage long est aussi le décor même du défilé, recouvrant les murs et les sols. Fendi, le spécialiste absolu de la fourrure, a présenté plusieurs pièces monumentales mais avec une approche nouvelle, celle du recyclage. Des écharpes géantes en fourrure étaient aussi les stars du podium. Pour la maison florentine Ferragamo, point de fourrure mais de la maille en grosse frange. Chez Dolce&Gabbana, le manteau yéti est coloré, tantôt rose pétant, doré, ou multicolore, mais toujours over-sized. 


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com